Le marché du travail italien est très diversifié d’un point de vue régional, avec des régions fortement industrialisées au Nord, et d’autres davantage axées sur les activités agricoles et touristiques au Sud. Les secteurs qui se distinguent par l’importance de leur PIB (2022) sont les suivants: les services (291 807 millions d’euros), le secteur manufacturier (75 677 millions d’euros), le bâtiment (21 586 millions d’euros), l’agriculture (7 609 millions d’euros). Le type de contrat le plus souvent proposé est le contrat à durée déterminée et à temps plein, et le diplôme le plus souvent exigé est le diplôme de l’enseignement secondaire supérieur.
Ces dernières années, la population italienne n’a cessé de diminuer jusqu’à atteindre, en janvier 2023, le niveau historiquement le plus bas avec un total de 58 850 717 personnes. La population étrangère est d’environ 5 030 716 personnes (8 % de la population), avec une concentration plus élevée dans les régions du Nord-Ouest. La crise démographique est plus flagrante dans le Mezzogiorno (sud de l’Italie), notamment dans le Molise, la Basilicate et la Calabre.
Malgré un léger ralentissement au dernier trimestre de 2022, le PIB italien s’est établi à + 2,8 % en 2022 et devrait encore augmenter de 1,9 % en 2023; dès le premier trimestre 2023, le PIB italien a connu une hausse supérieure à la moyenne européenne (+ 0,5 %). L’évolution positive du PIB a été soutenue par la consommation, le redressement des investissements — en particulier dans le secteur du bâtiment — et la reprise des flux touristiques. Au quatrième trimestre 2022, le taux d’inactivité (15 à 64 ans) est resté presque inchangé (34,2 %), tandis que le taux de chômage a légèrement diminué (7,8 % en mars 2023 contre 8,2 % en avril 2022); le chômage des jeunes a fléchi à 22,3 %, alors qu’il atteignait 24,4 % en avril 2022. Malheureusement, la proportion de NEET (Not in Employment, Education or Training), c’est-à-dire les jeunes de 15 à 29 ans qui n’étudient pas, ne travaillent pas et ne sont pas en formation, reste parmi les plus élevées en Europe (23,10 % en 2022). Le taux d’activité de la main-d’œuvre a augmenté de près d’un point de pourcentage à partir d’avril 2022, pour atteindre 66,2 % en mars 2023.
En 2022, les problèmes politiques et économiques liés au conflit en Ukraine n’ont pas eu d’incidence négative sur les besoins en matière d’emploi, notamment dans le secteur des entreprises et des services. Parmi les secteurs d’activité économique qui affichent une croissance tendancielle, figurent ceux relatifs à la fabrication de moyens de transport (+ 12,4 %), la production de produits pharmaceutiques de base et de préparations pharmaceutiques (+ 6,5 %) ainsi que le secteur de la fabrication de coke et de produits pétroliers raffinés (+ 3,3 %). En revanche, les fléchissements les plus notables sont observés dans l’industrie du bois, du papier et de l’imprimerie (- 13,4 %), la distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air (- 12,5 %), et l’industrie minière (- 11,0 %).
Les dernières prévisions du système d’information Excelsior Unioncamere/ANPAL pour la période 2023-2027 font état d’un besoin global en matière d’emploi d’environ 3 800 000 unités, soit près de 760 000 unités par an. Les trois quarts de la demande seront absorbés par le secteur des services (3,3 %, soit 2 880 000 unités, suivi par l’industrie (2,6 %, soit 800 000 salariés) et l’agriculture (environ 2,4 %, soit 110 000 unités). Les estimations des besoins pour les différentes filières sont, par ordre de grandeur, les suivantes: commerce et tourisme, plus de 750 000 unités; autres services publics et privés (lesquels comprennent les services opérationnels d’aide aux entreprises et aux personnes ainsi que l’administration publique au sens strict), environ 567 000 postes; santé, 477 000 unités; éducation et culture, 436 000 travailleurs; finance et conseils, près de 430 000 unités; construction et infrastructures, 270 000 unités; agroalimentaire, 168 000 unités et, enfin, mécatronique et robotique, environ 153 000 unités. En particulier, les investissements prévus dans le cadre du PNRR [plan national de reprise et de résilience] généreront quelque 70 % de nouveaux postes dans quatre filières principales: «construction et infrastructures» (21 %), «tourisme et commerce» (18 %), «services avancés» (16 %) et «formation et culture» (13 %).
La répartition territoriale des besoins montre que le Nord-Ouest est la zone où les besoins sont les plus élevés (près de 1,1 million d’emplois, soit 28,5 % du total). La répartition des besoins du Sud et des îles n’est que légèrement inférieure à celle du Nord-Ouest, avec plus d’un million d’unités (soit 27,3 %). En ce qui concerne les deux autres répartitions, la contribution aux besoins totaux est nettement plus faible: environ 873 000 unités pour le Nord-Est (soit 23 % du total) et environ 806 000 unités pour le Centre (soit 21,2 % du total). Au niveau régional, les besoins en matière d’emploi concernent, en majeure partie, la Lombardie avec plus de 714 000 unités (soit 19 % du total national), suivie par le Latium (379 000 unités), la Vénétie (346 000 unités) et l’Émilie-Romagne (près de 336 000 unités).
Ces données doivent être analysées en tenant compte également des mesures prévues dans le PNRR en vue de réduire les écarts régionaux et de valoriser le Mezzogiorno, auxquelles 40 % des fonds seront alloués.
En particulier, d’importants travaux relatifs aux transports sont prévus en Sicile; pour ce qui est de la Lombardie, en revanche, les principaux volets de mesures programmés dans le cadre du PNRR concernent la mobilité (notamment pour Milan) et la santé (qui compte pour 61 % des fonds du PNRR de la région). Quant au Piémont, il est à noter que l’un des principaux projets « phares » du PNRR consiste à faire de cette région « la vallée de l’hydrogène » italienne, en misant sur sa position stratégique d’un point de vue logistique.
Entre 2023 et 2027, les professions dont les besoins en matière d’emploi sont les plus conséquents sont typiquement celles des filières sectorielles qui seront le plus concernées par les investissements liés au PNRR. Il s’agit des ingénieurs et techniciens en ingénierie (qui seront demandés tant par les services de conseil aux entreprises que par la filière de la mécatronique et de la robotique), des techniciens de la santé (lesquels regroupent les infirmiers, les kinésithérapeutes, les radiologues et les techniciens de laboratoire), des médecins et des professions qualifiées dans les services de santé et les services sociaux. Ces profils seront essentiels pour rendre opérationnelles les structures devant être mises en place grâce aux fonds du PNRR. En revanche, les techniciens en technologies de l’information et de la communication (TIC) ainsi que les spécialistes en mathématiques et en informatique seront absorbés de manière transversale par les différents secteurs engagés dans la transition numérique.
Les prévisions sont à la hausse tant en ce qui concerne les contrats à durée indéterminée (+ 11,9 %) que les contrats à durée déterminée et saisonnière (+ 5,7 %), tandis que les contrats de collaboration (– 18,7 %) ou les contrats avec des travailleurs soumis à la TVA (- 13,1 %) sont en diminution.
TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET NUMÉRIQUE
Au cours des prochaines années, les investissements découlant du plan national de reprise et de résilience (le «PNRR») seront considérables. Les actions en faveur de la transition écologique et de la transformation numérique, notamment, entraîneront une augmentation de la demande de professionnels dans les secteurs de l’économie verte, de l’informatique et des télécommunications (c’est-à-dire les emplois dits «verts»). En effet, le PNRR prévoit que 37 % des dépenses destinées aux investissements et aux réformes seront affectés au soutien des objectifs climatiques, et 20 % à ceux de la transition numérique.
Le budget pour la révolution verte et la transition écologique s’élève à 59,46 milliards d’euros; il sera consacré à l’économie circulaire et à l’agriculture durable (5,27 milliards), aux énergies renouvelables et à la mobilité durable (23,78 milliards), à l’efficacité énergétique et à la rénovation des bâtiments (15,36 milliards), ainsi qu’à la protection du territoire (15,05 milliards). Ces investissements entraîneront une croissance transversale de l’emploi dans de nombreux secteurs économiques, mais surtout dans des secteurs tels que la mécatronique (notamment le secteur électrique et électronique), l’agroalimentaire, l’ameublement et le bâtiment. En outre, de nouvelles filières sectorielles pourront se développer grâce aux ressources investies dans les technologies liées à l’hydrogène, aux satellites, à la microélectronique, au développement d’une filière européenne des batteries et au renforcement de la cybersécurité et du cloud. Enfin, une nouvelle gamme de biens et services sera élaborée dans de nombreux segments, avec des produits conçus dans une optique principalement écologique et numérique, des services numériques liés à la télémédecine, à la mobilité intelligente, aux voitures électriques et à la mobilité durable.
Parmi les emplois verts les plus demandés, il y a lieu de citer: pour le secteur du bâtiment, l’architecte spécialisé dans l’architecture durable, le concepteur de produits manufacturés durables pour le bâtiment, l’installateur de systèmes de climatisation à faible impact sur l’environnement; pour la mécanique, l’expert en technologies d’installations et/ou en composants pour moteurs électriques; pour l’environnement, l’informaticien environnemental chargé d’élaborer des logiciels et des applications axés sur l’environnement, l’avocat spécialisé en droit de l’environnement, le gestionnaire de la mobilité, le gestionnaire de l’énergie, l’écoconcepteur. En outre, le besoin en professionnels possédant au moins deux types d’«e-compétences» (c’est-à-dire des compétences numériques de base, la capacité à utiliser des langages et méthodes mathématiques et informatiques, et l’aptitude à gérer des solutions innovantes) est estimé entre 875 000 et 959 000 personnes, soit plus de 20 % du total. Il s’agit par exemple d’analystes et de concepteurs de logiciels, d’ingénieurs en électronique et en télécommunications, de programmeurs techniques et d’opérateurs de réseaux et de systèmes télématiques.
Liens:
Titre/nom | URL |
Ministère du Travail - Banca Italia | |
Agence pour les politiques actives en matière d’emploi – ANPAL | |
ISTAT (Institut national des statistiques) | |
EUROSTAT | |
Unioncamere | http://excelsior.unioncamere.net https://excelsior.unioncamere.net/images/pubblicazioni2022/report_previsivo_2022-26.pdf |
Selon les estimations, les postes les plus difficiles à pourvoir au cours de la période quinquennale 2023-2027 seront ceux de médecins, d’infirmiers et de kinésithérapeutes, de même que ceux relatifs aux professions qualifiées dans les services sanitaires et sociaux, mais aussi certaines des professions essentielles pour les processus d’innovation technologique et de transition numérique, telles que les spécialistes en mathématiques et en informatique, les techniciens en TIC, les ingénieurs et les techniciens de l’ingénierie. Les ouvriers spécialisés dans la construction et les personnes travaillant dans la restauration comptent aussi parmi les travailleurs qui seront difficiles à trouver.
En ce qui concerne, plus spécifiquement, la transition écologique et numérique, les professions demandées au cours des cinq prochaines années et pour lesquelles des difficultés de recrutement pourraient être rencontrées concernent, entre autres, le secteur du bâtiment avec les postes d’ingénieurs en énergie et en thermotechnique, d’installateurs de systèmes thermohydrauliques, d’ingénieurs en automatisation, de concepteurs spécialisés dans la CAO et d’experts en modélisation des informations de la construction (BIM). En revanche, dans les secteurs de l’informatique et des télécommunications, les professions qui se font jour — dont celles de développeur de logiciels, de spécialiste en ingénierie des données et d’expert en cybersécurité — sont davantage liées au numérique. Il en est de même dans le domaine de l’écologie où les professions en plein essor sont, notamment, celles de «développeur full stack» (ou «développeur généraliste»), de gestionnaire de projets informatiques et d’ingénieur en TIC en raison du lien étroit qui existe entre la transition écologique et la transition numérique.
Les secteurs de la mécatronique, de l’optique et de la robotique, quant à eux, voient apparaître les professions de concepteur mécanique, d’ingénieur en automatisation, de technicien en certifications énergétiques, d’ingénieur «Qualité du fournisseur» et d’ingénieur de chantier.
En matière de «mobilité et logistique», les postes recherchés sont ceux de technicien environnemental, d’ingénieur des procédés, d’ingénieur d’assistance sur site et de planification du matériel, tandis que dans l’agroalimentaire, il s’agit des postes de spécialiste en conditionnement, de chimiste analytique et de spécialiste en marketing.
Entre 2023 et 2027, 34,3 % des besoins en matière d’emploi devraient porter sur du personnel disposant d’un diplôme de l’enseignement supérieur (université ou formation professionnelle) et 48,1 % sur des profils présentant un niveau d’éducation secondaire supérieur, avec une formation de type technique et professionnelle.
Plus précisément, on prévoit que la pénurie de diplômés sera plus prononcée, au cours des cinq prochaines années, dans les domaines suivants: médecine et soins de santé (12 000 diplômés manquants par an), économie et statistiques (8 000 unités par an) et travailleurs diplômés de l’enseignement supérieur en sciences, technologies, ingénierie ou mathématiques (en abrégé «STIM» - 6 000 unités par an). Dans les domaines des STIM en particulier, les inadéquations les plus importantes sont observées dans les domaines des sciences mathématiques, physiques et informatiques, ainsi que dans l’ingénierie. En prenant en considération l’ensemble des orientations de l’enseignement secondaire de deuxième niveau technique professionnel, on estime que l’offre globale actuelle d’enseignement et de formation ne pourra satisfaire que 60 % de la demande potentielle au cours des cinq prochaines années, avec des niveaux d’inadéquation plus critiques pour les secteurs des transports, de la logistique, du bâtiment, de la mode, de la mécatronique, de la mécanique et de l’énergie, pour lesquels l’offre devrait couvrir moins d’un tiers de la demande potentielle entre 2023 et 2027.
Au cours de la période allant de mai à juillet 2023, 1 547 540 embauches sont prévues. En mai 2023, 46 % des postes proposés au niveau national demeuraient non pourvus. C’est dans le Nord-Ouest que se trouvent le plus grand nombre d’entre eux (129 260) avec une difficulté de recrutement estimée à 46,1 %; viennent ensuite le Sud et les îles (125 770) avec une difficulté de recrutement de 44,2 %, puis le Nord-Est (115 640) et l’Italie centrale (96 090) avec une difficulté de recrutement qui s’élève, respectivement, à 50,5 % et 43,4 %.
Entre mai et juillet 2023, les secteurs offrant les opportunités d’emploi les plus nombreuses ont été ceux de la mécanique (66 000 emplois), la métallurgie (environ 53 000 emplois), l’agroalimentaire (environ 45 000 emplois) et la mode (29 000 emplois). Avec quelque 132 000 recrutements prévus (+25,8 %), le secteur du bâtiment est lui aussi en croissance. Dans le secteur des services, ce sont près de 335 000 travailleurs qui sont recherchés en mai et plus de 1,1 million d’ici juillet. La demande de main-d’œuvre des entreprises touristiques reste très élevée, puisque celles-ci ont prévu de conclure 107 000 contrats d’embauche durant le mois de mai et 398 000 d’ici juillet. Le secteur du commerce offre également de multiples opportunités d’emploi, avec quelque 58 000 embauches prévues pour le mois de mai et environ 192 000 durant le trimestre. Viennent ensuite les services à la personne qui, malgré la baisse enregistrée par rapport à l’année précédente (- 27,2 %), étaient à la recherche d’environ 49 000 travailleurs en mai et de plus de 180 000 travailleurs pour l’ensemble de la période de mai à juillet.
En mai, les difficultés de recrutement rencontrées par les entreprises ont concerné 46,1 % du personnel recherché (+ 7,8 points de pourcentage par rapport à l’année précédente), principalement en raison d’un manque de candidats. Les profils techniques à haut niveau de spécialisation figurent parmi ceux les plus difficiles à trouver: ingénieurs et techniciens de l’ingénierie (respectivement 61,0 % et 65,2 %), techniciens de la santé (63,1 %), techniciens de la gestion des processus de production (63,0 %) et techniciens de la distribution commerciale (58,7 %). En ce qui concerne les ouvriers qualifiés, le déficit en candidats touche essentiellement les ouvriers du bâtiment spécialisés dans les finitions (73,5 %), les fondeurs, soudeurs, ferblantiers, chaudronniers et monteurs en charpente métallique (72,2 %), les artisans mécaniciens, monteurs, réparateurs, ouvriers préposés à l’entretien de machines fixes/mobiles (72,1 %) et les forgerons outilleurs (71,5 %).
La demande de travailleurs immigrés demeure élevée avec 91 000 embauches prévues en mai 2023 (+ 18 000 par rapport à la même période de 2022), soit 19,5 % du total. Les principaux utilisateurs de main-d’œuvre étrangère sont les services opérationnels d’aide aux entreprises et aux personnes (37,3 % des embauches prévues seront couvertes par du personnel immigré), les services de transport, de logistique et d’entreposage (28,7 %), le bâtiment (23,9 %), la métallurgie (23,2 %) et le secteur de l’alimentation (20,3 %).
L’Italie se distingue par un taux de chômage élevé dans les régions du Mezzogiorno. Il ressort des données de l’ISTAT pour le dernier trimestre de 2022 que le taux de chômage des 15 à 65 ans a atteint 14,6 % dans le sud de l’Italie, soit un pourcentage très élevé par rapport aux autres régions du pays (Italie centrale 7,1 % et Nord 4,8 %).
Les trois régions affichant le taux de chômage le plus élevé en 2022 sont la Campanie (17,4 %), la Sicile (16,9 %) et la Calabre (15 %). En revanche, les taux de chômage les plus faibles sont enregistrés dans la Province Autonome de Bolzano (2,3 %), dans le Trentin-Haut-Adige (3,1 %) et dans la Province Autonome de Trente (3,8 %).
L’écart en matière d’emploi entre les hommes et les femmes reste parmi les plus élevés d’Europe. En 2022, le chômage des femmes en Italie a atteint 9,5 % contre 7,3 % pour les hommes. Le taux de chômage des femmes le plus élevé est enregistré dans le sud de l’Italie (14,6 %); viennent ensuite le centre de l’Italie (17,3 %) et le Nord (5,1 %). Les régions accusant les taux de chômage des femmes les plus marqués sont la Campanie (20,3 %) et la Sicile (19,3 %).
Selon les estimations du bulletin Excelsior pour le quinquennat 2023-2027, les profils pour lesquels des taux de besoins d’emploi inférieurs à la moyenne et des pourcentages moindres de difficulté à trouver des travailleurs devraient être enregistrés sont, à titre d’exemple, les agents de tri et de distribution du courrier et les employés des guichets bancaires. Ces estimations laissent envisager un ralentissement, dans les prochaines années, de la demande pour ces professions (low demand), ce qui est également confirmé par les besoins en termes absolus.
L’évolution positive des tendances en matière d’emploi, qui a débuté au deuxième trimestre 2021, s’est poursuivie et s’est même progressivement renforcée au cours de l’année 2022.
En 2022, le nombre moyen de personnes occupées a atteint environ 55 200 unités et marque une augmentation de 4,6 % par rapport à l’année précédente; il retrouve ainsi les niveaux d’avant la pandémie et compense intégralement les pertes d’emplois qui font suite à l’urgence sanitaire. Parallèlement, le nombre de chômeurs diminue sensiblement, tant par rapport à 2021 que par rapport à 2019, pour s’établir aux alentours de 3 100 personnes, tandis que la participation au marché du travail enregistre une évolution positive par rapport à l’année précédente (+ 2,5 %), quoiqu’elle reste légèrement inférieure à celle de 2019 (- 1,3 %).
L’examen de l’évolution des différentes grandeurs sur une base trimestrielle permet de clarifier davantage ces dynamiques. Sur cette base, il peut être noté, en effet, que le taux d’emploi tendanciel, c’est-à-dire déduction faite des effets saisonniers, est reparti à la hausse après la baisse progressive enregistrée entre le premier trimestre 2020 et le premier trimestre 2021. Cette évolution est certainement en lien étroit avec les différentes phases de la pandémie, même si, par la suite, le taux tend à se stabiliser au cours des deux derniers trimestres de 2022. À l’inverse de ce qui a été constaté pour l’emploi, le taux de chômage a atteint un pic entre la fin de 2020 et le début de l’année 2021, lequel a été suivi d’une phase de réduction progressive qui s’est poursuivie tout au long de l’année 2022.
Bien que les niveaux d’emploi par rapport à 2021 montrent une croissance tant pour les femmes (+ 4,4 %) que pour les hommes (+ 4,8 %), le taux d’emploi des hommes n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant la pandémie, contrairement à la composante féminine qui enregistre, quant à elle, un solde de +1,1 % par rapport à 2019. Par ailleurs, la croissance de l’emploi entre 2019 et 2022 s’explique intégralement par la hausse de l’emploi des femmes. En revanche, la variation du chômage est positive pour les deux sexes, mais nettement plus marquée pour les hommes.
En 2022, le taux d’activité (des 15 à 64 ans) s’élève à 73,8 %, le taux d’emploi (15 à 64 ans) atteint son niveau le plus élevé depuis 2018 (69,8 %), tandis que le taux de chômage est ramené au niveau le plus bas de la période (5,4 %).
La position de la Vallée d’Aoste est restée, au cours de l’année 2022, nettement meilleure que la moyenne italienne, avec un taux d’emploi supérieur d’environ 9 points de pourcentage (69,8 % contre 60,1 %) et un taux de chômage inférieur (5,4 % contre 8,1 %); plus précisément, ce sont surtout les données relatives à la composante féminine qui s’écartent de manière positive du tableau national: en Vallée d’Aoste, le taux d’emploi des femmes est de 66 % contre 51,1 % au niveau national, tandis que le taux de chômage régional est de 6,4 % et celui de l’Italie de 9,4 %.
Pour ce qui est des secteurs économiques, on observe une croissance généralisée entre 2021 et 2022, à la seule exception du secteur du bâtiment qui voit, au contraire, ses niveaux d’emploi diminuer, alors que les secteurs des services et du bâtiment ont pleinement retrouvé leurs niveaux d’emploi par rapport à la période antérieure à la crise due à la pandémie. Tel n’est pas le cas, en revanche, de l’agriculture et de l’industrie au sens strict qui accusent encore un écart par rapport à 2019.
