Située au cœur de l’Europe, la Belgique est un État fédéral subdivisé en Communautés (Communauté flamande, communauté française, communauté germanophone) et en Régions (Région Flamande, Région Bruxelles-Capital, Région Wallonne). Cela signifie qu’en Belgique, le pouvoir et les décisions sont partagées entre l’Etat fédéral et les entités fédérées. Le champ d’actions et les compétences de chaque gouvernement sont définis et limités dans la constitution. Ainsi, l’emploi et le marché de l’emploi sont des matières confiées aux gouvernements des régions et communautés, c’est pourquoi en Belgique il y a 4 services public de l’emploi. L’Etat fédéral, lui reste compétent pour le droit du travail et la politique salariale.
La Belgique est un petit pays (une superficie de 30.688 km2) densément peuplé : la Belgique comptait 11.697.557 habitants au 1er janvier 2023, dont 57,9% résidant en Flandre, 31,4% en Wallonie, 10,4% en Région Bruxelles-Capital et moins de 1% en Communauté Germanophone.
L’économie belge s’est globalement montrée résiliente face à une série de chocs (Covid19, inondations, crise énergétique) malgré des tensions sur son marché du travail et une inflation plus élevée que la moyenne de la zone euro. Le taux de chômage est stable à 5,7 %, et le taux d’emploi en très légère hausse atteint 72,1%.
En Belgique, l’emploi se situe en très grande majorité dans le secteur des services. Le top 10 se compose exclusivement d’entreprises de services relevant des secteurs des transports et des communications, des finances et de la distribution/du commerce de détail. On y retrouve, entre autres, bpost, les banques BNP Paribas Fortis, ING Belgique et KBC Bank, HR-Rail, le Groupe Colruyt, Proximus, le Groupe Delhaize, Carrefour Belgique et Randstad. La Belgique n’abrite qu’un petit nombre de grosses entreprises industrielles. L’une d’elles, le géant sidérurgique Arcelor Mittal, est essentiellement établie en Wallonie. La Flandre accueille les installations du constructeur automobile Volvo Cars, à Gand, et la Région de Bruxelles, celles d’Audi, à Forest. L’industrie pharmaceutique est également un secteur très porteur dans l’économie belge et un grand pourvoyeur d’emplois.
L’économie belge est fortement tertiarisée, le secteur des services qui représente 68,8 % du PIB occupe le plus grand nombre de salariés et est le principal pourvoyeur d’emplois. Le commerce, les transports et l’horeca (hôtellerie/restauration) couvrent la plus grande part du marché de l’emploi dans ce secteur, suivis par l’administration publique, l’enseignement et les services aux entreprises avec une part de 19 %. Les métiers les plus courants en Belgique sont ainsi les employés de bureau tant dans la fonction publique que dans le secteur privé (fonctions générales), les vendeurs en magasin, les aides ménagères, les agents d’entretien dans les bureaux, les hôtels et autres entreprises et les enseignants.
En Belgique, de nombreux travailleurs font la navette pour aller travailler dans une autre région que celle de leur résidence, voire travailler dans pays frontalier. Les principaux flux de navetteurs partent de Flandre et de Wallonie pour se rendre dans la Région de Bruxelles-Capitale où l’offre d’emploi est supérieure à la propre population active. La Belgique compte également un grand nombre de travailleurs frontaliers, en Flandre vers les Pays-Bas, en Wallonie vers le grand-Duché du Luxembourg.
Liens:
Intitulé/dénomination | URL |
Portail Belgique — Informations et services officiels | |
Portail Belgique — Informations et services officiels | |
Bureau fédéral du Plan | https://www.plan.be/databases/PVarModal.php?VC=MLTEMP&DB=MLT&lang=nl&XT= |
Informations sur le marché du travail de la Région de Bruxelles-Capitale | http://www.actiris.be/marchemp/tabid/179/language/fr-BE/Marche-de-l-emploi.aspx |
Statistiques du Service flamand de l’Emploi | |
Service public wallon de l’Emploi | |
Informations sur le marché du travail de la communauté germanophone |
Le nombre d’emplois vacant est en hausse dans les 3 régions. Avec 67, 3 % de l’ensemble des emploi vacants en Belgique, la Région flamande reste la région du pays représentant le plus grand nombre d’emploi vacants. Elle est suivie par la Région wallonne avec 19,6% et de la région de Bruxelles-Capitale avec 13,07%.
Plus de ¾ des emplois vacants se trouvent dans cinq secteurs économiques : secteur non-marchand, les sciences et services, l’industrie, le commerce et la construction.
Le nombre de postes vacants est plus important dans les grandes et moyennes entreprises que dans les petites entreprises, même si le taux de vacance d’emploi est plus élevé dans les petites entreprises.