La sortie de la crise due à la pandémie est également attestée par la demande de main d’œuvre qui, en 2022, a connu une hausse de 8,5 % par rapport à l’année précédente. La vitesse de croissance des embauches a été plus élevée pour les hommes (+ 9,8 %) que pour les femmes (+ 7,3 %). Toutefois, par rapport aux valeurs antérieures à la pandémie, les besoins en matière d’emploi restent inférieurs au niveau atteint en 2019 (- 3,7 %).
Du point de vue sectoriel, on observe, par rapport à l’année précédente, une augmentation des embauches pour l’ensemble des services (+ 10,3 %), avec des hausses plus importantes pour le commerce (+ 16,7 %), les services d’hébergement et de restauration (+ 12,4 %), les services d’information et de communication (+ 16 %) et les activités immobilières (+ 36,8 %). Le secteur agricole enregistre aussi une augmentation, quoique très modeste (+ 1,6%), tandis que le secteur secondaire affiche, dans l’ensemble, un solde légèrement négatif (- 1,9%), marqué toutefois par une performance positive du bâtiment (+ 1,5%) et une performance négative de l’industrie au sens strict (- 6,9%).
La nette prédominance des emplois à durée déterminée (89 % des contrats de travail) se confirme parmi les embauches. Plus de 37 % de la demande de main-d’œuvre émanent du secteur de l’hébergement et de la restauration.
L’ensemble des embauches enregistrées dans la Vallée d’Aoste concerne plus de 360 profils professionnels différents. Cependant, plus des deux tiers de la demande totale de main-d’œuvre concernent les 20 professions les plus demandées, mettant ainsi en exergue la concentration importante des besoins en main-d’œuvre des entreprises sur un nombre relativement restreint de tâches.
Les profils professionnels les plus recherchés sont toujours les serveurs et professions similaires, les cuisiniers et les vendeurs au détail, ce qui témoigne de l’importance grandissante du secteur tertiaire. Parmi les professions pour lesquelles les niveaux d’embauche sont les plus élevés, figurent aussi les suivantes: enseignants à divers degrés et niveaux, personnel chargé de l’aide à la personne, barmen et autres professions similaires, employés administratifs, diverses professions peu qualifiées (services de nettoyage, personnel non qualifié dans les services de restauration, personnel agricole non qualifié), personnel d’accueil, certaines professions de l’industrie (ouvriers et personnel chargé des machines-outils automatiques), personnel effectuant des tâches domestiques ou autres travaux similaires.
Du fait des particularités de la phase conjoncturelle que nous traversons et de la rapidité des changements, il est difficile d’élaborer des scénarios régionaux. Sous l’angle de la dynamique de l’emploi, la sortie de la crise liée à la pandémie semble conduire à une consolidation du marché du travail et l’on peut supposer que, dans la lignée du développement économique et compte tenu des caractéristiques démographiques, une nouvelle croissance de l’emploi sera observée à court terme dans les activités tertiaires, de même qu’un renforcement du processus de féminisation.
En 2022, le chômage est à nouveau majoritairement féminin. Plus de 70 % des demandeurs d’emploi ont perdu un précédent poste de travail en 2022, tandis que moins de 20 % d’entre eux sont des inactifs et la part restante est représentée par des personnes n’ayant jamais eu d’emploi (c’est-à-dire des personnes à la recherche d’un premier emploi).
La main-d’œuvre potentielle constitue un segment du marché du travail qu’il convient d’analyser correctement, dans la mesure où elle se compose de demandeurs d’emploi potentiels, même si ceux-ci ne relèvent pas de la définition de «chômeur» dans les statistiques officielles. En 2022, cette main-d’œuvre potentielle s’est élevée à quelque 2 600 personnes, soit un niveau nettement plus faible que celui de l’année précédente et inférieur également aux valeurs enregistrées avant la pandémie. L’incidence des jeunes NEET (de 15 à 29 ans) s’est établie à 18 % en 2021, soit un chiffre en hausse tant au regard de 2020 que de 2018.
Il ressort des données de l’ISTAT pour l’année 2022 que la population résidente du Piémont compte 4 240 736 habitants, ce qui traduit un déclin de -0,4 % par rapport à 2021, date à laquelle 4 256 350 résidents étaient enregistrés dans cette région. En 2022, la population piémontaise se répartit comme suit: 2 068 142 hommes (- 0,3 % par rapport à 2021) et 2 172 594 femmes (- 0,5 % par rapport à 2021). En 2021, la répartition était la suivante: 2 073 845 hommes et 2 182 505 femmes (Source: ISTAT - BILAN DÉMOGRAPHIQUE).
En ce qui concerne la dynamique de l’emploi salarié dans le Piémont, les relevés — en excluant les contrats intermittents et domestiques — sont exposés ci-après (source: ELABORATION ORML RÉGION PIÉMONT SUR DONNÉES SILP).
Sur la base des données de 2022, comparées à celles de 2019, les recrutements de femmes présentent une variation en pourcentage de + 7,3 %, tandis que ceux d’hommes ont augmenté de 12,1 %. Pour ce qui est des cessations de contrat de travail, les données font état d’une hausse de 6,3 % pour les femmes et de 12,8 % pour les hommes entre 2019 et 2022. En 2022, les soldes entre les embauches et les cessations de contrat sont positifs tant pour les femmes (+ 13 180) que pour les hommes (+ 7 812). Toutefois, en ce qui concerne ces derniers, ce solde est inférieur à celui de 2019.
L’analyse sectorielle des données de 2022 par rapport à celles de 2019 révèle une augmentation en pourcentage des embauches dans de nombreux secteurs, parmi lesquels figurent ceux du bâtiment (+ 20,9 %), de l’industrie manufacturière (+ 16,1 %), du commerce (+ 10,5 %) et de l’enseignement (+ 39,6 %) ainsi que celui de la santé et de l’assistance sociale (+ 2,4 %). Pour l’année 2022, les secteurs du bâtiment, de l’industrie manufacturière et du commerce affichent un solde «embauches/cessations de contrat de travail» positif, tandis que le secteur de l’enseignement et celui de la santé et de l’assistance sociale accusent un solde négatif.
Enfin, si l’on concentre davantage l’analyse sur le territoire, toutes les provinces piémontaises, à l’exception de celle d’Asti, enregistrent en 2022 une augmentation — par rapport à 2019 — des variations en pourcentage des recrutements: Alessandria + 5,3 %, Asti - 2,5 %, Cuneo + 3,5 %, Verbania-Cusio-Ossola + 6,9 %, Biella + 17,4 %, Turin + 11,4 %, Vercelli + 4,9 %, Novara + 24,5 %. Pour 2022, les soldes entre les embauches et les cessations de contrat de travail sont positifs pour Alessandria (+ 1 602), Asti (+ 208), Cuneo (+ 3 118), Verbania-Cusio-Ossola (+ 105), Turin (+ 15 582), Novara (+ 1 212), mais négatifs pour Biella (- 93) et pour Vercelli (- 742).
En 2022, le taux de chômage (des 15 à 64 ans) dans le Piémont est de 6,6 %; celui des femmes s’élève à 7,3 % (toujours pour la tranche d’âge de 15 à 64 ans). Ces valeurs sont inférieures aux chiffres nationaux. En effet, le taux de chômage au niveau national a atteint 8,2 % en 2022 (et celui des femmes 9,5 %).
Le taux de chômage (des 15 à 64 ans) relevé en 2021 dans le Piémont était plus élevé que celui enregistré en 2022, puisqu’il s’élevait à 7,3 % (et à 8,7 % pour les femmes de 15 à 64 ans), tandis que celui enregistré en 2021 pour l’ensemble du territoire italien était de 9,5 % (et de 10,6 % pour les femmes).
En 2020, le Piémont a affiché un taux de chômage (des 15 à 64 ans) supérieur à ceux des années 2021 et 2022, à savoir 7,6 % (et 8,8 % pour les femmes de 15 à 64 ans). Au niveau national, le taux de chômage s’est élevé à 9,3 % en 2020 (et à 10,4 % pour les femmes).
En 2019, c’est-à-dire l’année qui a précédé la pandémie, le taux de chômage (des 15 à 64 ans) dans le Piémont était de 7,6 % (et de 9,2 % pour les femmes de 15 à 64 ans); au cours de cette même année, l’Italie a enregistré un taux de chômage de 9,9 % (et de 11,1 % pour les femmes).
En 2022, le taux de chômage des jeunes dans le Piémont est de 20,6 % (pour les 15 à 24 ans) et de 9,3 % (pour la tranche d’âge 25-34 ans). En 2021, ce taux était de 23,4 % (15 à 24 ans) et de 9,2 % (25 à 34 ans) (source pour les taux de chômage: TRAITEMENT DES DONNÉES ISTAT-RCFL POUR LA RÉGION PIÉMONT PAR L’ORML [Observatoire régional du marché du travail]).
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ISTAT, bilan démographique |
Les prévisions d’avril 2023 en matière d’embauche de travailleurs mettent en lumière les données suivantes (source: Unioncamere-ANPAL, système d’information Excelsior, 2023).
L’analyse des embauches sur la base des diplômes exigés par les entreprises montre que, sur 25 290 embauches prévues, 4 520 concernent le niveau universitaire, 220 l’enseignement technique supérieur (ETS), 8 400 le niveau de l’enseignement secondaire, 4 640 des qualifications ou un diplôme de formation professionnelle et 7 510 embauches prévues ne requièrent aucun titre d’études.
Il ressort des données relatives aux types de diplômes universitaires que les diplômes requis pour les embauches prévues portent sur les orientations suivantes: sciences économiques (1 050 embauches prévues, dont 34,6 % concernent des profils difficiles à trouver); enseignement et formation (780 embauches prévues, dont 45,1 % de profils difficiles à trouver); soins de santé et filières paramédicales (720 embauches prévues, dont 64,5 % de profils difficiles à trouver); ingénierie industrielle (330 embauches prévues, dont 54,7 % de profils difficiles à trouver); mathématiques, physique et informatique (320 embauches prévues, dont 69 % de profils difficiles à trouver).
Quant aux embauches prévues qui nécessitent d’avoir le niveau de l’enseignement technique supérieur (ETS), celles-ci s’élèvent à 220 (dont 70,2 % de profils difficiles à trouver).
Les embauches du niveau de l’enseignement secondaire couvrent, quant à elles, les filières suivantes: services socio-sanitaires (2 170 embauches prévues, dont 72,3 % de profils difficiles à trouver); administration, finance et marketing (2 100 embauches prévues, dont 32,1 % de profils difficiles à trouver); mécanique, mécatronique et énergie (1 000 embauches prévues, dont 64,8 % de profils difficiles à trouver); tourisme, gastronomie et œnologie, et hôtellerie (620 embauches prévues, dont 60,5 % de profils difficiles à trouver).
En ce qui concerne les tendances sectorielles, les entreprises prévoient d’embaucher, pour la période d’avril à juin 2023, 82 610 travailleurs, dont 26 280 dans l’industrie (21 120 dans l’industrie manufacturière et les services publics, et 5 160 dans le bâtiment), 56 330 dans les services (12 900 dans le commerce, 11 290 dans les services d’hébergement et de restauration ainsi que les services touristiques; 16 020 dans les services aux entreprises, 16 120 dans les services à la personne).
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LA DEMANDE DE MAIN-D’ŒUVRE DES ENTREPRISES. AVRIL 2023. RÉGION PIÉMONT ENQUÊTE CONTINUE D’UNIONCAMERE. Projet EXCELSIOR, tableaux 7 et 8, source Unioncamere-ANPAL, système d’information Excelsior, 2023 | https://excelsior.unioncamere.net/excelsior-bts/document/tavola-statistica/trimester/9833 |
Les données relevées ces dernières années montrent, de manière particulièrement manifeste, la sensibilité du marché du travail à l’évolution des contagions, aux mesures de confinement, à l’intensification ou à l’atténuation du niveau de l’alerte pandémique et à la situation politique globale.
En outre, depuis la fin du mois de février 2022, la précarité de l’équilibre géopolitique engendrée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine, et le renforcement des tensions qui en découle concernant les prix des matières premières et, notamment, de l’énergie ont également créé une situation d’instabilité et d’incertitude qui rend toutes prévisions difficiles, même à court terme.
Néanmoins, il ressort des études menées par «BANCA D’ITALIA-EUROSISTEMA, Economie Regionali» [Banque d’Italie-Eurosistema, Économies régionales] que l’amélioration du marché du travail dans le Piémont s’est poursuivie au cours de la première partie de 2022. Il convient toutefois de tenir compte du fait que, selon les données de Sondtel relatives au dernier trimestre 2022 et aux trois premiers mois de 2023, le solde entre les anticipations de hausse et de baisse des heures travaillées est demeuré positif, bien qu’il ait fortement diminué dans le secteur des services, alors qu’il est devenu négatif dans l’industrie.
En 2022, le taux de chômage des jeunes dans le Piémont s’est établi à 20,6 % pour les 15 à 24 ans et à 9,3 % pour la tranche d’âge 25-34 ans. Pour l’année 2021, ce taux était de 23,4 % (15 à 24 ans) et de 9,2 % (25 à 34 ans).
L’analyse par provinces montre que le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans est, en 2022, de: 24,5 % pour Turin, 15,7 % pour Vercelli, 22,5 % pour Novara, 10,3 % pour Cuneo, 26,8 % pour Asti, 20,2 % pour Alessandria, 19,5 % pour Biella et 15,8 % pour VCO (Verbania-Cusio-Osola).
Pour ce qui est des jeunes de 25 à 34 ans, le taux de chômage s’élève en 2022 à: 11 % pour Turin, 6,8 % pour Vercelli, 6,6 % pour Novara, 5,4 % pour Cuneo, 9,6 % pour Asti, 11,5 % pour Alessandria, 5,1 % pour Biella et 6,7 % pour VCO (Verbania-Cusio-Osola) (source des taux de chômage: TRAITEMENT DES DONNÉES ISTAT-RCFL POUR LA RÉGION PIÉMONT PAR L’ORML).
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BANCA D’ITALIA - EUROSYSTÈME, «ECONOMIE REGIONALI - L’ECONOMIA DEL PIEMONTE AGGIORNAMENTO CONGIUNTURALE» [Économies régionales - L’économie du Piémont - Actualisation conjoncturelle], 23, Turin, novembre 2022, p. 16 à 18 | https://www.bancaditalia.it/pubblicazioni/economie-regionali/2022/2022-0023/2223-piemonte.pdf |
La Lombardie est la région italienne la plus peuplée, avec 9,98 millions d’habitants en 2021 (- 0,3 % depuis 2018) et la première d’Italie en nombre de personnes actives (4,2 millions de travailleurs de 15 à 64 ans). Le taux d’emploi s’élève à 66,5 % (73,4 % pour les hommes et 59,5 % pour les femmes). Le taux de chômage est de 6 % (pour les 15 à 64 ans, 5,4 % d’hommes et 6,6 % de femmes), tandis que la moyenne italienne est de 9,7 %. Le taux de chômage des jeunes (de 15 à 24 ans) atteint 21,2 %, la moyenne italienne étant de 29,7 %. Les NEET représentent 13,6 %, les femmes inactives (de 30 à 69 ans) 35,7 % et les inactifs qui seraient disponibles pour travailler 8,0 % . Le pourcentage d’inactifs sur l’ensemble de la population de 15 à 64 ans atteint 28,1 %.
Au cours de la première partie de l’année 2022, le marché du travail régional a montré de nouveaux signes de reprise, grâce à une hausse notable du nombre de personnes actives, même si celui-ci n’a pas encore pleinement renoué avec les niveaux de 2019. Le recours aux amortisseurs sociaux a nettement diminué, revenant presque aux niveaux d’avant la pandémie, et le nombre de chômeurs a diminué.
Au premier semestre 2022, le nombre de personnes actives s’est accru de 2,9 %, principalement dans les secteurs liés au commerce, à l’hébergement et à la restauration (8,5 %) — soit ceux qui avaient le plus souffert de la crise — et dans le secteur du bâtiment (6,5 %). Cet accroissement a concerné tant les travailleurs indépendants que les salariés et a été plus conséquent pour les hommes. Le taux d’emploi a augmenté de 2,1 points de pourcentage de plus qu’au premier semestre de 2021.
Contrairement à 2021, ce sont principalement les postes à durée indéterminée qui ont contribué à ce résultat, grâce à la hausse à la fois du nombre de nouvelles embauches et de celui des conversions de contrat de travail. Par rapport à la même période de 2021, les soldes ont été positifs dans tous les secteurs, avec une amélioration plus soutenue dans l’industrie au sens strict que dans le commerce et les services autres que le tourisme où les soldes sont plus faibles.
Après l’augmentation enregistrée en 2021, le nombre de chômeurs a recommencé à baisser (- 16,2 % au premier semestre).
Au cours des sept premiers mois de 2022, les demandes introduites par des salariés à la suite de la cessation involontaire de leur contrat de travail pour bénéficier de la «Nuova Assicurazione Sociale per l’Impiego» (NASpI) [nouvelle assurance sociale pour l’emploi garantissant une indemnité mensuelle de chômage] ont diminué de 17,8 % par rapport à la même période en 2021.
Selon la classification NUTS2 de l’Union européenne, la Lombardie est la première région industrielle d’Europe; c’est aussi la région d’Italie qui compte le plus grand nombre d’entreprises organisées en filières, celles-ci représentant quelque 15 % du total national.
D’ores et déjà, la Lombardie recense 26 initiatives émanant «de la base», lesquelles regroupent 457 opérateurs individuels et couvrent l’ensemble du territoire régional. La plus importante, en nombre d’adhérents, est celle intitulée «Sostenibilità e Circolarità dell’Alluminio – “Near to Zero”» [Durabilité et circularité de l’aluminium - «Proche de zéro»]; son chef de file est Raffmetal, une entreprise de Brescia active dans le secteur des alliages d’aluminium en coulée continue.
Outre les entreprises manufacturières ou de services, il existe également d’autres entités qui opèrent en synergie: tel est le cas, par exemple, de la filière lombarde de la cosmétique «Filiera Cosmetica Lombarda», dirigée par le consortium REI Reindustria Innovazione dont l’objectif consiste, précisément, à favoriser le développement territorial — grâce à des actions de marketing et de communication, à l’innovation et à la recherche — ainsi que le soutien aux jeunes pousses innovantes dans la province de Crémone.
Parmi les dix premières entreprises au classement «Top Employers Italy 2023», figurent les sociétés Acque Bresciane et Alfa Varese.
Les données de l’enquête conjoncturelle du troisième trimestre 2021 indiquent que les secteurs en croissance sont ceux du caoutchouc et du plastique (+ 10,4 %), celui de la mécanique (+ 9,1 %) qui s’impose comme le secteur de pointe de l’économie lombarde et le secteur des minéraux non métalliques (+ 9,0 %) que les incitations aux restructurations ont stimulé. Les secteurs de la chimie (+ 8,7 %) et de la sidérurgie (+ 7,8 %) maintiennent une croissance sensible par rapport à leur niveau d’avant la crise. Viennent ensuite le secteur des produits alimentaires (+ 6,3 %) et celui du bois pour l’ameublement (+ 4,7 %). Les moyens de transport (+ 2,4 %) ainsi que la papeterie et l’imprimerie (+ 1,7 %) parviennent à atteindre des résultats positifs, en dépit d’une croissance encore peu marquée.
Les profils les plus recherchés par les entreprises lombardes sont les suivants: les spécialistes (fonctions exigeant un niveau élevé de connaissances théoriques, acquises à l’issue de parcours de l’enseignement universitaire) et les cadres qui représentent le groupe professionnel dont la part sur le marché de l’emploi est la plus élevée (32 % de la demande en Lombardie). Ils sont suivis, en ordre d’importance, par les fonctions d’exécution (employés de bureau et profils commerciaux) qui comptent pour 23 % de la demande, les techniciens qui représentent 17 % de la demande et les travailleurs manuels (ouvriers qualifiés et conducteurs d’installations) dont la part est de 14 %. En Lombardie, les profils non qualifiés couvrent les 14 % restants.
Au niveau provincial, les demandes se concentrent sur les postes suivants: cadres et spécialistes à Milan, techniciens à Lecco, employés de bureau à Brescia et Bergame, profils commerciaux à Sondrio et à Côme, personnel non qualifié à Crémone, Lodi et Pavie, ouvriers qualifiés et conducteurs à Mantoue.
Liens:
Titre/nom | URL |
Rapport annuel Excelsior | https://www.unioncamerelombardia.it/fileadmin/dati__file_report_trimest… |
Centre d’études Assolombarda | https://www.assolombarda.it/centro-studi/la-domanda-di-lavoro-e-di-comp… |
Rapport annuel de la Banque d’Italie | https://www.bancaditalia.it/pubblicazioni/economie-regionali/2022/2022-0025/2225-lombardia.pdf |
Rapport annuel de Polis Lombardia | http://rapporto.lombardia.it/pdfs/RapportoLombardia_2022.pdf |
Tableau de bord de Polis Lombardia concernant la Lombardie | https://www.polis.lombardia.it/wps/portal/site/polis/pubblicazioni/Crus… |
Les données chiffrées de la Lombardie | https://www.lombardiainfatti.regione.lombardia.it/i-numeri-della-lombar… |
Si les types de personnel les plus difficiles à trouver sont les ouvriers qualifiés et les chauffeurs (50,1 % de candidats introuvables), les techniciens (49,6 %) et les cadres et spécialistes (48,4 %), des problèmes se font jour également en ce qui concerne d’autres catégories de travailleurs, notamment pour trouver certains profils spécifiques dans les secteurs de la santé, de la logistique, de l’hôtellerie et de l’agriculture.
Dans la catégorie «Dirigeants & cadres», le profil le plus recherché dans l’absolu est celui de directeur en recherche et développement (R&D); parmi les spécialistes, ce sont les spécialistes en publicité et marketing ainsi que les analystes de système qui sont les plus demandés.
Dans la catégorie des techniciens, le profil le plus recherché dans l’absolu est celui d’employé administratif, suivi à bonne distance par les dessinateurs industriels, les représentants de commerce et les responsables des achats.