De même, d’avantage d’emploi sont offerts pour des postes fixes mais le taux de vacances est nettement supérieur pour les postes d’Interim.
Liens:
Intitulé/dénomination | URL |
Portail — La Belgique en chiffres | https://statbel.fgov.be/fr/themes/emploi-formation/marche-du-travail/emplois-vacants#figures https://statbel.fgov.be/nl/themas/werk-opleiding/arbeidsmarkt/vacatures… |
Région de Bruxelles-Capitale | |
Flandre | |
Wallonie | https://www.leforem.be/chiffres-et-analyses-du-marche-de-l-emploi.html |
Communauté germanophone |
Concernant les travailleurs disponibles et les données sur les demandeurs d’emploi, nous vous renvoyons aux contributions des différentes Régions et des différents services publics pour l’Emploi.
Début 2023, la Flandre comptait 6 774 807 habitants. La population continue de croître en Flandre aussi (+ 6,1 % par rapport à 2013 et + 1,0 % par rapport à 2022 ), comptant un peu plus de femmes (50,5 %) que d’hommes (49,5 %).
La pyramide des âges évolue fortement sous l’effet du vieillissement de la population : le nombre de personnes âgées d’au moins 65 ans s’élève à un peu plus de 1,430 million, soit déjà 21,1 % de la population (18,9 % en 2013 ). Depuis 2016, il y a plus de personnes âgées que de jeunes (< 18), notamment 19,4 % de la population. La population en âge de travailler (classe d’âge des 18 à 64 ans) compte 4,030 millions de personnes, ce qui représente une augmentation de 91 725 unités depuis 2013. En raison de la forte croissance persistante de la population active (composée de travailleurs et de demandeurs d’emploi), le chômage reste structurellement élevé, même pendant une période prolongée de croissance économique.
https://bestat.statbel.fgov.be/bestat/crosstable.xhtml?view=161080d2-d411-4e40-9a0f-a27db5e2b6e1
En 2022, en Flandre, 76,7 % de la population âgée de 20 à 64 ans travaille, tandis que seulement 2,9 % de la population active se trouve en situation de recherche d’emploi. 21 % des personnes en âge de travailler sont sans emploi, chômeuses ou inactives. Il s’agit principalement de jeunes (étudiants) et de personnes âgées (prépensionnées). Le modèle belge « en forme de citron », caractérisé par un taux d’emploi élevé chez les personnes âgées de 25 à 54 ans et un taux d’emploi faible chez les personnes âgées de moins de 25 ans et de plus de 55 ans, se retrouve également en Flandre.
À cause de la crise du coronavirus, le chômage des jeunes en Flandre a augmenté, passant de 9,5 % en 2019 à 11 % en 2022, mais il est bien inférieur à la moyenne belge. Le nombre de jeunes quittant l’école sans qualification a fortement baissé ces dernières années, s’élevant encore à 4,9 % en 2022, le niveau le plus bas depuis la mesure de cet indicateur.
Globalement, la Flandre se trouve en bonne position dans l’Union européenne au regard des principaux indicateurs relatifs au marché de l’emploi. Un point faible est toutefois le taux d’activité très bas des groupes dits défavorisés. Ceux-ci se composent, en premier lieu, de personnes peu qualifiées dont un peu plus de la moitié seulement a un emploi (51,3 % des personnes âgées de 25 à 64 ans en 2022). Mais le taux d’emploi des personnes âgées de plus de 55 ans (59,4 % des personnes âgées de 55 à 64 ans en 2022), des allochtones (, 62,7 % des personnes âgées de 20 à 64 ans en 2022 , non nées dans les pays de l’EU-28) et des travailleurs handicapés ( 46,5 % des personnes âgées de 20 à 64 ans en 2022 ) est aussi beaucoup trop faible. Le taux d’emploi des personnes de plus de 55 ans a toutefois connu une forte progression ces dernières années et, grâce au solide rythme d’augmentation des années antérieures, la Flandre a déjà atteint l’objectif de 50 % en 2020.
Étant donné que les emplois disponibles sont relativement plus nombreux en Flandre que dans les autres régions, assez peu de Flamands travaillent en Wallonie ou à l’étranger. C’est la Région de Bruxelles-Capitale qui attire le plus de navetteurs originaires de Flandre ; près de 9,1 % des Flamands travaillent dans cette autre région et 2,5 % font la navette vers la Wallonie ou l’étranger (chiffres de 2019 ).
La Flandre n’a pas échappé, ces dix dernières années, à une forte désindustrialisation, de sorte qu’un quart des emplois dans les secteurs industriels ont disparu depuis les années 1980. L’industrie (dont le bâtiment) ne représentait plus guère que 21 % de l’emploi total en 2020. Cette évolution explique que l’on ne retrouve quasiment plus d’entreprises industrielles parmi les plus grands employeurs. Occupant plus de 7 000 personnes, Volvo Cars, à Gand, est le plus grand employeur industriel de Flandre. Il est suivi par AB InBev, le plus grand brasseur de bière du monde, qui emploie plus de 3 200 personnes en Belgique. Vient ensuite Van Hool à Lier, le fabricant belge d’autocars et de véhicules industriels, qui emploie plus de 4 500 personnes en Flandre et en Macédoine.
Les principaux employeurs sont des entreprises de services relevant des secteurs des transports et de la communication (SNCB, bpost et Belgacom), des finances (les « grandes banques») et de la distribution (grands magasins tels que Colruyt, Delhaize et Carrefour). Les secteurs des services privés représentent en 2020 47 % de l’emploi total, tandis que la part des services publics et des services subventionnés s’élève à 31 %.
Les évolutions sectorielles (de l’industrie vers les services), les progrès technologiques et la mondialisation ont également fortement modifié la structure de l’emploi sur le plan des qualifications. L’importance des emplois hautement qualifiés continue d’augmenter au détriment des emplois moyennement qualifiés. En 2021, la part des emplois hautement qualifiés en Flandre a déjà atteint 49,5 % du total. Il s’agit principalement de fonctions de management, de fonctions intellectuelles ou scientifiques dans l’enseignement, de services aux entreprises, de services dans le secteur des TIC et des soins de santé.
Les emplois moyennement qualifiés représentent encore une part de 41,7 %. Le recul a surtout été enregistré au niveau des ouvriers de production dans l’industrie et du personnel administratif. La part des emplois peu qualifiés est tombée à 8,8 % et se compose essentiellement du personnel d’entretien et de nettoyage, qui est en augmentation grâce à la politique des titres-services.
À cause de la crise du coronavirus, le nombre d’offres d’emploi reçues par le VDAB (dans le cours normal des affaires, sans compter le travail intérimaire) avait fortement chuté dans le courant de l’année 2020. Une belle reprise a toutefois été enregistrée depuis lors, mais depuis l’automne 2022, on constate une nette baisse en raison du ralentissement économique.
En juin 2023, 30 019 postes vacants ont été signalés directement au VDAB dans le circuit économique normal sans affectation temporaire (NECzU, sans postes vacants des agences de recrutement et de sélection). Pour un mois de juin, c’est de toute façon un chiffre élevé mais par rapport à juin 2022 , il s’agit quand même d’une baisse de 14 %.
Au cours des douze derniers mois (juillet 2022-juin 2023), 349 617 postes vacants ont été signalés au VDAB, soit 14 % de moins qu’au cours des douze mois précédents, ce qui, compte tenu des taux de croissance assez faibles et de la situation économique incertaine, représente une bonne performance.
Un grand nombre de secteurs enregistre une baisse importante des postes vacants au cours des douze derniers mois en comparaison avec la même période précédente . Les pertes les plus importantes concernent les secteurs industriels, tels que le secteur métallurgique, l'alimentation et les boissons, la chimie et le textile. En revanche, le secteur de la construction résiste bien avec un déclin très limité.
Il y a également des pertes importantes dans les secteurs des services privés, notamment dans les secteurs du commerce de gros et de détail, des transports, de la logistique et de la poste, et de la restauration et du tourisme. Seul le secteur financier a connu une forte augmentation, tandis que le vaste secteur informatique, des médias et des télécommunications est resté stable.
Enfin, tous les grands secteurs subventionnés, tels que les services publics, l'éducation, la santé et les services sociaux, enregistrent une baisse du nombre de postes vacants.
Apparemment, le coronavirus n’a guère modifié l’inadéquation structurelle du marché du travail. Il est difficile de prédire quels effets les crises actuelles auront sur le recrutement futur, mais pour l'instant, il semble que les tensions sur le marché du travail n'aient certainement pas diminué.
L’enquête annuelle du VDAB sur les métiers en pénurie montre qu’il est très difficile de prévoir la mesure dans laquelle la recherche de personnel supportera temporairement ou structurellement les conséquences de l’incertitude conjoncturelle. La liste des métiers en pénurie en 2022 s’allonge encore en 2022.
Les métiers en pénurie « classiques » demeurent aussi en 2022. Les soins, le bâtiment, les technologies et l’informatique restent des secteurs affichant un grand nombre de métiers en pénurie. La recherche de personnel technique reste difficile pour de nombreux employeurs. La pénurie pose également des problèmes majeurs dans le secteur de la santé et de l’aide sociale. En plus de ces « imparables », il existe un certain nombre de nouveaux métiers en pénurie en 2022 qui semblent trouver leur origine dans l’écart important entre les attentes des employeurs et celles des candidats.