Parmi les profils d’employés, les plus recherchés sont les aides-comptables et les employés des services financiers; parmi les profils commerciaux, il s’agit de celui de vendeur.
Dans la catégorie des ouvriers qualifiés, les profils les plus recherchés dans l’absolu sont ceux d’installateurs et de modeleurs (c’est-à-dire les ouvriers qui fabriquent, manuellement ou à l’aide de machines non automatiques ou semi-automatiques, des ustensiles et de l’outillage, qui tracent et façonnent les blocs de métal pour réaliser les outils ou ouvrages conçus). En ce qui concerne les conducteurs d’installations, les demandes portent surtout sur des assembleurs polyvalents.
Le recrutement de personnel non qualifié ne présente pas de problème particulier, si ce n’est pour certains profils spécifiques (non qualifiés dans l’agriculture) qui, dans plus de 50 % des cas, sont difficiles à trouver. Les profils les plus recherchés sont les manutentionnaires et transporteurs de marchandises, les travailleurs non qualifiés utilisés dans l’industrie manufacturière et les agents de nettoyage.
Parmi les connaissances acquises lors de la formation (le SAVOIR), la plus recherchée est celle des langues, mais les techniques de service au client et de communication occupent également les premiers rangs.
Parmi les compétences — c’est-à-dire le SAVOIR-FAIRE ou l’application des connaissances aux activités professionnelles —, la plus demandée aux candidats est la capacité à trouver des solutions à des problèmes complexes et à gérer efficacement le temps.
Parmi les styles de travail — autrement dit, le SAVOIR-ÊTRE ou les comportements individuels qui peuvent influer positivement sur le déroulement du travail —, les qualités recherchées sont surtout la flexibilité, la capacité à travailler en équipe et à diriger, mais aussi la fiabilité, la proactivité et un raisonnement analytique.
En 2021, les ruptures de contrat à durée indéterminée ont été, dans l’ensemble, assez peu nombreuses: en particulier, les licenciements sont restés à des niveaux limités, y compris en septembre et en octobre (37 % de licenciements en moins qu’au cours des mêmes mois de 2019). En revanche, au cours des quinze premiers jours de novembre, une augmentation des licenciements a été constatée dans les secteurs où le confinement a pris fin le 31 octobre (services et industrie de l’habillement, du textile et de la chaussure). À l’instar de ce qui a été observé après le déconfinement du 30 juin dans une grande partie du secteur manufacturier et du secteur du bâtiment, la hausse des licenciements pourrait refléter des problèmes de sureffectifs déjà prévus au cours des mois précédents. En dépit de cette augmentation, le taux de licenciement ne s’est pas écarté des niveaux antérieurs à la pandémie.
On s’attendait à ce que la période considérée (mai à octobre 2021) marque un retour à la normale et c’est ce qui s’est produit dans de nombreux domaines, mais pas dans tous. Une fois de plus, c’est avant tout l’économie directement ou indirectement liée au tourisme et à la restauration ainsi que le marché du travail correspondant qui ont le plus souffert du déséquilibre engendré par la pandémie. Il y a lieu de ne pas négliger la situation inédite vécue par les hôteliers, restaurateurs et agriculteurs, à savoir le fait que ces derniers n’avaient plus à leur disposition le «réservoir» habituel de personnel résidant à l’étranger. La comparaison avec 2019 révèle que, hormis le marché du travail lié au tourisme, les valeurs de l’époque ont été atteintes et souvent dépassées. En revanche, les niveaux que les données relevées jusqu’en 2019 laissaient espérer pour 2021 n’ont pas été atteints. L’autre facette du marché du travail, à savoir le chômage, montre que cette crise ne laisse pas trop de traces : après avoir gonflé démesurément, les nombres de travailleurs inscrits aux registres du chômage sont quasiment revenus aux niveaux de 2019, voire ont diminué dans certaines zones de la province. Ce constat est confirmé par le taux de chômage (3,5 %) établi sur la base des données trimestrielles ISTAT/ASTAT pour la période d’avril à juin 2021: celui-ci est en baisse par rapport à l’année précédente (où il était de 4,0 %) et à peine plus élevé que deux ans auparavant (3,3 %).
Pour la période allant de mai à octobre 2021, le marché du travail a enregistré une hausse de 4,3 % des contrats de travail par rapport à l’année précédente. Il s’agirait là d’une valeur record. Jusqu’à présent, sur les 23 derniers étés, ce sont ceux de 2017 et de 2018 qui avaient enregistré la plus forte croissance (+ 3,6 %), mais celle-ci était presque intégralement due à la reprise observée après le premier été passé avec la pandémie. En effet, la hausse est de + 0,2 % par rapport à 2019. Cette augmentation sur deux ans correspond à une croissance annuelle moyenne de + 0,1 %, soit la somme de la valeur négative (- 3,3 % en moyenne sur les deux ans) enregistrée dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, et d’une moyenne de + 0,7 % dans les autres secteurs. Pour ces derniers, ce chiffre traduit une croissance assez faible, quoique légèrement supérieure à celle enregistrée durant la crise économique mondiale, lorsque les secteurs non touristiques avaient crû, en moyenne, de + 0,5 % par an entre 2008 et 2013.
Le secteur économique qui n’est pas parvenu à revenir à la moyenne semestrielle de 2019 est donc le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, lequel accuse une baisse globale de - 6,7 %.
Les secteurs enregistrant une faible croissance par rapport à 2019 sont les suivants: agriculture (+ 0,8 %), bâtiment (+ 1,1 %), industrie manufacturière (+ 1,2 %), commerce (+ 1,4 %), autres services privés (+ 1,1 %), assistance sociale (+ 1,6 %) et enseignement (+ 1,5 %). Les activités financières et d’assurance (- 0,4 %), de même que l’administration publique (- 0,6 %), présentent quant à elles des taux négatifs. Une croissance remarquable de + 5,0 % est enregistrée en ce qui concerne le personnel du secteur de la santé.
Globalement, la reprise a été similaire chez les hommes (+ 0,0 %) et les femmes (+ 0,3 %). En raison du principal secteur en crise, à savoir celui du tourisme, les niveaux de 2019 n’ont pas encore été atteints pour ce qui est des ouvriers et des travailleurs non liés aux emplois de bureau en général (- 1,1 %) et les non-résidents (- 1,4 %), alors qu’une reprise positive a été observée pour les résidents (+ 0,4 %), notamment ceux qui occupent des emplois de bureau (+ 1,8 %).
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La période considérée (de mai à octobre 2021) devait marquer un retour à la normale et c’est ce qui s’est produit dans de nombreux domaines, mais pas dans tous. Une fois de plus, c’est avant tout l’économie directement ou indirectement liée au tourisme et à la restauration ainsi que le marché du travail correspondant qui ont le plus souffert des problèmes engendrés par la pandémie. Il ne faut pas oublier la situation inédite vécue par les hôteliers, restaurateurs et agriculteurs, qui n’avaient plus à leur disposition le «réservoir» habituel de personnel résidant à l’étranger. La comparaison avec 2019 révèle que, hormis le marché du travail lié au tourisme, les valeurs de l’époque ont été atteintes et souvent dépassées. En revanche, les niveaux que les données relevées jusqu’en 2019 laissaient espérer pour 2021 n’ont pas été atteints. L’autre facette du marché du travail, à savoir le chômage, montre que cette crise ne laisse pas trop de traces : après avoir gonflé démesurément, les nombres de travailleurs inscrits aux registres du chômage sont quasiment revenus aux niveaux de 2019, voire ont diminué dans certaines zones de la province. Ce constat est confirmé par le taux de chômage (3,5 %) établi sur la base des données trimestrielles ISTAT/ASTAT pour la période d’avril à juin 2021: celui-ci est en baisse par rapport à l’année précédente (où il était de 4,0 %) et à peine plus élevé que deux ans auparavant (3,3 %).
Pour la période allant de mai à octobre 2021, le marché du travail a enregistré une hausse de 4,3 % des contrats de travail par rapport à l’année précédente. Il s’agirait là d’une valeur record. Jusqu’à présent, sur les 23 derniers étés, ce sont ceux de 2017 et de 2018 qui avaient enregistré la plus forte croissance (+ 3,6 %), mais celle-ci était presque intégralement due à la reprise observée après le premier été passé avec la pandémie. En effet, la hausse est de + 0,2 % par rapport à 2019. Cette augmentation sur deux ans correspond à une croissance annuelle moyenne de + 0,1 %, soit la somme de la valeur négative (- 3,3 % en moyenne sur les deux ans) enregistrée dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, et d’une moyenne de + 0,7 % dans les autres secteurs. Pour ces derniers, ce chiffre traduit une croissance assez faible, quoique légèrement supérieure à celle enregistrée durant la crise économique mondiale, lorsque les secteurs non touristiques avaient crû, en moyenne, de + 0,5 % par an entre 2008 et 2013.
Le secteur économique qui n’est pas parvenu à revenir à la moyenne semestrielle de 2019 est donc le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, qui accuse une baisse globale de - 6,7 %.
Les secteurs enregistrant une faible croissance par rapport à 2019 sont les suivants: agriculture (+ 0,8 %), bâtiment (+ 1,1 %), industrie manufacturière (+ 1,2 %), commerce (+ 1,4 %), autres services privés (+ 1,1 %), assistance sociale (+ 1,6 %) et enseignement (+ 1,5 %). Les activités financières et d’assurance (- 0,4 %), de même que l’administration publique (- 0,6 %), présentent quant à elles des taux négatifs. Une croissance remarquable de + 5,0 % est enregistrée en ce qui concerne le personnel du secteur de la santé.
Le nombre moyen de personnes inscrites sur les listes des agences pour l’emploi durant la période de mai à octobre 2021 est de 15 787 personnes, soit 2 894 (+ 22,4 %) de plus que durant la même période en 2019, c’est-à-dire avant que le Haut-Adige ne soit touché par la pandémie. Cette valeur est le résultat de deux semestres d’été qui ont évolué de manière opposée: une augmentation significative de + 54 % (+ 7 000 personnes) entre l’été 2019 et l’été de la pandémie de 2020, et une diminution ultérieure de - 4 100 (- 20 %) personnes inscrites pour le semestre en cours.
Le démarrage tardif de la saison estivale dans le tourisme est la principale raison de l’augmentation du chômage: 90 % des + 3 000 chômeurs enregistrés à l’été 2021 proviennent du secteur de l’hôtellerie et de la restauration, et des services connexes. Pour diverses raisons, de nombreux «chômeurs saisonniers», c’est-à-dire des personnes qui ne sont inscrites sur les listes de chômage qu’entre deux saisons, n’ont pas pu commencer à travailler comme ils en avaient l’habitude. Leur nombre s’est élevé à 4 300 personnes, soit + 50,2 % (+ 1 438) par rapport à 2019. Le nombre de chômeurs seniors (plus de 50 ans) a également augmenté de manière notable: + 30,3 %, soit une moyenne de 4 465 personnes. Il en va de même pour les chômeurs de longue durée, dont le nombre a doublé entre les semestres d’été 2019 et 2021. Une comparaison avec l’été 2019 montre que le nombre mensuel moyen de chômeurs ne se rapproche des niveaux d’avant la pandémie que vers la fin du semestre en cours. En effet, en mai 2021, il y avait encore + 6 385 (+ 36,6 %) personnes inscrites au chômage de plus qu’au même mois de 2019. Cette différence diminue pour le mois d’octobre: +8,6 % (+ 1 235), certaines zones de la province étant même tombées en dessous du niveau d’avant la pandémie.
En particulier, le Val Venosta, le Val Pusteria (y compris le Val Badia) et la Bassa Atesina ont affiché de bons résultats. Les deux circonscriptions de travail Silandro (+ 7,9 %; + 53) et Brunico (+ 5,6 %; + 131) n’enregistrent qu’une légère augmentation du nombre de chômeurs par rapport à l’été 2019, tandis que la circonscription Egna (- 12) atteint le même niveau. Pour le mois d’octobre, qui marque la fin de la période d’observation actuelle, ces circonscriptions parviennent même à enregistrer moins de chômeurs que deux ans auparavant (Silandro: - 33, - 4,8 %; Brunico: - 118, - 3,8 %; Egna: - 45, - 10,5 %). La situation est différente pour Merano et les communes environnantes, qui ont le plus souffert du démarrage tardif de la saison touristique estivale et qui comptent respectivement + 46,9 % (+ 370) et + 62,2 % (+ 544) de chômeurs supplémentaires par rapport à 2019. Bolzano (+ 17,1 %; + 528) et les communes qui font partie de cette même circonscription (+ 19,9 %; + 439), ainsi que la circonscription de Bressanone, qui comprend également Vipiteno (+ 21,5 %; + 281), s’alignent sur le niveau d’augmentation moyen de la province: + 22,4 % sur le semestre d’été 2019.
La province autonome de Trente compte un peu plus de 540 000 résidents.
Les dernières données disponibles (décembre 2020) indiquent un taux d’activité de 71,1 % (hommes = 76,8 %, femmes = 65,5 %), un taux d’emploi de 67,3 % (hommes = 73,1 %, femmes = 61,5 %), tandis que le taux de chômage s’élève à 5,3 % (hommes = 4,7 %, femmes = 5,9 %). Ces chiffres traduisent l’incidence de la pandémie de Covid 19 et devraient évoluer avec le renforcement de la vaccination.
La structure de l’emploi dans le Trentin par secteur d’activité montre une prédominance des activités tertiaires (71,3 %) par rapport à celles du secteur agricole (3,1 %) et du secteur secondaire (25,6 %).
Le secteur des services (tertiaire) occupe une place importante et rassemble les travailleurs du commerce, du tourisme/hébergement, du secteur public et des banques/assurance, de même que les indépendants et les services aux entreprises.
Dans le secteur secondaire, la majorité des travailleurs se trouve dans les activités manufacturières, qu’il s’agisse d’activités industrielles ou artisanales. La structure de production de la province de Trente se caractérise par la prépondérance des petites et moyennes entreprises. La présence de grands sites de production est assez limitée.
En résumé, les caractéristiques particulières de la structure productive locale sont la prédominance de l’artisanat et d’entreprises de petite dimension, et le nombre particulièrement élevé d’entreprises du secteur tertiaire (en particulier dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration), notamment par rapport au Nord-Est et au reste de l’Italie. Il n’existe donc pas, dans le Trentin, d’entreprises de grande dimension auxquelles un territoire, ou une partie de celui-ci, peut s’identifier (contrairement au Nord-Ouest qui se distingue par ses grandes entreprises).
Le marché du travail du Trentin exerce une certaine force d’attraction pour les travailleurs migrants, qu’ils soient fixes ou saisonniers, tandis que le phénomène des déplacements journaliers domicile-travail est relativement limité (principalement au départ et à destination des provinces de Bolzano et de Vérone).
Liens:
Titre/nom | URL |
Agence pour l’emploi – Province autonome de Trente |
Bien qu’il ne représente qu’un faible pourcentage du taux d’emploi du Trentin, le secteur agricole garantit des productions de qualité (pommes, viticulture) et les dynamiques de l’emploi y sont favorables. Ce secteur se caractérise par une nette dichotomie entre les emplois saisonniers pour les récoltes, qui sont, pour la plupart, assurés par des travailleurs étrangers, et les emplois annuels qui sont confiés principalement à des travailleurs techniques hautement qualifiés (généralement de jeunes cultivateurs ayant un titre d’études ou un diplôme universitaire dans le domaine concerné). Les activités de ce secteur n’ont pas été affectées par la pandémie du début de l’année.
Le secteur du tourisme (hôtellerie, restauration) joue un rôle considérable dans l’économie du Trentin. Il se caractérise par une forte saisonnalité (principalement une double saison d’été et d’hiver dans les zones de montagne et une seule longue saison d’avril à octobre sur le lac de Garde); l’impact sur l’emploi est important, en particulier dans les vallées. Dans les zones les plus touristiques, il est fréquent que les employeurs embauchent des travailleurs provenant d’autres régions d’Italie en leur proposant un logement. Dans le secteur de l’hébergement et de la restauration, les professions les plus demandées sont les suivantes: cuisiniers, serveurs en salle et au bar connaissant l’allemand et/ou l’anglais, réceptionnistes maîtrisant l’allemand et/ou l’anglais et une troisième langue.
Le confinement a eu une incidence notable sur ce secteur ainsi que sur les autres activités suivantes du secteur tertiaire qui requièrent un contact entre les consommateurs et les fournisseurs: commerce, services à la personne, services de loisirs, sports et organisations associatives.
À l’heure actuelle (début juin 2021), les attentes pour la saison estivale sont bonnes et les structures d’hébergement éprouvent des difficultés à trouver du personnel; cela semble être lié au transfert des travailleurs du tourisme vers d’autres secteurs et à d’éventuelles difficultés dans l’arrivée de travailleurs provenant de l’étranger.
Dans l’industrie et l’artisanat, les professions qui exercent un certain attrait en matière d’emploi sont celles requérant des profils techniques (experts, ingénieurs, ouvriers qualifiés) et celles liées aux activités d’exportation. Les ingénieurs dans le secteur des TIC sont très recherchés et difficiles à recruter dans le Trentin.
Dans l’industrie minière et le bâtiment, ce sont surtout des travailleurs peu qualifiés qui sont demandés. Ces deux secteurs sont en phase de réduction des effectifs depuis quelques années maintenant.
Le secteur des services, au sens large, connaît une certaine stabilité en ce qui concerne les fonctionnaires de l’administration publique, dans les services aux entreprises, ainsi que dans les services de soins à la personne (par exemple auxiliaires de vie).
Dans le Trentin, la pandémie de COVID a entraîné une détérioration de la situation de l’emploi, d’ordinaire assez bonne, frappant principalement les travailleurs les plus faibles, ceux du secteur du tourisme et le secteur public dans son ensemble. Les personnes les plus touchées sont les travailleurs peu qualifiés, les jeunes qui ont abandonné leurs études et, dans une certaine mesure, les jeunes titulaires de diplômes supérieurs ou universitaires non techniques. Il y a lieu de souligner que pour certaines personnes à la recherche d’un emploi et, notamment, certaines catégories de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur et universitaire, le problème tient à la difficulté de trouver un travail correspondant à leur formation; une partie des chercheurs d’emploi exercent un emploi qui n’est pas en lien avec leur parcours de formation. En revanche, les jeunes sans diplôme et les travailleurs peu qualifiés ont souvent du mal à trouver un emploi quels que soient la qualification requise et le secteur concerné; dans certains cas, ces situations se transforment en chômage de longue durée ou contraignent les chercheurs d’emploi étrangers à retourner dans leur pays d’origine. Cette tendance s’est aggravée avec l’urgence sanitaire due à la COVID.
La Vénétie se caractérise par un système entrepreneurial fortement ancré dans le territoire, centré sur le rôle clé des petites et moyennes entreprises, et présentant une grande flexibilité organisationnelle.
La Vénétie compte parmi les premières régions italiennes en nombre d’entreprises, avec 472 768 entreprises enregistrées et 424 991 entreprises actives au quatrième trimestre de 2022. La Vénétie est un système économique et productif largement ouvert à l’internationalisation, avec une solide vocation à l’exportation et la présence sur son territoire de nombreuses entreprises chefs de file. Les entreprises de production spécialisées dans des secteurs traditionnels et matures coexistent avec des activités technologiques innovantes et des groupements d’activités manufacturières qui opèrent dans des filières de production spécifiques, voire constituent des «districts industriels». Parmi les entreprises de premier plan dans leurs secteurs de production et leurs «districts industriels» respectifs, il convient de mentionner, à simple titre d’exemples, des entreprises telles que Luxottica, Nice, Texa, Geox, De’ Longhi, Calzedonia, Lafert Group, Rigoni di Asiago et Maschio Gaspardo.
Face au net déclin des entreprises industrielles du fait de la crise et des processus de réorganisation et de sélection en cours, la Vénétie a observé, ces dernières années, une forte croissance des entreprises du secteur tertiaire. Ce dernier compte aujourd’hui le plus grand nombre d’entreprises actives: environ 59 % du total, concentrées principalement dans le secteur touristique et commercial, mais aussi dans les services aux entreprises et à la personne.
L’agriculture reste un secteur important pour l’ensemble de l’économie régionale, avec des activités qui sont à la base d’un certain nombre de filières d’excellence. Toutefois, le secteur continue d’enregistrer une réduction progressive des entreprises, équivalant à 14 % du total en 2022. Cette tendance résulte à la fois des modifications continues concernant l’utilisation des terres agricoles et des processus de rationalisation et de regroupement entre entreprises.
Il ressort des données de l’ISTAT relatives au troisième trimestre 2022 que le nombre de personnes actives s’élève à 2 148 000 (contre 2 145 000 au troisième trimestre 2019), dont 1 226 000 hommes et 992 000 femmes. Le nombre d’actifs salariés est de 1 683 000 (alors qu’il était de 1 695 000 au troisième trimestre 2019). Le taux d’emploi de la population âgée de 15 à 64 ans atteint 67,8 % (contre 67,3 % au troisième trimestre 2019). Le nombre de demandeurs d’emploi est de 77 000 (114 000 au troisième trimestre 2019), dont 37 000 hommes et 40 000 femmes. Le taux de chômage a chuté à 3,5 % (5,1 % au troisième trimestre 2019).
Du fait des transformations apportées aux systèmes économiques et productifs, la composition sectorielle tend à se redessiner et des changements s’opèrent dans l’organisation du travail, entraînant une érosion progressive de la «frontière» entre les secteurs traditionnels, devenus plus fluides et interconnectés. Dans un contexte de discontinuité croissante de l’emploi et de plus grande flexibilité dans les demandes des entreprises, mais aussi des travailleurs, le contenu du travail change également et l’on constate un accroissement des rôles et fonctions qui requièrent diverses compétences combinées qui ne peuvent, en aucun cas, être trouvées dans un seul et même métier.