Le personnel infirmier reste encore toujours le plus difficile à trouver, même après la période de crise sanitaire. La recherche de personnel technique reste également difficile pour de nombreux employeurs. La moitié des dix principaux métiers en pénurie relèvent du domaine technique : du technicien en installations industrielles au mécanicien d’entretien en passant par le chef de chantier. Les autres métiers en pénurie figurant dans le top 10 sont des « classiques» et incluent des postes tels que conducteurs de poids lourds et ouvriers dans la culture fruitière. Le personnel d’entretien à domicile et les experts comptables sont également des métiers en pénurie depuis des années.
Liens:
Intitulé/dénomination | URL |
Rapport du VDAB sur les métiers en pénuries | https://www.vdab.be/sites/default/files/media/files/Knelpuntberoepen202… |
Fin juin 2023, la Flandre comptait 192 853 demandeurs d’emploi inoccupés, soit une augmentation de 11,6 % par rapport à l’année précédente. . Le chiffre actuel est même inférieur à celui de juin 2019 (avant le coronavirus) où le VDAB comptait 197 277 demandeurs d’emploi inoccupés. Ces chiffres ne concernent que les demandeurs d’emploi inoccupés et pas les personnes en chômage temporaire.
Malgré une relance économique considérable après la pandémie de la COVID-19, de nombreux emplois ont été perdus, notamment dans l’industrie et le bâtiment, ce qui se reflète aussi clairement dans les chiffres du chômage. En Flandre, ce sont surtout les vendeurs (27 900), mais aussi les ouvriers de production de divers secteurs (30 400) qui étaient en recherche d’emploi en juin 2023 . D’autres groupes professionnels importants, où le taux de chômage est élevé, sont les magasiniers, les chargeurs/déchargeurs et les emballeurs (22 200), le personnel administratif général (19 600, le personnel de nettoyage et d’entretien (22 600), les ouvriers et techniciens du bâtiment (11 700 ), le personnel de l’horeca (17 300 ), le personnel administratif spécialisé (13 000 ) et les chauffeurs (10 500 ).
Cette liste montre qu’il existe une très grande réserve de main-d’œuvre dans certains groupes professionnels peu qualifiés, notamment dans les secteurs de la logistique, de la vente, de l’horeca, du nettoyage et des transports.
Il existe toutefois aussi une réserve de main-d’œuvre pour les groupes professionnels (hautement) qualifiés, mais elle est généralement beaucoup plus réduite. Citons à titre d’exemple le personnel des technologies de l’information et des TIC (4 400 demandeurs d'emploi), les cadres (6 800), les responsables techniques (1 900 ), les spécialistes de la gestion des connaissances et de la communication (2 700 ), ainsi que le personnel infirmier et soignant (7 900 ). Bien que l’on parle de plusieurs milliers de demandeurs d’emploi, cette réserve est souvent insuffisante pour pourvoir les nombreux postes vacants dans les secteurs de croissance à forte dynamique de recrutement. Tel est le cas, entre autres, des métiers dans les TIC et du personnel infirmier, où la pénurie est la plus forte. En outre, tous les demandeurs d’emploi ne sont pas qualifiés pour les postes vacants, car leur profil ne correspond pas toujours aux exigences.
Liens:
Intitulé/dénomination | URL |
Rapport sur les demandeurs d’emploi du VDAB | https://www.vdab.be/sites/default/files/media/files/werkzoekendenberich… |
VDAB Arvastat | https://arvastat.vdab.be/arvastat_detailtabellen_werkloosheid.html |
En 2021, la Région de Bruxelles-Capitale (RBC) comptabilisait 795 647 emplois sur son territoire (une augmentation de +5,5% par rapport à 2020). La capitale est ainsi le principal bassin d’emploi du pays. Bruxelles exerce une forte attraction sur les personnes à la recherche d’un emploi. Une grande partie de ces emplois ne sont pas occupés par des Bruxellois. En effet, en 2021, seulement 49,4 %) étaient occupés par des Bruxellois, et 50,6 % par de «navetteurs» ( 32,6% en provenance de Flandre et 18,1 % en provenance de Wallonie). À l’inverse, 76 435 ou 16,2 % des Bruxellois travaillent en dehors de Bruxelles (69 % en Flandre et 31,1 % en Wallonie].