Peu à peu, le marché prend la forme d’une clepsydre, dont les deux extrémités représentent les professions «hautement» spécialisées et non spécialisées, et où les professions «intermédiaires» s’amenuisent toujours davantage. La complexité croissante de la demande de main-d’œuvre ainsi que les exigences différentes des entreprises et des travailleurs ont entraîné — y compris sur le marché du travail régional de la Vénétie — une augmentation considérable des situations de «pénurie de main-d’œuvre». Le problème de l’inadéquation entre la demande et l’offre est accentué par les transformations en cours et un contexte en rapide mutation. Bien qu’il s’agisse d’un phénomène pluridimensionnel, celui-ci tient en grande partie aux compétences requises, lesquelles sont de plus en plus hybrides et combinées les unes avec les autres. Pour de nombreux emplois existants et nouveaux, les connaissances techniques spécialisées propres à chaque métier doivent s’intégrer aux compétences informatiques et numériques, aux compétences en matière de communication et d’interaction sur les réseaux sociaux, aux modes de collaboration dans des environnements de travail moins hiérarchisés, plus technologiques et plus dynamiques.
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Observatoire du Marché du Travail | |
ISTAT (Institut national des statistiques) | |
Unioncamere Veneto |
À la fin de l’année 2022, la Vénétie a affiché un solde positif de 29 000 unités entre le nombre d’embauches et celui des cessations de contrat de travail, qui s’explique par le fait que les embauches ont augmenté de + 8 % par rapport à la période antérieure à la pandémie de Covid. Sous l’angle des profils professionnels, la hausse des embauches entre 2019 et 2022 a concerné, notamment, les employés (+ 21 %) et les professions intellectuelles (+ 37 %) dans le monde de l’enseignement. Une croissance des embauches a été également observée, quoique de manière plus limitée, en ce qui concerne les conducteurs et ouvriers semi-spécialisés (+ 10 %), les professions techniques (+ 7 %) et les professions qualifiées dans le domaine des services (+ 4,5 %).
Pour ce qui est des contrats d’engagement, l’année 2022 a vu la spécularité entre les contrats à durée déterminée et ceux à durée indéterminée s’accentuer: tandis que les premiers ont diminué, les seconds ont augmenté du fait de nouvelles embauches, mais aussi de la conversion de précédents contrats.
Si l’on se penche sur le personnel supplémentaire que les entreprises de la Vénétie prévoient d’engager au cours du prochain trimestre (mai à juillet 2023), on constate que près de 145 350 nouvelles embauches sont ainsi programmées. Un quart d’entre elles concernera des contrats stables, à durée indéterminée ou d’apprentissage, tandis que les trois quarts restants porteront sur des contrats à durée déterminée (CDD ou autres contrats à durée prédéfinie).
Parmi les profils professionnels demandés, les deux les plus recherchés concentrent 62 % de l’ensemble des embauches: 31 % des recrutements viseront des ouvriers qualifiés et des conducteurs d’installations, et à nouveau 31 % cibleront des professions commerciales et des profils de services. Sur le total des embauches prévues, 15 % concerneront des cadres, spécialistes et techniciens, 15 % des profils généralistes non qualifiés et, enfin, 8 % des employés de bureau.
Si l’on examine la situation des entreprises de la Vénétie à la fin de 2022 en fonction du secteur de production auquel elles appartiennent, on constate que les embauches ont augmenté de + 12 % dans l’industrie, avec des variations particulièrement positives dans le secteur métallurgique (+ 21 %) et dans les «autres industries» du secteur de la chimie, des matières plastiques et des produits pharmaceutiques. Dans les services, la croissance a atteint + 10 % et a concerné, notamment, les services à la personne (+ 27 %). En revanche, les recrutements ont diminué dans l’agriculture, où l’on a enregistré une baisse de - 12 % par rapport à 2019.
Par rapport aux embauches de travailleurs prévues par les entreprises de la Vénétie durant le prochain trimestre (mai à juillet 2023), près de 70 % des recrutements seront concentrés dans le secteur des services et les 30 % restants dans l’industrie. Une analyse sectorielle plus détaillée révèle que les embauches concernent en particulier l’industrie manufacturière (principalement les industries métallurgiques et électroniques, la métallurgie et les produits métalliques, le textile, l’habillement et les industries alimentaires), puis les services d’hébergement, de restauration et du tourisme, et enfin les services aux entreprises. Alors que 43 % des embauches porteront sur des postes dans de petites entreprises comptant moins de neuf salariés, 31 % seront liées à des postes dans des petites et moyennes entreprises (de 10 à 49 salariés) et 15 % à des emplois dans de grandes entreprises de plus de 250 salariés.
Du point de vue territorial, la province de Venise est le territoire où le plus grand nombre de recrutements est prévu (notamment dans les domaines du tourisme et de la restauration). Viennent ensuite les provinces de Vérone (dans le tourisme, mais aussi dans le secteur manufacturier et le secteur tertiaire), de Padoue (tertiaire avancé et secteur manufacturier), de Vicence et Trévise (les deux, surtout dans le secteur manufacturier), de Belluno (tourisme) et de Rovigo (secteur manufacturier et tertiaire).
La région autonome du Frioul-Vénétie Julienne (FVG) se situe dans la partie nord-est de l’Italie et compte parmi les régions qui affichent le taux d’emploi le plus élevé en 2022 (68,5 %). Depuis 2018, elle connaît une croissance constante du nombre de personnes occupées; en passant de quelque 507 000 à 520 517 (+ 2,6 %), ce dernier a signé un record pour la série chronologique allant des années 90 jusqu’à aujourd’hui. La population résidente s’élève à environ 1 200 000 habitants, avec une population active (15 à 64 ans) de près de 752 000 personnes, qui se décompose comme suit: 520 000 personnes occupées (comme souligné ci-dessus), auxquelles s’ajoutent 29 000 chômeurs et quelque 202 700 inactifs en âge de travailler.
La composition de l’offre potentielle de main-d’œuvre tend à se réduire en raison d’une régression démographique manifeste, notamment en ce qui concerne les cohortes entrant sur le marché du travail. Le pourcentage de la population âgée de moins de 15 ans avoisine les 15 %, soit exactement la moitié des personnes âgées de plus de 64 ans, qui représentent près de 30 % de la population. En dépit de cette situation, les engagements parmi les classes les plus jeunes (jusqu’à l’âge de 34 ans) ont considérablement augmenté sous l’effet de la forte croissance du PIB en 2021 (+ 7 %) et en 2022 (+ 3 %), même si ces classes représentent moins de la moitié du total des personnes occupées. Plus précisément, les personnes occupées par classe d’âge en 2022 se répartissent comme suit: les 15-24 ans sont au nombre de 24 246 (4,7 % du total, + 21,3 % par rapport à 2018); les 25-34 ans représentent, au total, 89 569 personnes (17,2 % du total, avec une croissance de + 6,1 % par rapport à 2018); les 35-49 ans comptent plus de 197 000 personnes occupées (27,9 % du total, soit une réduction de 7,4 %), tandis que les 50-64 ans sont plus de 192 000 et représentent 36,9 % du total (un chiffre en hausse de 9,7 %). La classe qui se réduit le plus est précisément la classe centrale, en raison de l’effet démographique décrit ci-dessus. Au cours des prochaines années, ce phénomène induira probablement, d’une part, une hausse des entrées sur le marché des classes les plus jeunes (pour autant que la demande de main-d’œuvre reste élevée) et, d’autre part, un vieillissement tendanciel des classes les plus âgées et, partant, un nombre considérable de départs à la retraite.
Le taux de chômage figure parmi les plus bas de toutes les régions d’Italie, à savoir 5,4 %.
La région du Frioul-Vénétie Julienne compte parmi celles où la composante manufacturière pèse le plus lourd (près de 130 000 personnes occupées, soit environ un travailleur sur quatre), tandis que le nombre de travailleurs dans le secteur du bâtiment s’élève à 31 480 (+ 3,3 % par rapport à 2021). Les secteurs susmentionnés ont connu une évolution notable du point de vue technologique et représentent des secteurs pertinents tant pour la composante des ouvriers qualifiés que pour les techniciens et ceux qui possèdent des compétences en ingénierie et en gestion/économie des entreprises. Le tertiaire — traditionnel et avancé — se compose, quant à lui, des secteurs qui absorbent la majeure partie de l’emploi: le secteur du tourisme compte quelque 96 000 personnes et les autres services près de 250 000 personnes. On relève encore une forte différenciation des secteurs au regard du genre des travailleurs et de la précarité du marché du travail: dans les secteurs orientés vers l’exportation et assurant des productions à forte valeur ajoutée, l’emploi est essentiellement masculin et les conditions contractuelles y sont les plus avantageuses; inversement (pour être très schématique), les femmes sont majoritaires dans le tertiaire traditionnel et avancé, où elles travaillent souvent à temps partiel involontaire.
Dans son ensemble, la structure de production reste la structure traditionnelle, fondée sur des systèmes de «districts industriels» (même si ceux-ci sont désormais moins intégrés qu’ils ne l’étaient par le passé) qui se caractérisent par la présence de grands acteurs multinationaux et une vaste coopération en réseau avec de très petites entreprises et des entreprises de taille moyenne. La plupart des entreprises n’emploient pas plus de 15 personnes en moyenne.
Les différents types de travail qui sont particulièrement demandés sont, de manière générale, les spécialistes et techniciens dans les domaines du marketing, de la production industrielle, de l’informatique et de la gestion d’entreprise. Ces domaines sont confrontés à une forte demande de travail et à une assez grande difficulté à trouver les profils requis. La part des professions plus générales, moyennement ou peu qualifiées, en particulier dans les secteurs du tourisme et du commerce de détail traditionnel, n’est pas négligeable.
Remarques relatives aux «navetteurs» (frontaliers)
La région du Frioul-Vénétie Julienne a une frontière directe avec deux États membres, la Slovénie et l’Autriche, et indirectement avec un troisième État membre, la Croatie. Cette frontière est définie comme «indirecte», bien que la distance séparant l’Italie et la Croatie ne soit que de 20 km. Cela permet, dès lors, de mieux comprendre pourquoi le phénomène des frontaliers revêt, dans cette région, diverses facettes et se caractérise par des flux de navetteurs entre quatre pays distincts. Le flux le plus important est celui observé entre le Frioul-Vénétie Julienne et la Slovénie: le nombre quotidien de travailleurs frontaliers est estimé à environ 12 000 personnes.
Au sein de cette zone frontalière, des services structurés, axés spécifiquement sur le phénomène des frontaliers ont été mis en place; ceux-ci sont gérés par des structures présentes dans les territoires limitrophes, dont l’accès est possible soit par voie numérique, soit en s’y rendant en personne. Ces services sont chargés d’aider et de protéger les employeurs et les travailleurs mobiles dans cette zone: accès au marché du travail, recrutement, sécurité sociale et fiscalité, information sur les conditions de vie et de travail. Un réseau d’Infodesk permet d’accéder gratuitement aux services fournis par les services publics pour l’emploi, les partenaires sociaux pour la protection des travailleurs, les organisations patronales ainsi que les partenaires sociaux en soutien aux employeurs. La région frontalière entre l’Italie et la Slovénie — dénommée, par convention, «région EURADRIA» — englobe donc la région Frioul-Vénétie Julienne (NUTS 2 ITH4) et trois des régions statistiques slovènes (Goriška, NUTS 3 SI043, Obalno-kraška, NUTS 3 SI044 et Notranjsko-kraška, NUTS 3 SI038).
Les secteurs les plus développés dans la zone frontalière sont l’agriculture et le travail saisonnier, le secteur maritime/naval, le bâtiment et la construction, le tourisme et l’hébergement, les soins à domicile et domestiques, l’innovation et la recherche.
Un portail «guichet unique», dispensant des informations et une assistance, est accessible à quiconque — travailleurs comme employeurs — souhaite obtenir des renseignements plus approfondis et/ou accéder à des services spécifiques (www.euradria.eu). Le portail est disponible en trois langues: italien, slovène et anglais.
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RÉGION FVG | |
GUICHET UNIQUE EURADRIA |
Du fait de l’accroissement de l’emploi souligné ci-dessus, les possibilités d’emploi se répartissent dans tous les secteurs de l’économie, avec néanmoins des différences qu’il y a lieu de prendre en compte. Le secteur manufacturier, notamment, se concentre sur des sous-secteurs qui représentent une grande partie de la production et de l’exportation, à savoir: l’industrie métallurgique et mécanique, l’industrie des composants, la production et la commercialisation d’installations et de robots industriels, ainsi que l’industrie du bois. Si le secteur des TIC est en train de se développer, c’est surtout sous la forme d’un système de «réseau» de soutien aux industries les plus grandes, de même qu’aux petites et moyennes industries. Les possibilités d’emploi sont assez répandues, y compris pendant la saison estivale, dans le secteur du tourisme (non seulement dans les métiers de la cuisine ou de l’hôtellerie, mais aussi dans ceux de l’accueil et de l’assistance à la clientèle) ainsi que dans le commerce de gros et de détail. Le secteur des transports et de la logistique mérite aussi d’être mentionné.
Remarques relatives aux zones frontalières («navetteurs»/frontaliers)
Les secteurs les plus développés dans la zone frontalière entre le Frioul-Vénétie Julienne et la Slovénie sont: l’agriculture et le travail saisonnier, le secteur maritime/naval, le bâtiment et la construction, le tourisme et l’hébergement, les soins à domicile et domestiques, l’innovation et la recherche.
Un portail «guichet unique», dispensant des informations et une assistance, est accessible à quiconque — travailleurs comme employeurs — souhaite obtenir des renseignements plus approfondis et/ou accéder à des services spécifiques (www.euradria.eu). Le portail est disponible en trois langues: italien, slovène et anglais.
En ce qui concerne le versant «FVG/Autriche», la zone frontalière est constituée du Frioul-Vénétie Julienne et du Land autrichien de la Carinthie (NUTS AT21). Les secteurs d’emploi les plus importants dans cette zone sont, en premier lieu, celui de la mécanique/mécatronique, et, en second lieu, le secteur touristique/saisonnier.
Les trois dernières années — et probablement les trois prochaines — ont marqué une période très favorable pour l’économie régionale. Comme nous l’avons vu, le chômage se situe à des niveaux relativement faibles et se concentre toujours sur les femmes, les jeunes en situation de précarité et, de manière générale, les personnes dont les qualifications professionnelles sont peu élevées et les professions génériques.
La situation du marché du travail en Ligurie au troisième trimestre 2020 est affectée par les mesures gouvernementales visant à contenir l’urgence sanitaire provoquée par la COVID-19.
Les données du marché du travail pour l’année 2020 montrent, par rapport à l’année précédente:
- une diminution du taux d’emploi,
- une diminution du taux de chômage,
- une diminution de la main d’œuvre,
- une augmentation de la population inactive.
Le taux d’emploi en Ligurie a baissé de 65,1 % à 64,5 %.
En 2020, la Ligurie a enregistré une réduction de la main d’œuvre par rapport à 2019 (- 3,1 %, soit environ 21 000 unités de moins), laquelle a été particulièrement concentrée sur les trois premiers trimestres de l’année. Selon les données publiées par l’ISTAT, l’emploi en Ligurie a baissé, passant de 628 944 unités au troisième trimestre 2019 à 617 575 unités au troisième trimestre 2020 (- 1,8 %). Dans le Nord et en Italie, le fléchissement est davantage marqué (Nord-Ouest: - 2,6 %, - 184 734 unités; Nord-Est: - 2,1 %, - 111 513 unités; Italie: - 2,6 %, - 621 709 unités).
Parallèlement, on observe une hausse de la population inactive (+ 1,4 %, soit environ 12 000 personnes inactives de plus), laquelle s’est accrue en particulier au cours des neuf premiers mois de l’année. Il s’ensuit une baisse globale de la population d’environ 9 000 personnes.
Pour ce qui est de la main-d’œuvre, tant le nombre de travailleurs (- 1,7 %, soit environ 11 000 personnes de moins) que celui des personnes en recherche d’un emploi (- 16,2 %, soit environ 11 000 personnes de moins) diminuent.
La population inactive, quant à elle, s’accroît dans toutes les catégories, à l’exception des personnes qui ne sont pas en recherche d’emploi mais sont disponibles pour travailler (- 2 000 personnes, soit - 7,7 %) et des personnes inactives de moins de 15 ans (- 3 000 personnes, soit - 1,7 %).
Le travail indépendant dans le commerce ainsi que les hôtels et restaurants a augmenté de 11,7 % (+ 6 994 personnes).
En 2020, le nombre de NEET [«Not in Employment, Education or Training», c’est-à-dire les jeunes qui n’étudient pas, ne travaillent pas et ne sont pas en formation] dans la tranche d’âge 15-24 ans, a augmenté en Ligurie de 20,3 % par rapport à 2019 (+ 3 434 personnes), pour atteindre 20 326 personnes. Dans le Nord-Ouest, l’augmentation chez les 15-24 ans est de 20,7 % (+40 752 personnes). En Ligurie, l’accroissement du nombre de NEET de la tranche d’âge 15-29 ans est de 13,8 % (+ 4 927 personnes) et ces derniers s’élèvent à 40 656 personnes en 2020. Dans le Nord-Ouest, l’augmentation a été de 18,7 % (+ 65 569 personnes) au cours de la même période.
RÉGION LIGURIE - Service des politiques actives en matière d’emploi
Observatoire du marché du travail Alfaliguria
Uncamere-excelsior
Liens:
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Site de la région Ligurie | |
Agence régionale pour l’emploi, la formation et l’accréditation | |
Unioncamere-excelsior |
Au niveau sectoriel, l’évolution négative est à imputer principalement au secteur des services, dans lequel l’emploi a diminué de 2,4 %. Ce secteur représente plus de 78 % de l’emploi en Ligurie. En outre, l’industrie accuse aussi une baisse de l’emploi (- 0,4 %) et la croissance enregistrée dans le seul secteur de l’agriculture (+ 14,2 %) ne suffit pas à compenser ces pertes.
Cresce l’occupazione in agricoltura del 22,5% (+2.467 unità) e nell’industria (+2,6%, +2.980 unità) principalmente per effetto degli occupati nel manifatturiero (+3,8%, +2.957 unità), mentre le costruzioni rimangono stabili (+0,1%, +24 unità); nei servizi l’occupazione scende del 3,3% (-16.818 unità) nonostante il +0,9% di commercio, alberghi e ristoranti (+1.403 unità);
Par rapport à 2019, la réduction des embauches observée en 2020 en Ligurie concerne toutes les activités liées au tourisme, même si les pertes les plus conséquentes, en pourcentage, ont été celles des agences de voyage et de l’assistance touristique (- 56,7 %, - 55 unités).
Les restaurants, bars et glaciers ont également souffert d’une saison réduite et d’un nombre plus faible de touristes/clients, enregistrant une baisse des embauches de plus de 16 % en 2020.
Dans le secteur de l’hôtellerie, l’emploi a diminué de 14,1 % par rapport à 2019, ainsi que dans les chambres d’hôtes et les B&B (- 23,1 %).
Registre des Professions www.laboratorioprofessioni.it
Système Excelsior Unioncamere https://excelsior.unioncamere.it
Le nombre de personnes inscrites à l’agence pour l’emploi en vue d’une recherche active d’emploi a augmenté de 20,8 %; dans cette catégorie, les femmes prédominent, représentant 72,2 % du total. Les profils disponibles concernent principalement le secteur du tourisme (hôtellerie et restauration, notamment) qui — en raison de l’urgence sanitaire prolongée, de la réduction des déplacements et de la fermeture de diverses activités — a vu le nombre de ses employés et/ou la durée de leur contrat de travail diminuer. Il s’agit en grande partie de personnel non qualifié, saisonnier et expérimenté.
Le secteur de l’éducation enregistre lui aussi des excédents de profils professionnels (enseignants et spécialistes des arts et des sciences humaines).
Sources: Observatoire Agences pour l’emploi de la Ligurie
Marché du travail Alfaliguria
Registre des Professions www.laboratorioprofessioni.it
Système Excelsior Unioncamere https://excelsior.unioncamere.it
Emilia-Romagna is home to 4.43 million people, of whom about 2.12 million are active in the labour market and represent 73.5% of the population of 15-64 years. This represents one of the highest percentages among the Italian regions, but it’s still 1,1 points below the 2019 level due to the Covid19 pandemic in last 3 years.
After the crisis of 2020, the years 2021 and 2022 have been characterized by quite good trends in the labour market. Compared to 2019, the number of working people decreased by 1.2%, but job seekers also decreased by 11.0%, due to a 2.2% growth in the inactive population in the two years.
The decrease in jobs is worse for women (-1.9%) than male (-0.7%). Looking into trends in various sectors compared to 2019, the worst is agriculture, which lost 8.3% of its jobs, followed by commerce (including hotels and restaurants) which lost 5.3% of its jobs, then manufacturing (-1.8%) and other services (-1.3%). On the other hand, construction increased by 22.3%.
The overall unemployment rate in 2022 was 5.1%. Unemployed women represent 6.2% of the active female population, while the male unemployment rate is estimated at 4.2%. Compared to the national average, these values are very low.
Within the region, the territories of Bologna (3.1%) and Forlì-Cesena (4.1%) are those that present a lower level of unemployment, while the worst unemployment rate is in Ferrara (8.3%), which is historically the area with the worst job market.
The economic system remains mainly characterized by small and medium sized enterprises. The main production chains in the region are: machinery, automobiles, agriculture and food-processing machinery, construction, fashion, health, culture and creativity. The individual sectors of the supply chains are linked together through supply relationships or interdependence along the value chain, and they are supported by a research and development system made up of a mix of specialist centers, including universities.
Tourism, connected to the seaside, mountain sites and art cities, is another central sector in the regional economy, and it has made a full recovery after the 2020 crisis.
In the regional job market, 25.8% of workers are self-employed, while employees represent 74.2%.
Labor mobility is also high among unskilled professions and commerce and service activities, although the service activities sector has grown significantly during the last few years, together with education and training specialized professions, mathematical sciences, informational technology and engineering.
Liens:
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Union des chambres de commerce d’Émilie-Romagne - UCER | https://www.ucer.camcom.it/studi-ricerche/analisi/scenario-previsione |
Agence régionale pour l’emploi Émilie-Romagne | |
Région Émilie-Romagne - Statistiques | |
Région Émilie-Romagne - Invest in Emilia-Romagna |
According to the Excelsior analysis for the May-July 2023 period, regional companies have scheduled the new hiring of 147,860 professionals, of whom 81% will have fixed-term contracts and 19% permanent ones.
These new positions are mostly in the services sector (73%) with enterprises employing fewer than 50 people (63%).
Specifically, the top categories of the ranking by sectors list tourism (27%), followed by manufacturing (22%), business services (21%), personal services (13%), commerce (11%) and construction (6%).
These are professionals to be hired mainly in commercial and services areas, (39%) or production and in the management of production plants (28%). There was little interest in jobs without specific qualifications (17%) or managers, specialists and technicians (15%). One in three might relate to people younger than 30.
Many companies indicate that they will have difficulties identifying the professionals they need, among jobseekers (49% of cases), especially in the technical field (61%).
The territory with the lowest unemployment rate in 2022 is Bologna (3.6%) in the central Emilia area, but also Forlì-Cesena (4.1%) and Reggio Emilia (4.4%) are lower than the regional average.
These are areas of the region where the share of people seeking work is much lower than the north-eAst areas, especially Ferrara (8.3%).
However, the average regional unemployment rate (5.1%) remains significantly lower than the Italian average (8.2%).
Forecasts for 2023 indicate a decreasing unemployment rate in all regional areas due to the expected increase in gross domestic product and the development of Next Generation EU program for public investment. Uncertainty remains due to the Ukraine situation.
Comment
In 2022 the signs of an economic trend reversal stabilized after the very difficult 2020 characterized by the pandemic.
Now all the Region can be considered a fruitful territory for young foreign jobseekers, who mainly have technical skills.
On assiste en Toscane à un retour progressif à la normalité après les années marquées par la pandémie de SRAS Covid 2. Les dynamiques observées montrent que la Toscane est sortie de la crise de manière plus rapide et intense que lors des précédentes phases de récession, principalement grâce à l’expansion des politiques budgétaires nationales et régionales. Au cours de la pandémie, la mise à l’arrêt d’environ 94 000 travailleurs ainsi que le gel des licenciements ont favorisé la tenue globale de l’emploi, ce qui a à la fois facilité et accéléré la reprise des postes de travail. La Toscane a désormais retrouvé son niveau d’emploi d’avant l’épidémie de Covid 19 (+ 2 000 salariés, sur une base annuelle, par rapport à 2019), bien que les postes créés soient, pour la plupart, à durée déterminée.
Dans le panorama national, notre région affiche des taux d’emploi plus élevés et des taux de chômage plus faibles, dans presque toutes les couches sociodémographiques de la population. Toutefois, des traits caractéristiques de la population active et un certain nombre d’éléments critiques à moyen et long terme se dégagent.
La croissance de l’emploi a été, hors pandémie, inférieure à la production pendant plus d’une décennie. La conséquence est un marché du travail qui tourne à faible allure pour ce qui est du volume et de la rentabilité de la main-d’œuvre utilisée. Il ressort de l’analyse des données de l’INPS que, au cours des années antérieures à l’épidémie de Covid 19, mais aussi durant celles de la reprise, la croissance de la masse salariale était due à 90 % à l’augmentation de l’emploi et à 10 % à une hausse des salaires unitaires. Cependant, l’augmentation de l’emploi s’est accompagnée, à son tour, d’une réduction substantielle du temps de travail, au point qu’environ 6 % des travailleurs sont sous-employés. L’aspect fondamental du marché du travail toscan, et dans une plus large mesure du marché italien, a donc été la résilience des postes de travail, au prix d’une réduction de l’intensité du travail et de la rentabilité.
En outre, la Toscane doit faire face à la question des jeunes et de l’égalité des sexes, ainsi qu’à l’objectif d’élévation du niveau de qualification du travail demandé.
Sur 100 jeunes de moins de 30 ans qui cherchent un emploi, six n’en trouvent pas; s’y ajoutent 4 % de jeunes découragés, c’est-à-dire qui ont cessé de chercher un emploi parce qu’ils sont convaincus de ne pas pouvoir en trouver. La partie plus faible, représentée par ceux qui ne cherchent ni ne veulent un emploi, s’ajoute à ces deux composantes. Ces derniers, qui n’ont donc aucun engagement ou sont purement inactifs, représentent quelque 6 % des jeunes. Globalement, 16 % des jeunes appartiennent à la catégorie des NEET, c’est-à-dire des garçons et des filles qui n’étudient pas, ne travaillent pas et ne suivent pas de formation. Deux variables affectent la part des NEET: les abandons précoces du système éducatif et la part des diplômés. À l’évidence, la première variable alimente la population des NEET, tandis que la seconde la limite (le pourcentage de NEET parmi les diplômés est très faible). Si la Toscane présente un taux d’abandon précoce qui s’inscrit dans la lignée des objectifs européens, le taux de diplômés y est, en revanche, inférieur à la moyenne européenne: les 25-34 ans toscans ayant un diplôme de l’enseignement supérieur sont 28 %, contre 40 % dans l’Union européenne.
En ce qui concerne la question du genre, l’emploi féminin a beaucoup progressé au fil des ans, mais le taux d’emploi des femmes demeure inférieur de 14 points en pourcentage par rapport à celui des hommes. Cette différence est particulièrement élevée (- 22 %) dans la tranche d’âge 30-39 ans, qui correspond à la période des choix pour devenir parent ou pas, avec 68 % pour les femmes contre 89 % pour les hommes. De plus, les femmes sont sur-représentées dans certains emplois, notamment les soins et les services à la personne, alors qu’elles sont sous-représentées dans les professions — fonction publique exceptée — qui offrent des rémunérations et des possibilités de carrière plus élevées.
La dernière considération, plus générale, concerne le type de travail requis par le système économique toscan. Comme partout en Italie, les professions qualifiées dans le secteur des services (cuisiniers, serveurs, vendeurs) et dans le secteur manufacturier (ouvriers et techniciens de production) prévalent, notamment dans les petites et moyennes entreprises et dans le tourisme. Le volume de travail est assuré à hauteur de 66 % par les professions intermédiaires (employés, professions qualifiées dans les services, ouvriers qualifiés et
conducteurs d’installations), de 24 % par des professions non qualifiées et de 10 % par des professions aux qualifications élevées (cadres, professions intellectuelles et techniques). La Toscane est également soumise aux tendances de polarisation du marché du travail, en vertu desquelles les professions intermédiaires, notamment les plus routinières, diminuent et celles situées aux extrémités opposées de la répartition augmentent.
Dans un système de production tel que celui de la Toscane — et, à bien des égards, de l’Italie —, le défi consiste à favoriser les processus d’innovation numérique et d’amélioration des compétences, en les combinant avec la valorisation des capacités manuelles, la dextérité, la créativité et l’originalité typiques de nombreuses professions du Made in Italy. Il s’agit de faire cohabiter les professions et les compétences à basse et haute empreinte technologique, en introduisant tout à la fois des caractéristiques novatrices et les éléments d’originalité, de créativité, de savoir-faire, d’ingéniosité et d’intuition qui font partie de notre ADN.
La fin de la pandémie et le redémarrage auquel nous assistons peuvent entraîner une réaffectation potentielle des travailleurs entre les différents secteurs. Celle-ci devrait être favorisée, en outre, par l’accélération des processus de changement technologique et de durabilité environnementale, qui ont été prévus également dans les lignes directrices du plan national de reprise et de résilience (PNRR). Ces dernières appellent à l’émergence de compétences et de professions nouvelles et à la mise en place de leurs formations.
Liens:
Titre/nom | URL |
IRPET - Istituto regionale per la programmazione Economica del Territorio (Institut régional de programmation économique du territoire) | http://www.irpet.it/wp-content/uploads/2022/04/nota-congiunturale-7-2022-aprile.pdf |
Administration régionale de la Toscane |
Sur le marché du travail, la récupération des emplois perdus durant la pandémie a commencé à se manifester sensiblement à partir de la mi-mai 2021, ce qui correspond à la fin des restrictions introduites auparavant pour limiter la propagation de la pandémie. Les troisième et quatrième trimestres marquent le retour de l’emploi salarié à son niveau d’avant l’épidémie de Covid: près de + 16 000 embauches sur les six derniers mois de l’année par rapport à la même période en 2019 et 10 000 salariés embauchés en plus. L’évolution différente observée au cours des deux semestres — négative au premier et positive au second — a donné lieu à un solde final, sur une base annuelle, tout aussi divergent entre les embauches (- 53 000) et les salariés (+ 1 961) enregistrés par rapport à 2019. En effet, la part des contrats à durée déterminée ayant fait l’objet d’une ou de plusieurs prolongations a sensiblement augmenté par rapport à 2019, tant au premier semestre (de 21 % à 30 %) qu’au second (de 17 % à 20 %). Cette apparente contradiction s’explique par l’allongement de la durée effective des contrats à durée déterminée, notamment ceux du premier semestre (32 jours de plus que la durée moyenne à la même période en 2019).
En examinant l’évolution du nombre de salariés en 2021 par rapport à 2019, par macro-secteurs, on constate que le résultat positif est dû à celui du bâtiment, où la croissance de l’emploi ne s’est jamais interrompue, pas même en 2020 (+ 7 000), et aux secteurs publics. En particulier, les secteurs de l’éducation (+ 8 000 salariés) et de la santé (+ 3 000).
En revanche, les services privés présentent un décalage important par rapport au niveau que nous avions relevé en 2019. En particulier, les services liés au tourisme perdent 13 000 travailleurs et le commerce de détail enregistre une baisse d’un peu moins de 2 500 travailleurs. L’une des rares exceptions positives concerne les services informatiques qui connaissent une croissance de 7 points de pourcentage. L’industrie manufacturière, dans son ensemble, a récupéré en 2021 la perte d’emploi enregistrée en 2020, bien que les tendances diffèrent selon les groupes de secteurs. Alors que les secteurs du «Made in Italy» affichent toujours un nombre de salariés inférieur au niveau d’avant la Covid (- 3,4 %; - 5 000 salariés), ceux de la mécanique, de la chimie et des produits pharmaceutiques dépassent, au contraire, le niveau antérieur à l’épidémie de Covid de quelque 5 000 unités (+ 4,3 %).
La longue période de l’urgence liée à la Covid-19 a défini un scénario qui se caractérise, en Toscane comme dans le reste du pays, par une récession de vaste ampleur, avec des conséquences importantes sur le marché du travail et sur les revenus du travail, entremêlant et exacerbant les contradictions existantes, et amplifiant les disparités sociales et territoriales. Les défis à affronter sont nombreux sous différents points de vue, les principaux étant les suivants: limiter les situations de malaise qui existent dans cette région également, et y remédier, en accordant une attention particulière aux jeunes et à leurs difficultés d’insertion sur le marché du travail; réduire les inégalités entre les sexes, en contribuant à la participation des femmes au travail, tant sur le plan quantitatif (plus de femmes en situation d’emploi) que qualitatif (des postes plus stables et des carrières moins discontinues et fragmentées, une plus grande présence de femmes aux postes de direction et pas seulement dans les secteurs et les professions hyperféminisées dont les perspectives de carrière sont moindres et qui sont moins bien rémunérées); réduire l’inadéquation entre l’offre et la demande de travail, en favorisant la qualification et la reconversion des travailleurs, en s’intéressant aux secteurs stratégiques de l’économie régionale, aux vocations locales et aux besoins professionnels provenant des territoires, mais aussi en accompagnant le système économique et productif en matière d’innovation numérique, d’écologie et d’économie circulaire; surmonter les disparités territoriales qui caractérisent aussi la Toscane, avec la présence d’importantes zones de crise, où les problèmes de l’emploi ne sont pas négligeables même pour la population adulte, et soutenir la cohésion territoriale, afin de relancer un développement plus équilibré entre les territoires de la Toscane. Enfin, la récession des deux dernières années a affecté les systèmes locaux de manière asymétrique et a frappé durement les secteurs et les travailleurs actifs dans le commerce, le tourisme international, les activités de loisirs et les services de soins à la personne, lesquels éprouvent encore des difficultés à revenir progressivement à une situation normale. De manière plus générale et indépendamment des considérations conjoncturelles, la faiblesse du cycle économique — qui constitue un problème national — a également affaibli, au fil des ans, le marché du travail en Toscane. Si le nombre de personnes occupées s’est peu à peu accru, cette augmentation concerne, principalement, des contrats à durée déterminée et à temps partiel, et des emplois dans des services moins qualifiés. Le volume de travail a augmenté de manière nettement plus restreinte que la production, créant ainsi une situation caractérisée par une main-d’œuvre sous-utilisée, qui croît principalement dans des secteurs à faible dynamique salariale. En outre, l’offre excédentaire dans le système reste plus élevée que celle révélée par les statistiques officielles, ce qui met en exergue le découplage existant entre la demande et l’offre de compétences et de profils professionnels. Quoique de manière moins prononcée que dans le reste de l’Italie, la Toscane présente, elle aussi, les aspects typiques d’un système à faible croissance, dans lequel la partie vitale (les entreprises exportatrices, les emplois qualifiés et les secteurs de pointe) qui affiche des performances similaires à celles enregistrées dans des pays avancés — comme l’Allemagne, par exemple — est sous-dimensionnée par rapport aux autres parties moins essentielles. Bien entendu, les politiques actives en faveur de l’emploi et de la formation peuvent contribuer à atténuer les éléments critiques et les problèmes observés dans les différentes zones et dans la population, mais aussi à soutenir les processus de reprise au niveau social comme au niveau individuel.
Au cours de l’année 2022, l’Ombrie a enregistré une baisse de l’emploi (- 1 951 personnes; 0,6 % par rapport à 2021). En 2020, la contraction de l’emploi avait été plus limitée en Ombrie que dans les zones géographiques considérées comme références (- 2,8 %, contre 3 % pour le Centre et - 3,1 % pour l’ensemble du pays). Cette «résilience» s’est confirmée en 2021 par la progression de l’emploi la plus élevée (+ 1,7 % contre + 0,4 % dans le Centre et + 0,8 % au niveau national).
L’année 2022 marque un ralentissement des performances en matière d’emploi. Pour la période 2019-2022, la contraction de l’emploi est d’environ 6 000 unités (- 1,7 %, alors que le Centre enregistre une légère augmentation de + 0,4 % et qu’une stabilité substantielle de l’emploi est observée au niveau national).
Liens:
Titre/nom | URL |
L’Ombrie en chiffres | Mercato del lavoro in Umbria (2019-2022) – Umbria in cifre (regione.umbria.it) |
Excelsior Unioncamere | |
AUR |
Embauches prévues par grand groupe professionnel |
|
TOTAL | 61 670 100,0 |
Cadres, professions hautement spécialisées et techniciens | 9 380 |
1 Dirigeants | 120 |
2 Professions intellectuelles, scientifiques ou hautement spécialisées | 2 810 |
3 Professions techniques | 6 450 |
Employés, professions du commerce et des services | 22 900 |
4 Employés | 4 220 |
5 Professions qualifiées dans les activités commerciales et les services | 18 680 |
Ouvriers qualifiés et conducteurs d’installations et de machines | 21 130 |
6 Ouvriers qualifiés | 10 120 |
7 Conducteurs d’installations et ouvriers sur des machines fixes ou mobiles | 11 010 |
Professions non qualifiées | 8 260 |
Au cours de l’année 2022, le fléchissement de l’emploi en Ombrie a concerné:
- tant la composante masculine que la composante féminine (les deux ayant affiché une réduction tout à fait similaire);
- les personnes occupées entre 25 et 49 ans (tandis que l’emploi chez les très jeunes, de 15 à 24 ans, et dans la tranche d’âge plus mature, de 50 à 64 ans, s’est accru);
- les personnes ne possédant aucun diplôme ou disposant, tout au plus, d’une formation du niveau de l’enseignement primaire ou secondaire (- 6,4 % par rapport au chiffre de 2021);
- les travailleurs du secteur du bâtiment (- 16,5 %) et, dans une moindre mesure, ceux des autres activités de services (- 1,5 %);
- les indépendants (- 3,7 %). Parmi les salariés (dont le volume a augmenté de 0,5 %), le pourcentage de contrats à durée indéterminée s’est réduit (- 0,8 %), alors que celui des contrats à durée déterminée a grimpé (+ 6,6 %);
- les personnes employées dans le cadre d’un contrat de travail à temps partiel (- 6,2 %).
► L’amélioration du marché du travail régional, qui s’était amorcée après la pandémie, s’est accentuée en 2022: pour les Marches, cette évolution se traduit par une forte hausse de l’emploi (+ 3,7 %) et une réduction simultanée du nombre de chômeurs, qui a chuté de 10,8 %. Si l’expansion de la participation (+ 2,7 % de la main-d’œuvre entre 15 et 89 ans) a puisé dans le réservoir que constitue la population inactive (- 7,9 % chez les 15-64 ans), elle a cependant été freinée par des dynamiques démographiques en baisse. La population âgée de 15 ans et plus s’est réduite, en effet, de 6 259 unités (- 0,5 %), passant de 1 308 769 résidents à 1 302 510 résidents, dont 629 897 hommes et 672 613 femmes.
● Les nouveaux équilibres entre la demande et l’offre d’emploi se reflètent dans l’amélioration des principaux indicateurs de synthèse: le taux d’activité (c’est-à-dire la participation au marché du travail) passe de 69,2 % en 2021 à 71,4 % en 2022; le taux d’emploi grimpe de 64,1 % à 66,8 %; le taux de chômage diminue de 0,9 point de pourcentage (de 7,1 % à 6,2 %); le taux d’inactivité chute de 30,8 % à 28,6 %.
● Alors qu’il avait été stimulé par la composante masculine en 2021 (qui avait progressé de + 1,5 %, tandis que la composante féminine affichait une stagnation), le redressement de l’emploi observé en 2022 dans la région des Marches est à imputer aux femmes, ces dernières enregistrant une hausse plus marquée que celle des hommes, tant en ce qui concerne la participation au marché du travail (+ 4,7 % contre + 1,1 %) que le taux de personnes occupées (+ 5,7 % et + 2,1 % respectivement).
● Du point de vue sectoriel, la croissance de l’emploi dans les Marches en 2022 n’est plus concentrée dans les services comme c’était le cas en 2021 (où ce secteur affichait une augmentation de + 4,7 %, avec plus de 17 600 emplois supplémentaires), mais est due à l’industrie au sens strict — qui enregistre une hausse de plus de 12 000 personnes occupées par rapport à l’année précédente (+ 7,1 %) — et au secteur du bâtiment (+ 5 106 personnes occupées, soit + 16,3 %). L’emploi dans l’agriculture s’accroît également (+ 1 878 personnes). Le secteur tertiaire, dans son ensemble, n’a progressé que de 0,9 % (3 703 personnes occupées supplémentaires), en raison de la crise du commerce qui a entraîné la perte de près de 4 000 postes de travail.
● Parmi les zones provinciales des Marches, la province d’Ascoli Piceno est celle où la reprise de l’emploi entre 2021 et 2022 est, de loin, la plus marquée (+ 8,7 %), suivie de la province de Macerata (+ 4,6 %). Cependant, la province d’Ancône et celle de Pesaro et Urbino enregistrent aussi une reprise non négligeable: respectivement, + 2,3 % et + 3,1 %. Celle-ci est, en revanche, plus modérée dans la province de Fermo (+ 1,7 %). La composition territoriale de l’emploi régional est la suivante: Pesaro et Urbino 24,7 %, Ancône 31,1 %, Macerata 19,8 %, Ascoli Piceno 13,5 %, Fermo 11,2 %.
► En 2022, les entreprises actives dans les Marches sont au nombre de 140 066, ce qui traduit une diminution de 3,9 % par rapport à l’année précédente.
● Les sociétés de capitaux s’élèvent à 33 642 unités et représentent 24,0 % du volume total d’actions. Les sociétés de personnes sont au nombre de 23 137 (16,5 %). Les entreprises individuelles — dont la plupart exercent des activités artisanales — représentent la forme d’entreprise la plus répandue (80 516 unités, soit une proportion de 57,5 %), tandis que les autres formes, qui relèvent principalement du secteur de la coopération, sont un peu moins de 3 000.
● Du point de vue sectoriel, les activités du secteur tertiaire prédominent avec 79 281 entreprises; toutefois leur expansion est nettement plus limitée que celle observée au niveau national (56,6 % contre 61,9 % pour l’Italie). Les trois secteurs les plus importants en nombres sont le commerce (31 750 entreprises dans les secteurs du commerce de détail et de gros, et de la réparation de véhicules), les services de restauration (8 173) et les activités immobilières (7 610). En ce qui concerne les cultures agricoles et la production de produits issus d’animaux, le nombre d’entreprises actives s’élève à 22 992; viennent ensuite, par ordre de grandeur, les entreprises opérant dans le secteur du bâtiment qui excèdent de peu celles de l’industrie au sens strict (respectivement, 18 713 unités et 18 137 unités). Parmi ces dernières, il y a lieu de relever: la fabrication d’articles en cuir (2 908), la fabrication de produits métalliques (2 468) et les industries alimentaires (1 615).
► En 2022, les entreprises implantées sur le territoire régional ont embauché 339 656 travailleurs, soit une croissance de 9,0 % par rapport à 2012.
● Les secteurs les plus actifs sur le marché du travail sont les services aux entreprises avec 57 868 embauches, la restauration (51 174) et la composante résiduelle du secteur tertiaire (42 194). Le nombre d’embauches s’est élevé à 38 636 personnes dans le secteur de l’enseignement, à 21 846 personnes dans les activités du secteur primaire et à 20 378 dans le commerce. Les activités manufacturières les plus dynamiques sont: la fabrication de produits en cuir et de chaussures (6 005), la fabrication de produits métalliques (6 000) et les industries alimentaires (5 970).
● Le titre d’études le plus demandé est le diplôme de l’enseignement secondaire supérieur, qui permet d’accéder à l’université (un peu moins de 109 000 embauches en 2022). Les embauches de travailleurs titulaires d’un diplôme universitaire (ancien et nouveau système universitaire) s’élèvent à environ 32 000.
● Parmi les professions les plus recherchées par les entreprises et ayant donné lieu à des embauches en 2022, figurent celles relatives aux activités d’hébergement et de restauration (59 107 embauches), les professions non qualifiées dans le commerce et les services (42 937) et les professions spécialisées dans les domaines de la formation et de la recherche (29 209).
La liste ci-dessous, fournie par la Fondation Merloni, énumère les trente premières entreprises des Marches, au regard des recettes perçues en 2021.