La Région de Bruxelles-Capitale se caractérise également par une démographie assez particulière. Parmi les trois régions de Belgique, la RBC voit en effet sa population croître plus rapidement que celle des deux autres. Cette dynamique démographique constitue à la fois un défi pour la Région et un atout pour l’avenir de l’économie bruxelloise face au vieillissement de la population européenne.
La présence d’institutions internationales (Union européenne, OTAN, etc.) et le statut de capitale (c’est-à-dire la première porte d’entrée pour la migration internationale) ont, en outre, attiré des travailleurs de tous les coins d’Europe, mais aussi des citoyens de pays tiers. Bruxelles a ainsi encore renforcé son caractère cosmopolite et accueille une concentration importante de personnes d’origine étrangère (plus de 70 % est d’origine étrangère.
L’économie bruxelloise est fortement dominée par le secteur des services (91 % du total des emplois). La structure de l’emploi par secteur d’activité montre que la RBC enregistre 14,7 % des emplois dans l’administration publique, suivis par les soins de santé et l’action sociale avec 11 %, l’enseignement (9 %), le commerce (7,7 %) et les activités de services administratifs et de soutien (7,5 %). Ces cinq secteurs représentent ensemble 49,9 % des emplois rémunérés à Bruxelles. La présence des institutions internationales, et plus précisément de l’Union européenne, attire en outre un grand nombre d’entreprises qui offrent des services d’appui aux institutions.
L’emploi à Bruxelles est caractérisé par de solides exigences en termes de qualifications. En 2021, 65,2 % des emplois à Bruxelles étaient en effet occupés par des travailleurs hautement qualifiés (niveau d’études universitaire ou supérieur non universitaire), contre environ 47 % à l’échelle nationale.
Paradoxalement, et à l’instar de nombreux grands centres urbains, alors qu’elle est l’une des plus riches d’Europe (en termes de PIB), la Région de Bruxelles-Capitale est frappée parallèlement par des taux élevés de chômage et de pauvreté. Le taux de chômage est plus haut que dans les deux autres Régions et se situe au-dessus de la moyenne européenne.
Liens:
Intitulé/dénomination | URL |
Actiris | |
Chiffres d’Actiris | |
Institut Bruxellois de Statistique et d’Analyse | |
Portail de la Région de Bruxelles-Capitale | http://be.brussels/a-propos-de-la-region/bruxelles-internationale?set_language=fr |
Opportunités d’emploi par secteur d’activité.
Les secteurs d’activité les plus représentés dans les 67.911 offres d’emploi reçues par Actiris durant les douze derniers mois (septembre 2023) :
- Activités de services administratifs et de soutien; 35,4%
- Administration publique et défense; 13,5%
- Santé humaine et action sociale; 9,6%
- Activités spécialisées, scientifiques et techniques; 6,8%
- Enseignement; 6,1%
- Transports et entreposage; 5,4%
- Commerce de gros et de detail; 4,8%
- Hébergement et restauration; 4,5%
- Associations et autres services personnels; 2,9%
- Construction; 2,8%
- Autres secteurs; 8,0%
Notons toutefois qu’Actiris ne reçoit qu’une partie des offres d’emploi sur le territoire bruxellois et, même si elles permettent déjà de saisir des volumes et des tendances, cela ne reflète pas l’ensemble de la demande de travail des entreprises bruxelloises.
Vview.brussels dresse l’inventaire des professions pour lesquelles les offres d’emploi présentent des difficultés de recrutement (les fonctions dites «critiques») et analyse les facteurs à l’origine de ces tensions sur le marché du travail bruxellois.
En 2022, 1082 fonctions critiques ont été identifiées dans la Région de Bruxelles-Capitale dans de nombreux secteurs.
La liste et l’analyse (2021) des fonctions critiques identifiées en 2022 sont disponibles ici :
- https://www.actiris.brussels/media/1gnbvg0c/2023-06-liste-fc_compressed-h-900E4A7F.pdf
- https://www.actiris.brussels/media/2kvdeo44/2022-12-view-brussels-les-fonctions-critiques_compressed-h-04952FA6.pdf
Pour plus d’informations
La structure de l’économie bruxelloise est essentiellement orientée vers les activités de services et offre, par conséquent, plus de perspectives au personnel de ce secteur.
Les demandeurs d’emploi peu qualifiés éprouvent, par ailleurs, plus de difficultés à trouver un emploi dans la Région de Bruxelles-Capitale, d’autant plus si leurs connaissances linguistiques sont limitées. La Région est en effet bilingue et des exigences élevées en matière de connaissance des langues sont imposées aux travailleurs. Il n’est, en outre, pas rare que la connaissance de l’anglais soit également requise, Bruxelles étant le siège d’institutions internationales importantes (OTAN, Union européenne, etc.).