Liens:
Titre/nom | URL |
ISTAT (Institut national des statistiques) | |
Observatoire du marché du travail de la région des Marches | https://www.regione.marche.it/Entra-in-Regione/Osservatorio-mercato-del… |
Infocamere - Movimprese | |
Système d’information sur le travail dans la région des Marches | https://www.regione.marche.it/Regione-Utile/Lavoro-e-Formazione-Profess… |
Fondation Merloni | |
Système d’information EXCELSIOR | https://www.unioncamere.gov.it/sistema-camerale/iniziative/sistema-info… |
INPS (Institut national de la prévoyance sociale) |
► Selon le système d’information Excelsior d’Unioncamere- Anpal, la part des entreprises qui prévoient d’embaucher dans les Marches s’est accrue au cours des cinq premiers mois de 2023 et, de manière générale, les entrées prévues sur le marché du travail sont également en forte hausse. La croissance de la demande de main-d’œuvre se concentre sur les entreprises manufacturières et les entreprises de construction, bien qu’elle soit aussi élevée dans le secteur des services. Néanmoins, il est fréquent que les entreprises des Marches qui souhaitent embaucher ne trouvent pas les profils appropriés pour répondre à leurs besoins.
● Au cours du mois de mai 2023, par exemple, cette inadéquation entre l’offre et la demande devrait se vérifier dans 48 % des cas. Durant ce même mois, 11 % des recrutements viseront des cadres, des spécialistes et des techniciens (contre 17 % en Italie); dans 35 % des cas, ils concerneront des jeunes de moins de 30 ans et, dans 16 % des cas, les entreprises prévoient d’engager des personnes immigrées. En ce qui concerne les types de contrats, 19 % des nouvelles embauches porteront sur des contrats stables, c’est-à-dire des contrats à durée indéterminée ou d’apprentissage; pour les 81 % restants, il s’agira de contrats à durée déterminée, c’est-à-dire de contrats dont la durée est fixée initialement.
● En élargissant l’horizon de prévision au trimestre allant de mai à juillet 2023, les embauches prévues par les entreprises s’élèveront à 44 560, selon les données du système d’information Excelsior d’Unioncamere - Anpal, ce qui traduit une légère baisse par rapport à la même période de l’année dernière. Parmi celles-ci, 14 920 concerneront des postes dans l’industrie (11 740 dans l’industrie manufacturière et dans les services d’utilité publique, 3 180 dans le bâtiment) et 29 640 dans le secteur tertiaire (commerce 4 890; hébergement, restauration et tourisme 13 530; services aux entreprises 5 630; services à la personne 5 580). Dans la majeure partie des cas, ces embauches seront effectuées par des entreprises de moins de 50 salariés (33 520 personnes). Dans les entreprises de taille moyenne (50 à 249 salariés), le nombre d’embauches probables sera légèrement inférieur à 7 000, tandis que dans les entreprises de plus de 250 salariés, les demandes d’emploi prévues devraient atteindre environ 4 000 unités.
► Dans les Marches, le nombre de chômeurs s’élève, selon la moyenne 2022 de l’ISTAT, à 42 036 personnes, ce qui représente une baisse de 10,8 % par rapport à l’année précédente.
● La ventilation des demandeurs d’emploi sur le territoire régional est la suivante: 8 186 dans la province de Pesaro et Urbino (19,5 % du total régional); 16 399 dans celle d’Ancône (39,0 %); 8 155 dans celle de Macerata (19,4 %), 6 156 dans celle d’Ascoli Piceno (14,6 %) et 3 141 dans celle de Fermo (7,5 %).
● Au 30 juin 2022, 86 021 citoyens étaient inscrits sur les listes de «chômage administratif» des agences pour l’emploi (c’est-à-dire des personnes ayant fait une déclaration de disponibilité immédiate pour travailler); parmi eux, on compte 5 894 adhérents au programme Garanzia Giovani [garantie pour la jeunesse], 36 538 bénéficiaires de la NASpI [nouvelle assurance sociale pour l’emploi] et 8 099 bénéficiaires du revenu de citoyenneté. Le total régional se répartit sur le territoire selon les pourcentages suivants: Pesaro et Urbino 21,4 %, Ancône 28,9 %, Macerata 19,8 %, Ascoli Piceno 17,2 %, Fermo 12,7 %.
● Selon les données recueillies auprès de l’INPS [Institut national de la prévoyance sociale], les secteurs qui ont eu le plus recours à la Cassa Integrazione Guadagni [caisse d’allocations de chômage pour chômage temporaire] au cours de l’année 2022 et qui pourraient éprouver des difficultés à conserver leurs effectifs inchangés ont été ceux de la production de machines, d’outillage et d’équipements, de la métallurgie et des produits métalliques, des cuirs et chaussures, ainsi que du bois pour l’ameublement. En revanche, les heures de chômage temporaire sollicitées à la Cassa Integrazione Guadagni par le secteur tertiaire ne représentent que 8,3 % du total, le commerce étant le secteur le plus concerné.
● Selon les indications du système d’information Excelsior d’Unioncamere - Anpal, les secteurs qui ont rencontré le plus de difficultés pour recruter du personnel en 2022 étaient ceux des industries du textile, de l’habillement et de la chaussure, de l’industrie du bois et de l’ameublement, des industries métallurgiques et des produits métalliques, de la fabrication de machines, d’outillages, d’équipements et de moyens de transport. Dans le secteur tertiaire, cette situation se rencontre le plus fréquemment dans les services informatiques et les télécommunications, les services avancés d’aide aux entreprises, les services de transport, de logistique et d’entreposage, ainsi que dans le domaine de la santé et de l’aide sociale, et les services privés de soins de santé.
La superficie du Latium est de 17 242 km², le nombre d’habitants est de 5 710 811 (au 28.2.2022) et la densité est de 331,22 habitants/km².
Le contexte socio-économique actuel se distingue par au moins trois transitions majeures, déjà en cours, qui évoluent en synergie les unes avec les autres et qui influenceront profondément la société sous divers aspects et, surtout, la structure de l’emploi dans un avenir proche. Il s’agit de:
la transition numérique, dont les effets influeront sur ce qu’il est convenu d’appeler la «marge extensive», par la disparition de certaines professions et la création de nouveaux emplois, de même que sur la «marge intensive», par le changement des compétences requises dans les diverses professions;
la transition environnementale, qui consiste en une stratégie de croissance fondée sur l’inclusion et l’innovation, dans laquelle des objectifs écologiques ambitieux sont fixés en favorisant le développement de possibilités d’emploi dans toutes les activités liées aux technologies renouvelables;
la transition démographique fondée sur les processus démographiques, au premier rang desquels figure le vieillissement de la population qui est désormais un facteur distinctif dans les économies avancées (de même que des économies non avancées). Ce vieillissement a pour double effet de modifier la composition par âge de la main-d’œuvre (qui est de plus en plus multigénérationnelle) et de changer les modes de consommation et de dépense, la part de la «silver economy» [économie des séniors] étant toujours plus grande.
Ces transitions entraîneront un changement considérable des compétences et qualifications requises sur le marché du travail. Les compétences transversales (compétences cognitives, sociales, etc.) revêtiront de plus en plus d’importance et viendront compléter les compétences techniques. Dans le même temps, les compétences spécifiques liées aux transitions susmentionnées deviendront de plus en plus omniprésentes et centrales, les emplois du futur seront plus exigeants en matière de compétences numériques et/ou écologiques et devront accorder une attention accrue aux questions démographiques.
Liens:
Titre/nom | URL |
Prévisions des besoins d’emploi et professionnels en Italie à moyen terme (2021-2025) | https://excelsior.unioncamere.net/images/pubblicazioni2021/report-previsivo-2021-25.pdfRL |
On s’attend à ce que les besoins globaux en matière d’emploi soient de l’ordre de 4,1 à 4,5 millions de travailleurs.
Sur le total des besoins en matière d’emploi, 1,3 à 1,7 million de recrutements seront générés par la croissance économique (expansion demand), tandis que le nombre de recrutements destinés à remplacer du personnel en fin de carrière en raison du roulement naturel (replacement demand) excédera 2,8 millions.
Les cadres et les professions spécialisées et techniques représenteront près de 40 % des besoins totaux. Les compétences en écologie seront de plus en plus répandues: pour la période comprise entre 2022 et 2026, les entreprises et le secteur public exigeront que 2,4 à 2,6 millions de leurs salariés possèdent des compétences en matière d’économie d’énergie et de durabilité environnementale, et que 60 % d’entre eux maîtrisent ces compétences à un niveau élevé.
Les compétences en écologie seront de plus en plus répandues: pour la période comprise entre 2022 et 2026, les entreprises et le secteur public exigeront que 2,4 à 2,6 millions de leurs salariés possèdent des compétences en matière d’économie d’énergie et de durabilité environnementale, et que 60 % d’entre eux maîtrisent ces compétences à un niveau élevé.
La comparaison de l’offre et de la demande de nouveaux diplômés fait apparaître des pénuries potentielles pour les cinq ans à venir dans le domaine médical et de la santé, dans les différents domaines des STIM (sciences, technologies, ingénierie ou mathématiques) et dans celui de l’économie.
Les profils professionnels les plus difficiles à trouver
La majeure partie concerne les profils d’ouvriers qualifiés dans l’industrie et les services: ici, l’inadéquation dépasse 50 % et peut atteindre les deux tiers des demandes.
La forte demande dans des profils liés à l’automatisation des processus, aux services numériques et aux services de soutien aux entreprises (notamment dans le secteur manufacturier) se heurte aussi à des difficultés de recrutement.
Pour certaines professions techniques (électrotechniciens), ces difficultés se posent dans 75 % des cas et pour les analystes et concepteurs de logiciels dans 60 % des cas.
Deux tiers des postes sont vacants en raison du manque de candidats. Cette pénurie touche principalement les profils techniques. En ce qui concerne les ouvriers qualifiés, le niveau de préparation est un facteur important; or, celui-ci est jugé insuffisant par les entreprises.
-> Il est, dès lors, essentiel d’investir dans les instituts techniques supérieurs (ITS), lesquels sont aussi financés, désormais, dans le cadre du plan national de reprise et de résilience (PNRR).
La confrontation entre la part des personnes engagées et celle des embauches prévues montre que la difficulté à trouver des professionnels s’est intensifiée.
Si l’on considère le nombre absolu d’emplois vacants, les plus difficiles à pourvoir concernent les personnes ayant des compétences manuelles (serveurs, cuisiniers, vendeurs, conducteurs d’engins lourds et de camions, agents d’entretien pour les bureaux, maçons).
«Prévisions des besoins en matière d’emploi et professionnels en Italie à moyen terme (2021-2025)»
En janvier 2022, le nombre de personnes ayant un emploi est resté globalement stable par rapport au mois précédent; le nombre de chômeurs a diminué et le nombre d’inactifs a augmenté.
La stabilité de l’emploi résulte de la croissance du nombre de personnes occupées parmi la population masculine, les salariés avec contrat à durée indéterminée, les moins de 25 ans et les plus de 50 ans, ainsi que de la baisse des personnes en situation d’emploi parmi la population féminine, les salariés avec contrat à durée déterminée et les tranches d’âge intermédiaires. Le taux d’emploi reste stable à 59,2 %.
La diminution du nombre de demandeurs d’emploi est observée chez les hommes et pour toutes les tranches d’âge, à la seule exception des 35-49 ans. Le taux de chômage a chuté à 8,8 % pour l’ensemble de la population et à 25,3 % chez les jeunes.
La croissance du nombre d’inactifs âgés de 15 à 64 ans (+ 0,6 %, soit + 74 000) résulte de l’augmentation observée chez les femmes et chez les moins de 50 ans. Le taux d’inactivité s’élève à 35,0 % (+ 0,2 point).
Si l’on compare le trimestre allant de novembre 2021 à janvier 2022 avec le trimestre précédent (d’août à octobre 2021), on constate une hausse de 0,5 % du taux d’emploi, ce qui correspond à 120 000 personnes occupées de plus.
La croissance de l’emploi enregistrée en comparaison trimestrielle est associée à la diminution du nombre de demandeurs d’emploi (- 1,8 %, soit - 41 000) et du nombre d’inactifs (- 1,4 %, soit - 188 000).
Le nombre de personnes occupées en janvier 2022 est supérieur de 3,3 % à celui de janvier 2021 (+ 729 000). Cette augmentation est observée tant pour les hommes que pour les femmes, pour toutes les tranches d’âge et toutes les professions. Le taux d’emploi est en augmentation de 2,4 points de pourcentage.
Par rapport à janvier 2021, le nombre de demandeurs d’emploi (- 12,9 %, soit - 326 000 personnes) comme celui d’inactifs âgés de 15 à 64 ans ont diminué (- 5,0 %, soit - 684 000 personnes).
Selon l’analyse du CRESA — Centro Studi dell’Agenzia per lo Sviluppo della Camera di Commercio del Gran Sasso d’Italia [Centre d’études de l’Agence pour le développement de la chambre de commerce du Gran Sasso d’Italie], le marché du travail régional accuse des signes manifestes de détérioration. Par rapport à la fin de 2019 (soit l’année qui a précédé la pandémie), la main-d’œuvre dans les Abruzzes a diminué de 34 700 personnes au troisième trimestre 2022, soit une baisse de - 6,3 % par rapport au Centre-Nord (- 1,5 %) et excédant d’un tiers celle enregistrée dans le Mezzogiorno (- 4,2 %) (Italie: - 2,3 %). Cette contraction de la main-d’œuvre résulte d’une diminution de 21 300 personnes occupées, soit - 4,3 % (Italie: + 0,1 %; Centre-Nord: 0,0 %; Sud: + 0,3 %), et de 13 500 demandeurs d’emploi, soit - 21,8 % (ce chiffre est inférieur à la moyenne nationale qui atteint - 24,1 % ainsi qu’aux baisses enregistrées au Centre-Nord et au Sud, qui sont respectivement de - 23,1 % et - 25,1 %). La réduction du nombre de travailleurs, notamment, découle d’une baisse du nombre de salariés (- 6 300 salariés, soit - 6,3 %) et d’une hausse du nombre de travailleurs indépendants (+ 2 200).
Au troisième trimestre 2022, la comparaison des données relevées dans les Abruzzes avec celles recueillies au niveau national ainsi que dans le Sud et dans les îles fait état de baisses plus conséquentes en 2020 et durant le premier trimestre 2021, tant en ce qui concerne la main-d’œuvre que les nombres de personnes occupées. Ces baisses ont été suivies de reprises plus marquées lors des trois trimestres suivants, au terme desquels la main-d’œuvre et les personnes occupées au niveau régional ont à nouveau fortement chuté dans l’ensemble. L’année 2022 se caractérise par une croissance du nombre de demandeurs d’emploi, allant à contre-courant avec la tendance observée dans le Centre-Nord et le Sud, bien que cette hausse ait été presque réduite à néant par le nouvel effondrement des demandeurs d’emploi observé entre juillet et septembre. L’augmentation du nombre d’inactifs est supérieure à la moyenne nationale. Les ventilations territoriales jusqu’en mars 2021 montrent un fléchissement notable au deuxième trimestre de cette année, suivi, dans l’ensemble, d’une nouvelle majoration plus marquée jusqu’en septembre 2022. Alors qu’il était presque aligné sur celui de l’Italie à la fin de l’année 2019 (56,8 % contre 57,2 %) et qu’il s’était accru durant la période allant d’avril à décembre 2021, le taux d’activité régionale a accusé un déclin de 2,7 points de pourcentage à la fin du mois de septembre 2022 (passant de 56,8 % à 54,2 %), chutant ainsi davantage que celui des régions méridionales, insulaires, septentrionales et centrales. Contrairement à ce qui a été observé ailleurs, le taux d’emploi — qui, en 2019, était inférieur à la moyenne nationale d’à peine plus d’un point de pourcentage, mais restait supérieur à la valeur relevée dans le Sud — décroît (passant de 50,5 % à 49,1 %), de sorte que l’écart par rapport au taux d’emploi de l’Italie se creuse à son détriment.
Liens:
Titre/nom | URL |
Banque d’Italie — L’économie des Abruzzes | https://www.bancaditalia.it/pubblicazioni/economie-regionali/2022/2022-0035/2235-abruzzo.pdf |
Statistiques de la région des Abruzzes
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SELFI - Sviluppo Economico Lavoro Formazione Istruzione [Développement économique - Travail - Formation et éducation] Région des Abruzzes | |
Agence pour le développement — Chambre de commerce du Gran Sasso d’Italia — Cresa Abruzzo | |
Programme GOL [Garanzia di occupabilità dei lavoratori - Garantie d’employabilité des travailleurs] — Plan régional de mise en œuvre |
Au cours des trois premiers trimestres de 2021, le nombre de chômeurs ayant retrouvé un emploi a augmenté de 11 % par rapport à la période correspondante de 2020. Le secteur économique prédominant est celui de l’hôtellerie et de la restauration, qui représente, tant en 2020 qu’en 2021, 21 % des contrats de travail conclus. Les autres secteurs qui contribuent de manière notable à l’activation des chômeurs sont l’agriculture, la sylviculture et la pêche (14 % en 2020 et 12 % en 2021), et les autres services collectifs et personnels (13 % en 2020 et 12 % en 2021).
En ce qui concerne les variations des activations de chômeurs durant la période d’observation, il y a lieu de signaler, parmi les secteurs les plus importants, une nette hausse des contrats de travail dans le secteur de l’éducation, de la santé et des autres services sociaux (+ 32 %) ainsi que dans celui des activités immobilières, des services aux entreprises et autres activités professionnelles et entrepreneuriales (+ 25 %).
Dans les Abruzzes, le nombre de chômeurs est passé de 45 000 personnes au quatrième trimestre 2021 à 44 000 personnes au quatrième trimestre 2022, soit une baisse de 1 000 unités. La diminution du nombre de chômeurs enregistrée dans les Abruzzes durant l’année 2022 est de 3,3 %, ce qui place cette région au 13e rang du classement national.
Tandis que le nombre de chômeurs dans les Abruzzes a connu une hausse cumulée de pas moins de 14 000 unités au cours du premier semestre 2022, la situation s’est améliorée au deuxième semestre, ce qui a permis d’atteindre une diminution de 1 000 unités à la fin de l’année.
Au quatrième trimestre 2021, le taux de chômage dans les Abruzzes s’élevait à 8,3 % (soit un chiffre inférieur au taux de 9,2 % relevé au niveau national). Au quatrième trimestre 2022, ce taux s’établit à 8,2 % et traduit donc une baisse, bien qu’il soit supérieur à celui de l’Italie, qui affiche un taux de 8,1 %.
Au cours de l’année 2021, la reprise des activités de production et la poursuite des mesures de soutien à l’emploi se sont accompagnées, surtout à partir du deuxième trimestre, d’une amélioration des conditions du marché du travail, tant dans le Molise que dans le reste du Mezzogiorno. Selon les données de la Rilevazione sulle forze di lavoro (RFL - enquête sur la main-d’œuvre) de l’ISTAT, disponibles au niveau national et ventilées, le taux d’emploi a augmenté en moyenne de 0,7 % par rapport à la même période de l’année précédente (contre - 0,8 % en Italie), même s’il est resté inférieur de 2,8 % au taux correspondant de 2019 (graphique 3.1.a). La participation au marché du travail dans le Molise s’est elle aussi accrue, avec une hausse de 12,6 % des demandeurs d’emploi, ce qui a entraîné un taux de chômage plus élevé, similaire à celui du reste du pays.
La région du Molise, dont la population totale enregistrée était de 294 294 habitants en décembre 2021, compte deux provinces (Campobasso et Isernia) et trois agences pour l’emploi (à savoir, celles de Campobasso, Termoli et Isernia). Les taux d’emploi et de chômage relevés lors de la dernière enquête effectuée en 2020 (source: ISTAT) sont ventilés comme suit:
- province de Campobasso: taux d’emploi 48,8 %, taux de chômage 13,3 %;
- province de Campobasso: taux d’emploi 60,3 %, taux de chômage 7,9 %.
Les entreprises établies dans la province de Campobasso sont actives dans l’industrie, le secteur manufacturier, le commerce et les services. Parmi celles-ci, il y a lieu de citer notamment: Pastificio La Molisana spa (Campobasso) dans le secteur de l’industrie, Fater spa dans celui de la chimie (dont le siège d’exploitation est situé à Campochiario, dans la province de Campobasso), La Team System dans le secteur des services aux entreprises (établie dans la zone industrielle de Campobasso).
La zone de Termoli (province de Campobasso) accueille les établissements de la société Fiat et ses entreprises connexes dans le secteur de la mécanique, Momentive spa pour le secteur du plastique et d’autres entreprises délocalisées du secteur métallurgique. Dans la province d’Isernia, le complexe industriel compte, quant à lui, SATA spa, du Groupe SATA spécialisé dans l’industrie des composants, et Unilever dans le secteur de la chimie. Dans le secteur des services et de la santé, il convient de citer Neuromed, active dans le domaine hospitalier et la recherche.
Liens:
Titre/nom | URL |
Unioncamere | |
Banque d’Italie- économies régionales | https://www.bancaditalia.it/pubblicazioni/economie-regionali |
ISTAT (Institut national des statistiques) |
Dans la lignée de la reprise économique amorcée en 2021 et compte tenu également du secteur des petites et moyennes entreprises actives dans les services aux entreprises et à la personne ainsi que dans l’industrie manufacturière et le bâtiment, le système entrepreneurial régional s’attend à un accroissement des besoins en matière d’emploi. Dans l’industrie et les services, les entreprises avec salariés ont désormais recommencé à embaucher des travailleurs et le niveau de recrutement, qui avait considérablement diminué en 2020, est revenu à celui d’avant la pandémie. Cette reprise rapide s’accompagne également d’une augmentation des difficultés des entreprises à trouver les profils professionnels qu’elles recherchent. Ces difficultés, qui touchent près d’un tiers des embauches prévues, sont aussi à imputer au niveau toujours plus élevé d’expérience et de spécialisation qui est exigé des candidats. Les problèmes majeurs de recrutement concerneront principalement les profils spécialisés, à savoir les cadres et spécialistes dotés de connaissances approfondies, notamment dans les domaines scientifiques (environ 40 % des profils seront difficiles à trouver), mais aussi et surtout les ouvriers qualifiés (46 %). Du point de vue sectoriel, la répartition est la suivante: fonctions de direction et services généraux, services administratifs, domaines techniques et de la conception, production de biens et fourniture de services, commerce et vente, secteur de la logistique.
La plupart des postes vacants se situent dans les secteurs des services, de l’industrie et de la logistique. Dans les domaines des services aux entreprises, ce sont les profils à niveau d’éducation moyen à élevé (tels que les comptables, informaticiens et ingénieurs) qui sont les plus demandés. Le secteur industriel recherche des ouvriers de ligne, des ouvriers préposés à l’entretien, des mécaniciens et des électriciens, titulaires d’un diplôme technique. Dans le secteur de la logistique, les demandes portent sur des chauffeurs détenteurs au moins du permis C. En ce qui concerne les services à la personne, les profils professionnels requis sont ceux liés au personnel auxiliaire, aux travailleurs dans les domaines de l’assistance sociale et des soins de santé, aux infirmiers, notamment en raison de l’urgence générée par la pandémie et de l’augmentation des maladies attribuables aux effets à long terme de la COVID-19 («Covid long») et des personnes dépendantes.
Du fait de l’urgence liée à la pandémie et de la diminution des voyages touristiques vers d’autres États ou destinations internationales, la région a enregistré en 2021 un boom des estivants, lequel a induit une augmentation des demandes dans le secteur du tourisme et de la restauration (et pas seulement de travailleurs saisonniers). Ces demandes de personnel portent sur des barmans, commis de comptoir, cuisiniers, aide-cuisiniers et serveurs en salle et au bar, en raison notamment de la hausse du nombre d’établissements proposant des produits alimentaires et des boissons.
Les activités du secteur tertiaire continuent à rechercher des titulaires de diplômes d’études de niveau moyen à élevé, disposant en outre de compétences linguistiques et informatiques.
Le secteur du bâtiment s’est remis du déclin considérable de l’activité qui avait été enregistré au cours du premier semestre de l’année précédente. Selon les données fournies par les caisses des travailleurs du bâtiment du Molise, le nombre d’heures travaillées dans la région a atteint, au cours des premiers mois de 2021, des niveaux nettement plus élevés qu’avant la pandémie (graphique 2.3.a). Sur l’ensemble des huit premiers mois de 2021, la hausse des heures travaillées a été de plus de 20 % par rapport à la même période de 2019 et de près de 50 % par rapport à 2020. La croissance de l’activité, qui devrait se poursuivre l’année prochaine selon les prévisions des entrepreneurs, a concerné à la fois le secteur des travaux publics et celui du bâtiment résidentiel. Ce dernier a aussi été influencé positivement par les incitations fiscales prévues par le «Superbonus» instauré par le décret-loi n° 34/2020 (dit «décret “relance”») en faveur d’une amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments et de leur résistance aux tremblements de terre, avec des demandes de personnel spécialisé (principalement des conducteurs d’engins de terrassement, des électriciens de chantier, des charpentiers, des maçons spécialisés et des plombiers).
Santé: la présence de trois universités organisant des études universitaires dans le domaine des professions de santé permet de disposer d’une main-d’œuvre qualifiée prête à être embauchée et pas seulement au niveau local.
Autres secteurs: employés administratifs (comptables); vendeurs et agents de commerce; magasiniers.
Au quatrième trimestre 2022, 1 640 000 personnes étaient employées sur le marché du travail de la Campanie, ce qui représente une hausse de 27 000 unités par rapport au trimestre précédent.
Sur l’ensemble des personnes occupées au quatrième trimestre 2022, 23,2 % sont des travailleurs indépendants, tandis que 76,8 % sont des salariés; en outre, 83,6 % travaillent à temps plein et 16,4 % à temps partiel.
En 2022, 51,65 % des personnes occupées ont travaillé dans le secteur des services (éducation, santé, services sociaux, activités financières, assurances et services aux entreprises, administration publique et défense, etc.), 14,45 % dans l’industrie, 7,13 % dans le bâtiment, 3,84 % dans l’agriculture, la sylviculture et la pêche, et 22,93 % dans le secteur du commerce, de l’hôtellerie et de la restauration.
Parmi les personnes occupées, on retrouve principalement des diplômés (42 %), du personnel non qualifié ayant un faible niveau d’éducation (33 %), puis du personnel titulaire d’un diplôme universitaire ou d’une qualification postuniversitaire (25 %).
Au quatrième trimestre 2022, le nombre de chômeurs (352 000) a augmenté de 13 000 unités par rapport au trimestre précédent. Le taux de chômage en 2022 était de 17,4 %.
Les enquêtes prévisionnelles du Sistema Informativo per l’Occupazione e la Formazione (système d’information pour l’emploi et la formation, Unioncamere - Projet Excelsior) font enfin état d’une reprise notable, après le choc sans précédent subi par l’économie italienne: en effet, le secteur du tourisme — qui constitue l’un des secteurs prédominants dans la région de la Campanie et qui a été durement touché par la crise due à la pandémie — affiche une tendance positive de 15 % par rapport à l’année 2022. Il en est de même du secteur du bâtiment et des services aux entreprises et à la personne qui présentent aussi des chiffres à la hausse par rapport à l’année dernière. Le secteur du commerce, en revanche, accuse une tendance négative de 20 % par rapport à 2022.
Les résultats des enquêtes susmentionnées permettent de prévoir, pour la période comprise entre avril et juin 2023, un nombre d’embauches/entrées sur le marché du travail de quelque 133 980 unités.
Les secteurs dans lesquels les embauches les plus importantes sont attendues sont:
- services d’hébergement et de restauration, et services touristiques (28 140),
- commerce (12 030),
- bâtiment (16 380),
- services à la personne (28 900),
- services aux entreprises (26 150),
- industrie manufacturière et services d’utilité publique (22 380).
La plupart des personnes embauchées le seront avec un contrat à durée déterminée (61 %) et 20 % avec un contrat à durée indéterminée, tandis que 3 % seront engagées avec un contrat de «somministrazione» [mise à disposition de main d’œuvre]; 2 % effectueront des prestations de collaboration, 8 % travailleront sous le statut d’indépendant et 4 % recevront un contrat d’apprentissage.
Un examen détaillé révèle que les cinq professions les plus recherchées en avril 2022, et pour lesquelles les entreprises demandent une expérience préalable dans le secteur ou la profession, sont:
Profession | Embauches prévues |
Exploitants et employés dans la restauration | 7 270 |
Conducteurs de moyens de transport | 3 350 |
Personnel non qualifié dans les services de nettoyage | 2 840 |
Employés dans la vente | 2 820 |
Ouvriers qualifiés spécialisés dans la construction et la maintenance de structures de bâtiments | 2 090 |
Personnel non qualifié chargé de la manutention et de la livraison des marchandises | 1 700 |
Personnel d’accueil et d’information des clients | 1 570 |
Dans l’ensemble, les embauches dans la région de la Campanie:
- se concentreront à 81 % dans le secteur des services et à 74 % dans les entreprises de moins de 50 salariés;
- seront destinées, pour 21 % d’entre elles, à des cadres, spécialistes et techniciens, ce qui est supérieur à la moyenne nationale (20 %);
- resteront non satisfaites dans 41 cas sur 100, faute de trouver les profils recherchés;
- concerneront, dans 30 % des cas, des jeunes de moins de 30 ans;
- seront axées, dans 16 % des cas, sur du personnel diplômé;
- concerneront, dans 21 % des cas, du personnel immigré;
- porteront, pour 59 % du total des embauches prévues, sur les trois profils professionnels les plus demandés;
- imposeront, pour 73 % d’entre elles, que les candidats disposent d’une expérience professionnelle spécifique ou d’une expérience dans le domaine concerné;
- représenteront 13 % du total des entreprises.
Sources |
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Unioncamere ANPAL, Système d’information Excelsior, | |
ISTAT (Institut national des statistiques) |
Données économiques et croissance
Au cours des neuf premiers mois de l’année 2022, l’économie des Pouilles a continué à croître fortement, renouant ainsi peu à peu avec les niveaux de production qu’elle affichait avant la pandémie. Selon les estimations établies sur la base de l’indicateur trimestriel des économies régionales (ITER) de la Banque d’Italie, l’activité économique a augmenté de 5,6 % au premier semestre 2022, par rapport au premier semestre 2021. Selon les entreprises interrogées lors du sondage de la Banque d’Italie, le secteur industriel a enregistré une nouvelle hausse des ventes sur le marché intérieur et à l’étranger, en dépit des difficultés liées à l’augmentation du coût des intrants énergétiques et aux tensions persistantes dans les chaînes d’approvisionnement, lesquelles se manifestent par le renchérissement des coûts de production et par des retards ou une indisponibilité des approvisionnements. La croissance s’est également poursuivie dans le secteur du bâtiment, stimulée principalement par la construction privée, qui a continué à bénéficier de mesures d’incitations fiscales pour la rénovation des bâtiments. Le rebond de l’activité s’est accompagné d’un accroissement des transactions et des prix des logements. Le secteur des travaux publics a également contribué à la dynamique positive du secteur. La croissance du secteur des services a bénéficié de l’évolution positive du tourisme.
Tous les principaux secteurs ont vu leur chiffre d’affaires s’améliorer, notamment ceux du textile et de l’habillement, ainsi que le secteur de la métallurgie.
L’essor du tourisme a nettement favorisé la croissance du secteur des services. Selon les données provisoires, disponibles pour la période de juin à août 2022 et publiées par l’Observatoire du tourisme régional, les flux touristiques vers les Pouilles se sont élevés à 2,2 millions d’arrivées et 10,2 millions de présences. Ces chiffres traduisent une hausse atteignant, respectivement, 5,0 % et 9,0 % par rapport au trimestre correspondant en 2021; si l’on compare avec la même période de 2019, l’augmentation est de l’ordre de 4,0 % et 3,0 %.
Durant le premier semestre 2022, les exportations à prix courants des Pouilles se sont accrues de 24,7 % par rapport à la même période de l’année précédente, un chiffre nettement supérieur à celui de 2021. La hausse de la valeur des ventes à l’étranger s’est répartie entre les principaux secteurs et a été particulièrement marquée dans les secteurs de l’agroalimentaire, de la sidérurgie, des appareils électriques, de l’ameublement, des chaussures, du textile et de l’habillement.
Le marché du travail
Dans les Pouilles, le marché du travail a poursuivi sa croissance au premier semestre 2022. Le nombre de personnes occupées a dépassé les niveaux antérieurs à la crise générée par la pandémie, mais le recours aux instruments de subventions salariales demeure élevé au regard des données historiques, même s’il tend à diminuer.
Selon les données de la Rilevazione sulle forze di lavoro (RFL - enquête sur la main-d’œuvre) de l’ISTAT, l’emploi a augmenté de 6,1 % en moyenne au cours du premier semestre par rapport à la même période de l’année précédente. Il s’agit là d’une hausse plus élevée que celle enregistrée au Sud et que la moyenne italienne.
Cet accroissement a concerné tous les principaux secteurs économiques, dont ceux du bâtiment, des services touristiques (hôtellerie et restauration) et du commerce. À la différence de ce qui a été constaté au niveau national, même l’emploi dans le secteur agricole a continué à croître (tableau a3.1). Cette dynamique positive a concerné aussi bien la composante masculine (7,0 %) que la composante féminine (4,6 %). Le travail indépendant, qui avait été le plus pénalisé par la crise liée à la pandémie, a augmenté de manière plus intense que le travail salarié.
Le solde entre les embauches et les cessations de contrat a été positif, tant pour les contrats à durée déterminée que pour ceux à durée indéterminée. Ces derniers ont augmenté par rapport aux huit premiers mois de 2021, notamment en raison de la conversion de contrats à durée déterminée déjà en cours.
Selon les données de la RFL, les évolutions du marché du travail ont entraîné une hausse du taux d’emploi de 3,3 points de pourcentage par rapport au premier semestre de 2021, période durant laquelle il atteignait 48,7 %. Toutefois, l’indicateur reste inférieur à la moyenne italienne (59,8 %), en particulier pour la composante féminine. Le taux de chômage a diminué de 3,2 points de pourcentage, pour s’établir à 12,0 % (8,4 % en Italie).
Durant le premier semestre 2022, quelque 57 000 demandes ont été déposées par des travailleurs de la région ayant perdu leur emploi, afin de bénéficier de la «Nuova Assicurazione Sociale per l’Impiego» (NASpI) [nouvelle assurance sociale pour l’emploi garantissant une indemnité mensuelle de chômage]. Ce nombre traduit une hausse de plus d’un quart par rapport à l’année précédente. La fin des limites fixées en matière de suppression des postes de travail de salariés, qui ont été levées à partir du second semestre 2022, a également contribué à cette augmentation du nombre de demandes de NASpI.
Bref aperçu des secteurs-clés de l’économie des Pouilles
Le vin
Dans les Pouilles, les entreprises actives dans la production de vin étaient au nombre de 396 au 31 décembre 2022, avec une nette prédominance des vins de table classiques par rapport aux mousseux et aux vins liquoreux (seulement 15 entreprises). En nombre d’entreprises, ce résultat place les Pouilles à la première place en Italie, devant la Sicile (328) et la Vénétie (223). Le secteur donne du travail à 2 170 personnes ainsi qu’à un nombre considérable de travailleurs dans des activités connexes, tant en amont qu’en aval. En amont de la filière, figurent les activités primaires liées à la culture du raisin. Les données relatives à ces activités — qui totalisent, cependant, à la fois le raisin de table et le raisin de cuve —, montrent que celles-ci concernent 11 371 exploitations (troisième place en Italie, après la Vénétie et la Sicile) et 25 063 employés. En aval de la chaîne de valeur, on trouve 883 entreprises et 2 053 employés. Il s’agit d’un monde diversifié, dont font partie notamment 79 entreprises d’embouteillage et d’étiquetage. Il existe, en outre, des entreprises intermédiaires, parmi lesquelles on compte 359 entreprises actives dans le commerce de gros de boissons alcoolisées. Vient enfin le commerce de détail spécialisé, avec 395 entreprises de vente au détail de boissons.
Parmi les provinces de la région des Pouilles, celle de Foggia arrive largement en tête, du fait de l’enracinement de ses exploitations vinicoles: 144 entreprises sur 396 au total, soit 36 % du total régional. Il n’est dès lors guère surprenant qu’au classement des communes ayant le plus grand nombre d’opérateurs, les cinq premières places soient occupées, dans l’ordre, par Cerignola, Foggia, San Severo, Orta Nova et Torremaggiore. Viennent ensuite les provinces de Bari (18 % des entreprises des Pouilles) et de Tarente (16 %); le reste du gâteau est réparti à parts plus ou moins égales entre les autres provinces (environ 10 % chacune). Ces chiffres témoignent de la diffusion presque uniforme de ce secteur sur le territoire régional. Les communes des Pouilles les plus dynamiques, au regard du nombre d’employés, sont dans l’ordre: Cellino San Marco, Cerignola, Leverano, Orta Nova, San Pietro Vernotico, Manduria, Altamura, Tarente, San Severo et Ruvo di Puglia.
La production et la transformation de fruits et légumes
En 2022 également, le secteur des fruits et légumes des Pouilles a affiché une santé florissante et montré qu’il était l’un des plus actifs sur les marchés internationaux: pas moins de 648 millions d’euros d’exportations au cours des trois premiers trimestres de l’année écoulée, avec une croissance tendancielle notable par rapport à la même période de l’année précédente (134 millions de plus). Si ces données, encore partielles, se confirment au quatrième trimestre 2022 (qui sera bientôt publié par l’ISTAT), la performance finale de l’exercice 2022 pourrait réserver de très bonnes surprises. Une estimation pondérée permet, en effet, de se hasarder à avancer que le secteur des fruits et légumes dans les Pouilles se dirige inexorablement vers un montant total d’exportations proche du milliard d’euros. Les Pouilles semblent se rapprocher toujours davantage de cet objectif, y compris au regard de la croissance ininterrompue des séries chronologiques et en dépit de l’intermède peu banal de la pandémie.
Les Pouilles enregistrent, en outre, des chiffres records en ce qui concerne le nombre d’exploitations agricoles consacrées à la production de fruits et légumes, et le nombre de personnes y travaillant. Un instantané de la situation au quatrième trimestre 2022 montre que la région compte 19.792 sièges d’entreprises, avec un effectif total de 39 833 salariés, et se place ainsi au premier rang absolu, parmi toutes les régions d’Italie. Selon l’ISMEA [Institut de services pour le marché agricole et alimentaire], les Pouilles occupent la première place en Italie pour les exploitations maraîchères de plein air (légumes non cultivés en serre), la deuxième place derrière la Sicile pour les vergers et la troisième place pour les légumineuses. En particulier, elle affiche des chiffres record pour la culture des pêches, du raisin de table et des agrumes, en ce qui concerne les fruits; en matière de productions maraîchères, elle fait figure de leader pour les laitues, les fèves, les artichauts et les tomates de production industrielle. Toutefois, le nombre d’entreprises et de travailleurs employés dans le secteur des fruits et légumes est en baisse dans la région des Pouilles, par rapport aux données de 2016 (près de 4 000 entreprises en moins et 5 000 salariés en moins). Cette tendance se conforme pleinement aux données relevées au niveau national (24 000 entreprises en moins et 28 000 salariés de moins qu’en 2016) et est renforcée par la pénurie croissante et inquiétante de main-d’œuvre et par l’augmentation de la mécanisation dans diverses opérations agricoles.
Le secteur manufacturier
La réduction progressive des entreprises manufacturières est une tendance à long terme qui s’observe également dans les Pouilles. Il s’agit toutefois d’un phénomène découlant de la mondialisation — et non d’une tendance conjoncturelle — qui, dans l’ensemble, n’a pas freiné la croissance de ce secteur. En effet, les Pouilles restent la région la plus industrialisée du sud de l’Italie. La plupart des établissements industriels sont situés dans le triangle Bari – Brindisi – Tarente, où l’on trouve des industries de production d’acier et de raffinage du pétrole, ainsi que des industries textiles, pharmaceutiques et du plastique. La région compte aussi de nombreux établissements vinicoles, des conserveries, des usines de tabac et des établissements de production d’huile (industrie de transformation alimentaire en grande partie liée à la filière primaire locale). Le secteur régional de la recherche apporte son soutien au développement, avec plus de 5 000 chercheurs et une expertise scientifique spécialisée dans divers domaines interdisciplinaires: biologie, aérospatial, TIC et nanotechnologies. Sa contribution à la naissance et à la consolidation de divers «districts technologiques» a été importante.
La mécatronique
Dans les Pouilles, le secteur de la mécatronique compte 2 246 entreprises: 46 % d’entre elles travaillent dans la mécanique, 19 % dans la production d’équipements électriques, 18 % dans l’électronique, 6 % dans les composants automobiles et 11 % dans la production d’autres moyens de transport. Le secteur emploie 18 125 personnes, mais le facteur le plus important est, sans nul doute, son caractère éclectique du fait de la présence de nombreuses spécialisations (depuis l’industrie des composants pour les entreprises finales jusqu’aux produits finis) qui font de ce secteur un véritable laboratoire de compétences en croissance constante. Parmi les provinces, celle de Bari domine en termes de pourcentage d’entreprises enregistrées (avec 44 %), mais celle-ci est suivie de près par Lecce, Tarente et Foggia. Certaines communes se distinguent par leur vivacité: c’est le cas, notamment, des communes de Modugno, Monopoli, Altamura, Gravina, Bitonto, Molfetta, Corato, Cerignola, Massafra, San Severo, Putignano, Conversano, Acquaviva et Mola di Bari.
La classe de taille des effectifs confirme la fin du nanisme entrepreneurial: le modèle classique de microentreprise a été abandonné au profit d’établissements plus structurés, employant entre 10 et 19 salariés. Le secteur se montre particulièrement dynamique en matière d’internationalisation; la filière automobile pèse pour 61 % du total et celle mécanique pour 28 %. En revanche, les filières de l’électronique et de l’électricité parviennent moins à percer.
Liens:
Titre/nom | URL |
Excelsior Unioncamere ANPAL | |
Unioncamere | Le sismographe |
Banque d’Italie | http://www.bancaditalia.it L’économie régionale, Pouilles 2022 |
ISTAT (Institut national des statistiques) | |
EUROSTAT |
|
Données non disponibles.
Données non disponibles.
La population de la Calabre s’élève à 1 838 164 habitants (données au 28 février 2023).
Comme dans le reste du Mezzogiorno, l’emploi est une question délicate en Calabre. En effet, la région reste reléguée aux rangs les plus bas du classement relatif au taux d’emploi des personnes âgées entre 15 et 64 ans, et les données sont plus préoccupantes encore pour ce qui est de l’emploi des femmes. En 2022, le nombre de personnes occupées en Calabre s’élève 529 000. Parmi les cinq provinces calabraises, deux d’entre elles se distinguent, à savoir Vibo Valentia dont les niveaux d’emploi de 2022 excèdent ceux enregistrés avant la crise de la COVID-19 (+ 8,0 %) et Reggio di Calabria, qui les atteint sans cependant les dépasser (+ 0,1 %). En revanche, toutes les autres provinces calabraises affichent encore des taux d’emploi inférieurs à ceux qu’elles connaissaient en 2019, mais aussi nettement plus bas que la moyenne régionale: Catanzaro (- 2,6 %), Cosenza (- 4,0 %) et Crotone (- 5,1 %).
Au niveau sectoriel, le secteur des services — qui emploie 71 % des personnes occupées — ne parvient pas, en 2022, à retrouver les niveaux de 2019 quant au nombre de personnes occupées dans la région. Ces dernières ont diminué de 19 000 unités (- 4,8 %) et cette chute résulte, principalement, de la réduction du nombre de personnes occupées dans le secteur du commerce, de l’hôtellerie et de la restauration (- 12,2 %, soit un chiffre supérieur à la baisse de - 1,2 % enregistrée pour les autres activités de services).
En revanche, le secteur du bâtiment en 2022 se porte mieux qu’en 2019, puisqu’il compte 9 000 unités supplémentaires (+ 23,6 %) et il en est de même pour l’industrie manufacturière au sens large, qui enregistre 3 000 unités supplémentaires (+ 8,8 %).