Fin septembre 2023, Bruxelles comptait 91 088 demandeurs d’emploi, soit un taux de chômage de 15,0 %.
Le tableau ci-dessous montre les secteurs qui comptent le plus de demandeurs d’emploi.
Nombre de demandeurs d’emploi par domaine professionnel | % total |
A. Administration (employés, secrétariat, etc.) | 15 |
C. Artistique – Artisanat | 8 |
E. Commerce et support à la vente | 10 |
F. Bâtiment | 5,5 |
J. Horeca, alimentaire | 10 |
S. Médical et paramédical | 4,5 |
U. Psychosocial, culture, loisirs, sport | 4,5 |
W. Sécurité, nettoyage, environnement | 14,5 |
Y. Transports, entreposage, emballage, etc. (logistique) | 11 |
Les pourcentages les plus élevés se trouvent donc dans les secteurs «Administration» , «Sécurité, nettoyage, environnement» et «Transports, entreposage, emballage, etc.».
Ces trois domaines concernent ensemble 40 % des demandeurs d’emploi enregistrés auprès d’Actiris.
L’évolution favorable sur le marché de l’emploi observé en 2022 ne s’est pas poursuivie en 2023, particulièrement en Wallonie où les 2 principaux indicateurs du marché de l’emploi sont moins bons et en dehors de la moyenne européenne. Fin du 2ème trimestre 2023 le taux de chômage en région Wallonne de langue française s’élève à 8,8%, et taux d’emploi est de 65 %.
En Wallonie, la plupart des emplois sont des emplois salariés, plus de 85%. Fin juin 2023, 1.212.576 personnes habitant en Wallonie avaient un emploi rémunéré en Belgique. Les secteurs les plus pourvoyeurs d’emploi sont : l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale, le commerce de gros et de détail, le bâtiment, les transports.
La Wallonie se distingue, par ailleurs, par une mobilité orientée vers l’étranger plus importante que dans les deux autres régions. 69 % des travailleurs frontaliers belges sortants habitent en Wallonie. Au 30 juin 2022, la Wallonie comptait 60 985 travailleurs transfrontaliers : 76 % (46 497) travaillant au Grand-Duché de Luxembourg, 12 % (7 222) en France et 10 % (6290) en Allemagne.
Fin décembre 2021, 90 601 entreprises occupant au minimum un salarié étaient établies en Wallonie. 25 % d’entre elles sont localisées dans les villes de Liège, Charleroi, Namur, Mons, Tournai et La Louvière. La grande majorité (88,5 %) emploient moins de 20 travailleurs. 2 % seulement de ces entreprises emploient plus de 100 travailleurs.
36,8 % des entreprises de moins de 20 travailleurs sont actives dans les secteurs du commerce et de l’horeca. Les entreprises de 20 travailleurs et plus sont principalement actives dans le secteur public. Les plus petites entreprises locales fonctionnent généralement dans l’agriculture, la construction et d’autres services, alors que les entreprises de plus grande taille sont bien représentées dans l’industrie.
A noter que la Wallonie compte parmi les leaders mondiaux dans les secteurs suivants : sidérurgie, construction métallique, hydraulique, verrerie et chimie lourde. A côté de cela, émerge une nouvelle génération d’entreprises tournées vers des secteurs à haute valeur ajoutée qui bénéficient de l’appui des centres de recherche privés ou universitaires et d’une intense activité de R&D. En Wallonie, six secteurs sont structurés en pôles de compétitivité qui s’inscrivent dans le cadre du plan de développement économique régional.
- L’aéronautique et le spatial (Skywin)
- Les sciences du vivant (Biowin)
- Le transport et la logistique (Logistics in Wallonia)
- L’agro-industrie (Wagralim)
- La mécanique fine et les nanotechnologies (Mecatech)
- La chimie verte et les matériaux durables (Greenwin).
Liens:
Intitulé/dénomination | URL |
Forem | |
Forem — Chiffres et analyse | |
StatBel — Emplois disponibles | https://statbel.fgov.be/fr/themes/emploi-formation/marche-du-travail/emplois-vacants |
StatBel — Emploi et chômage | https://statbel.fgov.be/fr/themes/emploi-formation/marche-du-travail/emploi-et-chômage |
Iweps |
Au cours du 2ème trimestre 2023, Le Forem (Service public de l’emploi Wallon) a diffusé quelques 102 262 opportunités d’emploi. Parmi ces opportunités d’emploi, les plus grands nombres sont observés dans les secteurs des services aux entreprises, santé et action sociale, administrations publiques, construction, industrie manufacturière.
Bien qu’il existe une importante réserve de main-d’œuvre (fin juin 2023, la Wallonie comptait près de 207 204 demandeurs d’emploi inoccupés), certaines entreprises éprouvent des difficultés à pourvoir leurs postes vacants dans certaines professions ou fonctions. Depuis 1999, le Forem publie une analyse des opportunités d’emploi et établit, sur base de celle-ci, une liste des fonctions (critiques) et métiers en pénurie (faute de main-d’œuvre suffisante) difficiles à pourvoir. La liste de 2023 (fondée sur les données 2022) comporte 158 fonctions en tensions de recrutement dont 66 fonctions critiques pour lesquelles les employeurs éprouvent des difficultés de recrutement, et 92 métiers en pénurie, caractérisés par un manque de candidats.
Le secteur de la construction reste le secteur le plus représenté avec 56 métiers.
Plusieurs fonctions souffrent de difficultés de recrutement plus structurelles dans la mesure où ces difficultés perdurent. Parmi ces fonctions, certaines se caractérisent par un grand nombre de leurs travailleurs qui s'apprêtent à partir à la retraite et qui risquent de ne pas être remplacés dans les années à venir. En effet, pour 44** des 158 fonctions de cette liste, au moins 30 % de leurs travailleurs sont âgés de 50 ans et plus. C'est notamment le cas pour les métiers de conducteur / conductrice de poids lourd, d'infirmier / infirmière ou de couvreur / couvreuse.
https://www.leforem.be/documents/chiffres-et-analyses/analyse-liste2023-fonctions-critiques.pdf
Liens:
Intitulé/dénomination | URL |
| https://www.leforem.be/documents/chiffres-et-analyses/analyse-liste2023-fonctions-critiques.pdf |
Fin juin 2023, la Wallonie comptait 207 204 demandeurs d’emploi inoccupés. Parmi ces demandeurs d’emploi inoccupés, 52 % sont des hommes et 48 %, des femmes ; 18 % ont moins de 25 ans et 25 %, plus de 50 ans. 43 % ont un niveau d’études inférieur au troisième degré de l’enseignement secondaire.
D’un point de vue géographique, c’est dans la région de Liège et dans le Hainaut que la demande d’emploi est la plus forte. Le Brabant Wallon et la province du Luxembourg affiche les taux le plus faible.
C’est dans les secteurs tertiaire (commerce, immobilier et services aux entreprises, hôtels et restaurants) et quaternaire (santé et action sociale, services collectifs, sociaux et personnels, éducation) que la demande d’emploi est la plus forte.
Liens:
Intitulé/dénomination | URL |
Le forem chiffres et analyses |
Le 1er janvier 2020, la Communauté germanophone comptait 77 949 habitants sur un territoire de 853,64 km² au sein des Cantons de l’Est de la Belgique (d’où son appellation «Ostbelgien» en allemand). Actuellement, les jeunes de moins de 20 ans et les personnes âgées de plus de 70 ans constituent respectivement un cinquième de la population. Selon les dernières prévisions, la population totale n’augmentera que légèrement d’ici à 2030 (+2,1 %) et devrait même diminuer à partir de 2029.
On entend par «population active» toutes personnes âgées de 15 à 64 ans qui travaillent ou cherchent un emploi. En 2017 (derniers chiffres disponibles), cette population active comptait 33 955 personnes, dont 31 393 salariés ou indépendants.
En 2009 et en 2010, la crise économique a engendré une forte hausse du chômage de l’ordre de 13,05 % et ce n’est qu’en 2015 qu’une baisse significative de 5,22 % a pu être enregistrée. Depuis lors, le chômage est en recul constant. Hommes et femmes, personnes de moins de 25 ans et de plus de 50 ans, chercheurs d’emploi de longue durée et personnes dites sous-qualifiées, tous et toutes ont pu profiter d’une baisse de chômage dont le taux tourne désormais autour des 7 %. Le nombre de chercheurs d’emploi non ressortissants de l’UE a augmenté de 3,9 % dans le même laps de temps.
Le chômage touche essentiellement les personnes de plus de 50 ans qui constituent plus d’un tiers du nombre total de demandeurs d’emploi. Leur nombre a quadruplé en quatorze ans. En 2017 cependant, 92 % de la population active âgée de plus de 50 ans avait une activité professionnelle.
Avec 10,6 %, la Communauté germanophone affiche un taux de chômage des jeunes (< 25 ans) relativement bas en comparaison avec la moyenne belge (15,8 %).
Fin avril 2021, un peu plus de la moitié des demandeurs d’emploi étaient titulaires d’un certificat de l’enseignement secondaire, alors que près d’un demandeur d’emploi sur cinq n’était en possession que d’un certificat d’études de base. Avec 8 %, les chercheurs d’emploi ayant réussi un apprentissage en alternance étaient presque aussi nombreux que les titulaires d’un diplôme de l’enseignement secondaire supérieur obtenu dans une haute école ou à l’université (13 %). La part des jeunes sous-qualifiés dans le nombre total de demandeurs d’emploi n’a cessé de croître, alors que la part des jeunes hautement qualifiés est en baisse continue.