Au niveau provincial, l’industrie manufacturière étendue retrouve et dépasse même ses niveaux de 2019 en matière d’emploi, faisant mieux que la moyenne régionale à Vibo Valentia (+ 131,8 %), qui occupe la 1ère place au classement national, ainsi qu’à Crotone (+ 34,6 %), qui arrive en 3e position au classement national, et à Catanzaro (+ 10,4 %). Tel n’est pas le cas, cependant, des provinces de Cosenza (- 5,9 %) et de Reggio di Calabria (- 15,3 %) dont les niveaux d’emploi demeurent inférieurs à ceux d’avant la crise de la Covid-19. Dans le secteur des services, le taux d’emploi reste en dessous de ceux atteints avant la pandémie, avec des réductions plus marquées que la moyenne pour Cosenza (- 7,1 %), Vibo Valentia (- 7,5 %), Crotone (- 8,4 %) et Catanzaro (- 13,7 %); Reggio di Calabria (+ 8,2 %) se redresse, au contraire, et excède le nombre de personnes occupées de 2019. Dans le secteur du bâtiment, une dynamique de l’emploi plus positive que la moyenne régionale est observée à Catanzaro (+ 79,0 %), qui occupe la 5e position au classement national et à Vibo Valentia (+ 58,1 %).
Dans une région où, en 2022, le taux de chômage des 15 à 64 ans est de 15 % contre 8,2 % dans le reste du pays, les opportunités d’emploi sont très rares et, parmi ces opportunités déjà peu nombreuses, une partie considérable d’entre elles est réservée à des postes peu qualifiés.
Dans le secteur privé, les offres d’emploi sont limitées: les 110 000 entreprises actives en Calabre emploient 275 000 personnes, ce qui représente 2,5 personnes par entreprise, tandis que la moyenne nationale est de 4 personnes par entreprise.
Nouvelle structure de la section «Informations sur le marché du travail - 2020» 3/4
En particulier, certains secteurs de l’économie considérés comme stratégiques pour la structure économique régionale présentent les caractéristiques suivantes:
• agriculture, environ 99 % des engagements de chômeurs se font sous contrat à durée déterminée et quelque 88 % portent sur des emplois requérant
un faible niveau de compétences;
• le secteur de l’hôtellerie et de la restauration enregistre environ 77 % des embauches à durée déterminée,
et 77 % également se caractérisent par des niveaux moyens de compétences et de spécialisation professionnelle.
Il ressort clairement de cette même analyse que:
• près de 60 % des engagements de chômeurs correspondent à de faibles niveaux de compétences ou d’expertise (40 617 au total);
• quelque 41 % du total des engagements concernent le secteur de l’agriculture;
• les contrats à durée déterminée sont prépondérants, avec quelque 77 % du total des contrats.
Parmi les employeurs les plus importants, il y a lieu de citer Hitachi Rail Italy, une société anonyme italienne établie à Reggio Calabria et active dans la production et la commercialisation de matériel roulant. Dans la province de Cosenza, figure la société Ca.dis, spécialisée dans la production de conteneurs et de rouleaux d’aluminium, et propriétaire de la marque Alupack. Le grand établissement de production graphique et de services de logistique du Groupe Abramo, qui est également actif dans le domaine des services à la clientèle multicanaux, a son siège en province de Catanzaro. À Crotone, se trouve la société Metal Carpenteria, une filiale d’Industrie Meccaniche Cremonesi. La province de Vibo Valentia compte, quant à elle, les établissements de l’entreprise historique Callipo, producteur renommé de thon en boîte et en bocaux de verre, exporté dans différents pays. Il convient de souligner également la présence d’autres industries agroalimentaires, dont les plus notables sont Mangiatorella (eaux minérales), Fattorie Del Sole en province de Reggio Calabria, Associazioni Latte calabresi à Castrovillari (province de Cosenza), ainsi qu’Agrumaria Reggina et Caffè Mauro toutes deux à Reggio Calabria.
Liens:
Titre/nom | URL |
Unioncamere-ANPAL, Système d’information Excelsior, 2022 | |
ISTAT, bilan démographique mensuel | |
ISTAT, taux de chômage | |
Corriere della Calabria | |
Eurispes | |
Laboratorio Economico Territoriale [Laboratoire économique territorial] Politiche del Lavoro [Politiques du travail] - Région Calabre |
Selon les prévisions, 76 % des emplois vacants se concentreront, durant les prochains mois de 2023, dans le secteur des services et, en particulier, dans les services à la personne et les services d’hébergement et de restauration; 79 % concerneront des entreprises de moins de 50 salariés; dans 23 % des cas, les embauches prévues seront stables, c’est-à-dire qu’elles se feront sous contrat à durée indéterminée ou d’apprentissage, tandis qu’elles seront à durée déterminée (CDD ou autres contrats à durée prédéfinie) dans 77 % des cas. Au niveau provincial, la tendance à la hausse est plus marquée à Vibo Valentia (+ 75,4 %), Reggio Calabria (+ 55,6 %) et Catanzaro (+ 51,8 %).
Les profils les plus recherchés concernent les ouvriers hautement qualifiés et les conducteurs d’installations (28 %), les professionnels du commerce et des services (36 %) ainsi que les cadres, les spécialistes et les techniciens. Le profil qui reste le plus difficile à trouver, dans les différents domaines de l’entreprise, est celui lié à la conception, à la recherche et au développement, de même que le personnel en mesure de gérer des systèmes d’information.
Les profils professionnels dans les domaines techniques et dans celui de la conception sont difficiles à trouver.
Selon les indications des entrepreneurs, pas moins de 56,6 % des demandes d’emploi dans ce segment de production ne trouveront pas d’offres correspondantes en Calabre.
Viennent ensuite les professions dans le domaine de la logistique, pour lesquelles 51,1 % des offres d’emploi sont considérées comme difficiles à pourvoir. Les entrepreneurs éprouvent des difficultés à trouver des profils spécialisés dans la production de biens et la prestation de services (ces profils étant introuvables dans 48,8 % des cas), dans le domaine administratif (44,6 %), dans les fonctions de direction et les services généraux (36,8 %), de même que dans les domaines commerciaux et dans la vente (36,2 %).
La Sardaigne, région autonome à statut spécial, présente une superficie de 24 100 km² et une densité d’environ 68 habitants par km². La loi dite «legge di ripristino» relative au système des autonomies locales de la Sardaigne (loi régionale nº 2 du 4 février 2016 et décision nº 23/5 du Conseil régional du 20 avril 2016) a profondément modifié la situation de la Sardaigne par rapport à celle en vigueur précédemment. Ainsi, la ville métropolitaine de Cagliari et la province du Sud Sardaigne ont été instituées, ce qui a eu pour effet de redéfinir les frontières de la province de Sassari et Oristano, et de supprimer les provinces de Carbonia-Iglesias, Medio Campidano, Ogliastra et Olbia-Tempio.
Bien que sa superficie soit seulement de 1 249 km², la ville métropolitaine de Cagliari présente la densité démographique la plus élevée (346 hab/km²), suivie de Sassari (64 hab/km², pour une superficie de 7 692 km²) et des provinces du Sud Sardaigne, d’Oristano et de Nuoro. Au 31 décembre 2022, la population totale était de 1 575 028 habitants, avec un solde démographique négatif.
Ces dernières années, l’économie sarde a suivi les dynamiques induites par la pandémie. Après un fléchissement durant les mois où la propagation de la pandémie a été la plus intense, le marché du travail en Sardaigne s’est redressé très rapidement en 2021 et la tendance positive s’est même renforcée durant les neuf premiers mois de 2022. En effet, le nombre d’emplois s’est accru, dans l’ensemble, par rapport à celui de 2021 (+ 3,8 %). La crise générée par la pandémie (et la reprise qui s’en est suivie) a connu une évolution différente en fonction du type de contrat, du secteur, de la zone géographique, du genre, du niveau d’éducation et de la nationalité des travailleurs. Au niveau sectoriel, une contraction particulièrement marquée a été observée au plus fort de la pandémie dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration ainsi que dans d’autres services. En revanche, l’industrie est parvenue à maintenir des niveaux globaux d’emploi qui sont assez similaires à ceux enregistrés en 2019. Dans le secteur du bâtiment, les emplois ont considérablement augmenté, ce qui est en nette contradiction avec la tendance générale.
Les neuf premiers mois de 2022 marquent une nouvelle phase de croissance par rapport à la même période de 2021, avec une variation tendancielle de + 1 % pour l’industrie, de + 3 % pour les autres services, de + 9 % pour l’hôtellerie et la restauration, et même de + 14 % pour le bâtiment.
Les dynamiques géographiques suivent de manière assez fidèle les dynamiques sectorielles. Ainsi, les incidences de la pandémie se sont fait particulièrement sentir dans les régions à forte vocation touristique, comme la province de Sassari notamment. Inversement, la reprise a aussi eu tendance à se concentrer majoritairement dans les zones fortement tournées vers le tourisme: au cours des neuf premiers mois de 2022, c’est précisément dans la province de Sassari (+ 9 %) que l’augmentation des embauches par rapport à 2021 a atteint les niveaux les plus élevés. Quant à la dynamique liée au genre, on observe que le déclin des emplois au plus fort de la pandémie a été plus limité pour les hommes que pour les femmes. De même, les emplois masculins se sont repris plus rapidement que les emplois féminins et cette tendance semble se poursuivre en 2022. En effet, au cours des neuf premiers mois de 2022, les postes de travail masculins ont augmenté de 7 % par rapport aux mois correspondants de 2021, alors que les postes de travail féminins n’ont progressé que de 6 %.
L’évolution tendancielle des emplois en 2022 permet d’espérer une croissance appréciable des emplois pour les jeunes (+ 10 %). Le même taux de croissance est également observé pour la tranche d’âge des plus de 55 ans. Bien qu’elle soit aussi positive, la variation pour la tranche d’âge des 35 à 54 ans est cependant moins marquée (+ 3 %). La crise inflationniste ne semble pas encore s’être répercutée sur le marché du travail régional qui, stimulé surtout par une saison touristique satisfaisante, a enregistré une tendance positive durant les neuf premiers mois de l’année 2022. En ce qui concerne les niveaux d’éducation, les baisses d’emploi les plus notables en 2020 par rapport à 2019 ont été constatées parmi ceux dont le niveau d’études ne dépassait pas l’enseignement primaire. Bien entendu, la crise n’a pas non plus épargné les niveaux d’éducation les plus élevés; néanmoins, l’impact a été moindre et la reprise plus rapide. Au cours des neuf premiers mois de 2022, la variation par rapport à la période correspondante de 2021 a été nettement positive pour tous les niveaux d’éducation, avec des valeurs comprises entre + 4 % et + 6 %. Les titulaires d’un diplôme sanctionnant deux à trois années d’études se distinguent cependant, de manière positive, avec un taux de croissance de l’emploi de + 8 %.
Liens:
Titre/nom | URL |
TENDANCES DU MARCHÉ DU TRAVAIL EN SARDAIGNE | https://www.aspalsardegna.it/wp-content/uploads/2022/12/ReportMDL3Trim2022-r2.pdf |
ISTAT — Indicateurs démographiques | |
Rapport statistique | https://crenos.unica.it/crenosterritorio/pubblicazioni/economia-della-sardegna-29%C2%B0-rapporto |
Sardegna Imprese [Entreprises de Sardaigne] | https://www.sardegnaimpresa.eu/it/news/lavoro-120-mila-occupati-piu-nel-quarto-trimestre-2022 |
Du point de vue sectoriel, le marché du travail a suivi une tendance assez variable. Les secteurs les plus touchés par la crise, tant en termes absolus qu’en termes relatifs, sont indubitablement ceux de l’hôtellerie et de la restauration ainsi que le secteur «Autres services». Le secteur de l’industrie n’est que très faiblement affecté, alors que celui du bâtiment affiche une croissance considérable en 2020 et en 2021, de même que durant les neuf premiers mois de 2022. Il est notoire que ce sont les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration ainsi que celui des «autres services» qui sont les plus affectés par la saisonnalité des emplois en Sardaigne. Pendant la période estivale, l’évolution des emplois journaliers dans ces secteurs présente, en effet, des pics plus prononcés que les autres types d’emploi. En 2022, des valeurs plus élevées que durant chacune des trois années précédentes ont été enregistrées dans ces secteurs, ce qui montre que la saison touristique a été particulièrement positive. Le secteur «Autres services», qui avait accusé un très net déclin en 2020, affiche en 2022 des niveaux particulièrement élevés et supérieurs à ceux des années précédentes. En 2021, l’industrie enregistre des valeurs toujours plus élevées, tant par rapport à 2019 que par rapport à 2020. Durant les neuf premiers mois de 2022, les valeurs ont excédé celles de 2021. En ce qui concerne plus précisément l’évolution des emplois pendant l’année 2022, on observe une augmentation généralisée dans tous les secteurs. Le secteur de l’industrie augmente de 1 %, celui des autres services de 3 %, celui de l’hôtellerie et de la restauration de 9 %, et celui du bâtiment grimpe même à 14 %. Globalement, l’année 2022 se caractérise par un accroissement des emplois. Le solde des personnes occupées enregistré en Italie au quatrième trimestre 2022 s’élève à 120 000 unités, soit + 0,5 % par rapport aux trois mois précédents. Cette donnée découle de l’analyse du marché du travail publiée par l’ISTAT, selon laquelle la main-d’œuvre, mesurée en nombre d’heures travaillées, a augmenté de 0,7 % au quatrième trimestre 2022 par rapport au trimestre précédent et de 3,1 % par rapport au quatrième trimestre 2021. Au cours de la même période, le PIB a accusé un léger fléchissement (- 0,1 %) sur le plan conjoncturel, mais a augmenté de 1,4 % sur le plan tendanciel.
Le type de travail le plus important est l’emploi salarié. La Sardaigne compte quelque 410 000 travailleurs salariés. Concentrées surtout dans le secteur des services, les entreprises sardes se répartissent comme suit: 28 685 sont actives dans les activités commerciales (commerce de gros et de détail, réparation de véhicules automobiles et de motocycles); 16 329 dans les activités professionnelles et scientifiques; 7 013 dans l’industrie manufacturière; 12 751 dans le secteur du bâtiment; 10 983 dans les services d’hébergement et de restauration. L’évolution de la main-d’œuvre dans les entreprises confirme la croissance: les postes de salariés augmentent de 4,7 % et le nombre d’heures travaillées de 12,0 %, tandis que le recours à la Cassa Integrazione Guadagni [caisse d’allocations de chômage pour chômage temporaire] diminue (- 85,3 heures par millier d’heures travaillées). Les secteurs dans lesquels l’emploi est le plus élevé sont: les «autres services» avec 55,1 % de personnes occupées, le commerce et l’hôtellerie avec 23,3 %, l’industrie avec 8,3 %, le bâtiment avec 7,3 % et l’agriculture avec 6 %. Même après les événements de 2020 et 2021, la structure de l’emploi en Sardaigne reste fortement dépendante du macrosecteur des services. En Sardaigne, près de huit personnes occupées sur dix sont employées, en effet, dans ces secteurs — dont un tiers seulement dans le secteur du commerce, de l’hôtellerie et des transports — contre sept sur dix pour le reste de l’Italie. Par rapport à la moyenne nationale, la Sardaigne enregistre, en outre, une proportion plus élevée de travailleurs dans le secteur de l’agriculture (6 % contre 4,1 %) et celle-ci reste stable par rapport aux années précédentes.
La Sicile a une superficie de 25 832,55 km² et, du fait de sa configuration topographique particulière, présente une densité de 185,39 habitants par km². Avec ses 391 communes, l’île compte, selon les dernières données de l’ISTAT au 1er janvier 2023, une population de 4 802 016 habitants (données ISTAT établies par TUTTITALIA.IT).
Selon les données de l’ISTAT sur les principaux indicateurs du marché du travail, établies par le service des statistiques et contenues dans la Nota di aggiornamento al DEFR 2023-2025 [note d’actualisation du document d’économie et des finances régionales pour la période 2023-2025], la Sicile a enregistré au 2e trimestre 2022 une croissance de l’emploi de 4,6 %, un taux de chômage de 17,3 %, un taux d’emploi des 15 à 64 ans de 42,9 % et un taux d’activité des personnes de la même tranche d’âge de 51,8 %. Dans la note susmentionnée, la tendance positive, sur une base annuelle, de la croissance des volumes des exportations régionales est confirmée. Celle-ci est imputable, principalement, à la forte hausse de la valeur des produits de l’industrie pétrolière (+ 106,3 %), dont les fluctuations de prix ont eu des incidences considérables sur l’évolution globale de la valeur des exportations régionales. La valeur des produits non pétroliers sortant de Sicile s’est accrue de 21,0 % par an. Cette tendance positive est aussi observée dans presque tous les secteurs phares de l’île, dont l’agroalimentaire (13,3 %), la chimie (35,7 %) et l’électronique (46,2 %). Le secteur pharmaceutique et celui de la métallurgie accusent une baisse de, respectivement, 19,1 % et 29 %. En outre, durant la saison estivale de 2022, l’assouplissement de toutes les mesures restrictives de confinement liées à la pandémie de coronavirus a induit une nouvelle hausse des flux touristiques, donnant ainsi une forte impulsion à l’hébergement en Sicile et aux activités connexes, avec des volumes de trafic qui sont revenus aux niveaux qui prévalaient avant la pandémie de COVID-19. Les données relatives aux mouvements aéroportuaires, communiquées par Assaeroporti pour la période allant de janvier à novembre 2022, sont assez éloquentes: le trafic national de passagers s’est accru de 112,1 % par rapport à la même période de 2021 et les aéroports siciliens enregistrent de fortes hausses du volume de manutention: pour Palerme, + 62,1 % par rapport à 2021 et + 2,1 % par rapport à 2019; pour Catane, + 69,7 % par rapport à 2021, mais - 6,8 % par rapport à 2019; pour Trapani, + 120,8 % par rapport à 2021 et + 119,5 % par rapport à 2019. Pour ce qui est des structures économiques, les chiffres du troisième trimestre confirment les tendances à la hausse du nombre d’entreprises actives dans les secteurs du bâtiment et des services en Sicile. Plus précisément, le nombre d’entreprises augmente globalement de 0,9 %, en raison des variations de 3,9 % dans le secteur du bâtiment et de 0,9 % dans le secteur tertiaire. Dans ce dernier secteur, une dynamique positive est observée dans toutes les composantes, à l’exception de celle du commerce qui enregistre une légère contraction du taux d’entreprises actives (- 0,4 %). La guerre et la hausse des prix de l’énergie semblent, en revanche, freiner les activités dans l’industrie où l’on assiste à une réduction du nombre d’entreprises opérant dans le secteur minier (- 2,2 %), de même que dans tous les sous-secteurs les plus représentatifs de l’industrie manufacturière, où le nombre d’entreprises chute, dans l’ensemble, de - 0,1 %. Les données relatives au secteur agricole sont aussi en déclin, avec une baisse de 0,4 %.
Source: NaDEFR 2023-2025. Décision nº 41 du Conseil régional du 11.01.2023
Liens:
Titre/nom | URL |
Administration régionale | |
ISTAT - statistiques | |
Tutti Italia - statistiques | |
Présidence de la Région Sicile - Secrétariat général | https://www2.regione.sicilia.it/deliberegiunta/file/giunta/allegati/N.041_11.01.2023.pdf |
Unioncamere - ANPAL, Système d’information Excelsior, 2022 | |
EXCELSIOR-1 | |
EXCELSIOR-2 | https://excelsior.unioncamere.net/excelsior-bts/document/bollettino/month/10207 |
EXCELSIOR-3 (Union italienne des chambres de commerce) | https://excelsior.unioncamere.net/excelsior-bts/document/tavola-statistica/trimester/10221 |
Selon le rapport prévisionnel des besoins professionnels et en matière d’emploi en Italie à moyen terme (2023-2027), élaboré par le système d’information Excelsior, les besoins en matière d’emploi sont estimés à 251 400 personnes pour la Sicile. Il ressort des estimations contenues dans le bulletin correspondant que les embauches prévues pour le trimestre allant de mai à juillet 2023 s’élèvent à 87 320, lesquelles sont ventilées comme suit dans les tableaux statistiques trimestriels: 20 360 dans l’industrie (8 270 dans l’industrie manufacturière et dans les services d’utilité publique, et 12 080 dans le bâtiment); 66 960 dans les services (12 470 dans le commerce, 27 260 dans le tourisme et les services d’hébergement et de restauration); 16 130 dans les services aux entreprises; 10 940 dans les services à la personne. Au cours du seul mois de mai, 25 370 travailleurs devraient être embauchés. Les principaux secteurs d activité concernés par ces nouvelles embauches sont les suivants: production de biens et de services (47 %), commerce et vente (20 %), fonctions techniques et de conception (15 %), logistique (11 %), fonctions de direction et services généraux (4 %) et administration (3 %).
Source: Unioncamere - ANPAL, Système d’information Excelsior, 2023
Parmi les professions demandées au cours du trimestre de mai à juillet 2023, figurent les employés, les professions commerciales et celles relatives aux services (41,4 %), les ouvriers qualifiés et les conducteurs d’installations et de machines (30 %), les dirigeants, les professions hautement spécialisées et les techniciens (14,7 %) ainsi que les professions non qualifiées (13,8 %). En outre, en ce qui concerne les niveaux d’éducation les plus demandés aux fins des embauches prévues pour le groupe relatif aux dirigeants, aux professions hautement spécialisées et aux techniciens, le niveau universitaire représente 65,4 % des demandes et le niveau secondaire 3,9 %. Pour le groupe relatif aux employés, aux professions commerciales et aux services, en revanche, les niveaux d’éducation les plus requis sont celui de l’enseignement secondaire (52,3 % ) et celui de l’enseignement professionnel (20,7 %). Pour ce qui est, enfin, des professions non qualifiées, les demandes portent sur du personnel non qualifié dans les services de nettoyage et autres services à la personne, des gardiens d’immeubles, des manutentionnaires et des livreurs et coursiers.
Source: Unioncamere - ANPAL, Système d’information Excelsior, 2023