Depuis 2009, on enregistre plus de demandeurs d’emploi titulaires d’un certificat de l’enseignement secondaire supérieur que de personnes n’ayant obtenu que le certificat d’enseignement de base. D’une part, ce constat fait office d’indicateur du niveau plus élevé d’éducation de la société; d’autre part, il démontre que le niveau minimum du diplôme requis pour intégrer le marché du travail a également évolué.
Grâce au bilinguisme d’une grande partie de la population et à la situation géographique favorable de la région (limitrophe de la Communauté française, de l’Allemagne, du Luxembourg et des Pays-Bas), la Communauté germanophone connaît de nombreux flux de navetteurs: le nombre de Belges travaillant au Luxembourg ne cesse de croître et totalisait 4 080 personnes en 2018. Le nombre de personnes résidant en Belgique et travaillant en Allemagne est, par contre, en baisse depuis 2007: tandis que 6 684 personnes traversaient quotidiennement la frontière à l’époque, ce nombre n’était plus que de 5 888 en 2019.
Selon les derniers chiffres de 2018, 2 243 employeurs occupent actuellement 22 683 travailleurs en Communauté germanophone. Les secteurs les plus représentés en nombre d’employés sont l’industrie manufacturière (22 %), la santé et l’aide sociale (14 %), le commerce (13 %), l’enseignement (11 %), ainsi que la communication et les services financiers (11 %).
Pour les entreprises, le bilan est resté somme toute positif (+ 7,2 %) entre 2008 et 2018.
Liens:
Intitulé/dénomination | URL |
Service public de l’emploi | |
Conseil économique et social de la Communauté germanophone Étude socio-économique annuelle | http://wsr-dg.be/wp-content/uploads/wirtschafts-und-sozialbericht-aktualisierte-fassung-2019.pdf |
Les métiers suivants figuraient sur la liste des formations pour les métiers en pénurie de la Communauté germanophone en 2020 et 2021:
ingénieur, infirmier, aide-soignant, professeur de l’enseignement secondaire inférieur et supérieur, professeur de l’enseignement primaire, dessinateur technique, technicien (bachelier), comptable, assistant social, éducateur (A1), informaticien, cadre administratif, secrétaire ou employé polyvalent, gestionnaire de salaires, agent de transport, conducteur, machiniste, tourneur, serrurier, technicien/mécanicien, installateur de chauffage et de sanitaires, soudeur, électricien, électromécanicien, charpentier, menuisier, peintre et tapissier, maçon et carreleur, couvreur, boulanger, boucher, conducteur d’engins de chantier, cuisinier et personnel de cuisine, personnel de restauration.
Liens:
Intitulé/dénomination | URL |
Emplois vacants (portail Emploi): | |
formations | http://www.adg.be/de/desktopdefault.aspx/tabid-5319/9251_read-62647/ |
Une grande partie de la main-d’œuvre disponible en 2015 provient des professions commerciales ou des métiers dans la réparation (11 %). 8 % des demandeurs d’emploi ont travaillé dans le domaine médical, le domaine vétérinaire ou le domaine social et une autre tranche de 8 %, dans des services publics ou privés. La part des personnes ayant exercé un métier dans le bâtiment dans le nombre total de demandeurs d’emploi est de 6 %. Elle est suivie de près par les métiers dans l’industrie des télécommunications et le secteur du transport (5 %) et de l’immobilier, la location et des services pour les entreprises (5 %). Enfin, une partie des demandeurs d’emploi a travaillé dans l’horeca (5 %) et dans l’administration publique, la défense ou la sécurité sociale (5 %).
En 2018, deux demandeurs d’emploi sur dix aspiraient à un travail manuel, tandis que 14 % étaient à la recherche d’un emploi dans la vente ou dans un bureau. 8 % des demandeurs d’emploi recherchent du travail dans les services de nettoyage ou dans l’horeca, tandis qu’une personne sur vingt aspire à un avenir professionnel dans le secteur de la santé ou des soins à la personne.
Liens:
Intitulé/dénomination | URL |
Analyse du marché du travail et de ses perspectives dans le cadre d’une étude ISAQ (Integriertes System zur Arbeitsmarkt- und Qualifikationsforschung) | http://wsr-dg.be/wp-content/uploads/wsb-2019-konkurse-stellenanzeigen.pdf |
Analyse du chômage dans les Cantons de l’Est |